Toponyme médiéval issu de la fixation du nom de personne Godefroy (ici, plus probablement un nom de baptême qu'un patronyme, quoi qu'en dise René Lepelley[37]), soit « le domaine de Godefroy » [38]. Ceci dit, il est possible de faire plusieurs remarques.
Les formes anciennes montrent que cet anthroponyme est d'abord attesté sous sa forme dialectale de l'OuestGodefrei, dont Godefroy représente la variante française correspondante; celle-ci apparaît pour la première fois dans les textes sous la graphie la Godeffroy en 1404, mais la forme normande subsiste jusqu'au 17e siècle (Legodeffrey en 1631).
La formation de ce toponyme fut plus complexe qu'il n'y paraît. Les premières attestations, la Godefree en 1221, la Godefreire en 1250, la Godefrei en 1252, montre qu'il y a eu hésitation entre différents types de formation :
a) Une féminisation adjectivale du nom de personne Godefrei, d'où la Godefree, ainsi que les latinisations Godefrida, Godefrida, avec ellipse d'un appellatif féminin tel que terre, maison, etc. On retrouve ce phénomène dans le déterminant de Bricqueville-la-Blouette, tiré du patronyme BLOUET, ou encore dans le nom de La Vendelée, formé sur le nom de personne d'origine germanique Vendelé < Wendelhad.
b) Une réfection masculine du type précédent, d'où les variantes en -frei, -frey, puis -froi, -froy. C'est ce type qui a fini par s'imposer; la finale n'est plus ressentie comme féminine au moins à partir du 17e siècle.
c) Une dérivation toponymique en -iere, d'où le type °Godefreiere contracté en Godefreire (1250). Ce mode de formation, qui ne s'est pas imposé ici, est analogue à celui du nom de la commune contiguë, La Gohannière, dérivé de GOHON, ou encore celui de La Bloutière, également formé sur BLOUET.
Enfin, notons le bref emploi de l'appellation alternative La Godefroy-la-Roque, attestée sous la forme semi-latinisée Godefrida la Roque vers 1312. Le déterminant fait sans doute référence à un ancien lieu-dit aujourd'hui disparu, la Roque, désignant autrefois un château fort, généralement construit sur une hauteur.
Géographie
Histoire
Démographie
Sous l'Ancien régime
Sous l'Ancien régime, le dénombrement des populations se fait généralement par feux, c'est-à-dire par foyers. Le nombre de personnes habitant sous un même toit variant beaucoup suivant celui d'ascendants et d'enfants [39], ces données sont donc relatives, mais donnent néanmoins une idée de l'évolution démographique.
Tél./Fax : 02 33 48 59 04 Courriel :Contacter la mairie Site internet :Pas de site officiel Commentaire : Source : Annuaire Service-Public (28 juillet 2012)
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Religion
Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution
↑Léopold Delisle, Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIIIe siècle, Paris, 1864, p. 79, § 313.
↑ 2,02,12,22,32,42,5 et 2,6François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 123.
↑Comptes du Diocèse d’Avranches, dressés en 1369/1370 et 1371/1372, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 143G, 147E.
↑Pouillé du Diocèse d’Avranches, 1412, in Auguste Longnon, op. cit., p. 156A.
↑Siméon Luce, Chronique du Mont-Saint-Michel (1343-1468), Firmin-Didot, Paris, t. II, 1883, p. 81, § CLXXIV.
↑Pouillé du Diocèse d’Avranches, ~1480, in Auguste Longnon, op. cit., p. 163B.
↑Nicolas Tassin, « Gowernement de Granuille & du mont St Michel », Plans et profilz des principales villes de la province de Normandie, avec la carte générale et les particulières de chascun gouvernement d’icelles, 1631 [Médiathèque de Lisieux].
↑Normandia Ducatus (carte du duché de Normandie), Atlas Van der Hagen, 1635.
↑Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
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↑Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
↑ 13,0 et 13,1Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
↑Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
↑Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
↑G. Mariette de la Pagerie, Carte topographique de la Normandie; feuille 3 : Fougères, Vire et Avranches, 1720 [BNF, fonds Cartes et Plans, cote Ge DD 2987 (1009, III) B].
↑ 17,0 et 17,1Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735, p. 61a.
↑L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes Maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte n° 9-15.
↑Robert de Vaugondy, Carte du gouvernement de Normandie, Paris, 1758.
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↑J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 557b.
↑Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 788a.
↑V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
↑Cartes d’État-Major (relevés de 1825 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889).
↑Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 264.
↑Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 60a.
↑Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
↑Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
↑Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
↑René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, p. 135a.
↑Nom issu du germanique Godafrid, combinaison des éléments god- « dieu » et -frid « paix ».
↑Une moyenne de 5 à 6 personnes semble cependant le chiffre le plus vraisemblable.