Le nom de Semilly représente l'appellation initiale d'un domaine qui fut démembré en deux paroisses, La Barre-de-Semilly et Saint-Pierre-de-Semilly.
Ce nom représente un toponyme gallo-romain °SIMILIACU, formé avec le suffixe gallo-roman-ACU ajouté à un nom de personne. Le premier élément est l'anthroponyme (nom de personne) gallo-romain Similius[25], d'où le sens global de « domaine rural de Similius » [26]. Ce type toponymique se rencontre également dans le Calvados (Semilly, hameau à Cussy), dans l'Aisne et la Haute-Marne.
Une première trace du démembrement est attestée dès le 12e siècle par la forme Similleium vetus, « Semilly le Vieux », qui restera en usage jusqu'à la fin du 18e siècle, et qui suppose une distinction d'avec un habitat de création plus récente. L'élément la Barre apparaît dans les textes à la fin du 13e siècle, et fait peut-être allusion à une réserve seigneuriale, un endroit clos, ou encore à une frontière ou limite de juridiction (de l'ancien français bare « barrière, clôture, porte »). Le mot barre a également désigné en toponymie des éperons rocheux, des remparts, et souvent les deux à la fois (site naturel fortifié).
Géographie
Ce petit bourg, situé à environ trois kilomètres de Saint-Lô, est traversé par le Semilly, petit ruisseau de première catégorie qui prend sa source à Saint-Pierre-de-Semilly et se jette non loin, dans la retenue artificielle de Fumichon. Il est situé au bord de la route départementale 972 et à deux pas du rond-point de la zone Delta de Saint-Lô.
Les lieux-dits
Le Bourg
La Mazure
La Motte
La Bache
Le Blanc Pignon
La Longue Maison
Le Quenot
La Moulinière
La Cosnetière
La Meneulière
La Lande
L'Hôtel-Ferrier
Le Jardin
Les Jardins
Le Parc
La Hamel-Aubrée
L'Hôtel-Toupin
Les Monts Joie
Plantro
Les Chasses
L'Avenue
La Duranderie
Les Fontaines
Les Fondraies
La Rougerie
La Percherie
La Pouerie
Le Caillou
Bouligny
La Houeslière
Arondel
Le Ruffey
Le Ruffey
Le Roussel
Le Bordel
Histoire
Démographie
Évolution démographique depuis 1793 (Sources : Cassini [27] et INSEE [28])
Église Saint-Ébremond (premier quart du 12e s.), Monument historique : en calcaire et schiste appareillé en arêtes de poisson, nef unique lambrissée, chœur à chevet plat, tour massive à toit pyramidal et fenêtres géminées, corniche à modillons, chapiteaux sculptés.
Aujourd'hui : 115 élèves (rentrée 2007) répartis en cinq classes :
- PS-MS avec Fanny Sylvem
- GS-CP avec Amélie Legrand
- CE1-CE2 avec Françoise Fossey qui est également directrice de l'école.
- CE2-CM1 avec Corinne Delamotte
- CM2 avec Élise Mesnage
Coordonnées : Groupe scolaire, 8, rue Hippolyte-Gancel, 50810 La Barre de Semilly, Tél. 02 33 57 58 62
Le stade porte le nom d'Albert Marie, décédé dans la commune. Celui-ci a été pendant trente ans président du club de football de l'US Remilly-Saint-André.
Football : US Semilly Saint-André, fondée en 1976, née de la fusion de l'Étoile sportive de La Barre-de-Semilly et de l'Avenir de Semilly-Saint-André, regroupant des joueurs des communes de Saint-André-de-l'Épine, Saint-Pierre de Semilly et La Barre-de-Semilly.
Bibliographie
Janjac Leroy, La Barre-de-Semilly et son histoire : l'église, Association Vivre à la Barre, 1991, multigraphié.
Janjac Leroy, La Barre-de-Semilly et son histoire : les écoles, Association vivre à la Barre, 1992, multigraphié.
Janjac Leroy, La Barre-de-Semilly et son histoire : les lieux-dits, Association vivre à la Barre, 1995, multigraphié.
Notes et références
↑Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 407, § 214.
↑Lucien Musset, Les actes de Guillaume le Conquérant et de la Reine Mathilde pour les abbayes caennaises, Mémoires de la société des Antiquaires de Normandie XXXVII, Caen, 1967, p. 74, § 7.
↑Pouillé du Diocèse de Bayeux (“Livre Pelut”), ~1350, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 123D; identifié à Saint-Pierre-de-Semilly.
↑Comptes de la Débite du Diocèse de Bayeux pour 1494, in Auguste Longnon, op. cit., p. 139G; identifié à Saint-Pierre-de-Semilly.
↑Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BN, ms. fr. 4620]
↑ 15,015,115,215,315,4 et 15,5Jean Adigard des Gautries & Fernand Lechanteur, “Les noms de communes de Normandie”, in Annales de Normandie XII (octobre 1962), § 199.
↑Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BN, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
↑Dénombrement des généralités de 1713 [BN, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
↑Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
↑Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985, p. 184a.
↑Ce nom gallo-romain est un dérivé à valeur patronymique du cognomen latin Similis, réemploi anthroponymique de l'adjectif latin similis « semblable, ressemblant », éventuellement donné à un jumeau (entre autres interprétations).