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=== Extrait de "Au pays des herbages" ===
=== Extrait de "Au pays des herbages" ===
" ... C'est que l'herbe haute et drue où les animaux enfoncent à plein corps est une richesse, la richesse des richesses. C'est de l'or qu'on n'a même pas besoin d'extraire du sol à grand'peine à la façon du mineur, de l'or qui s'étend et s'épand en larges nappes à la surface qu lieu de se cacher dans les profondeurs. il n'y a même pas à se baisser pour emplir ses mains, ses poches, ses bas de laine ou ses cofres-forts. D'elle-même l'herbe se fait chair en engraissant les superbes bœufs du Cotentin, et à son tour cette chair se fait or sur les champs de foire. De même elle se fait or encore quand, filtrés et tamisés, tous ses sucs se transforme en beurre et en fromage. Et au-dessus d'elle les pommes vermeilles se font or toujours quand leur jus remplit les tonneaux de cidre et qu'au sortir des alambics le civre devient eau-de-vie ... "
<i>" ... C'est que l'herbe haute et drue où les animaux enfoncent à plein corps est une richesse, la richesse des richesses. C'est de l'or qu'on n'a même pas besoin d'extraire du sol à grand'peine à la façon du mineur, de l'or qui s'étend et s'épand en larges nappes à la surface qu lieu de se cacher dans les profondeurs. il n'y a même pas à se baisser pour emplir ses mains, ses poches, ses bas de laine ou ses cofres-forts. D'elle-même l'herbe se fait chair en engraissant les superbes bœufs du Cotentin, et à son tour cette chair se fait or sur les champs de foire. De même elle se fait or encore quand, filtrés et tamisés, tous ses sucs se transforme en beurre et en fromage. Et au-dessus d'elle les pommes vermeilles se font or toujours quand leur jus remplit les tonneaux de cidre et qu'au sortir des alambics le civre devient eau-de-vie ... "</i>


== Léon Déries à propos de Jules Barbey d’Aurevilly==
== Léon Déries à propos de Jules Barbey d’Aurevilly==

Version du 11 janvier 2009 à 12:47

Léon Déries (1859-1933) est un enseignant, agrégé de l'Université, qui fut notamment inspecteur académique de la Manche (date supposée : fin 1800 à début 1900).

Dans certains documents, on trouve le nom orthographié à tort Léon Desries.

Une rue, anciennement rue des Palliers, porte son nom au nord de Saint-Lô à la perpendiculaire de la route de Carentan.

Ouvrages

  • Un moine et un savant, Dom Jean Mabillon (publication en 1932) [1]
  • Sous la toge universitaire: souvenir d'un inspecteur d'académie (publication en 1931)
  • La terre qui ne meurt pas (publication en 1918)
  • Au pays des herbages, choses et gens de Normandie (publication en 1905)
  • Monseigneur Rousseau
  • Journal d'une Institutrice
  • CiZ Nous (poésies en patois des environs de Coutances) écrit avec Charles Le Boulanger
  • Les aumôniers militaires de la restauration
  • Les congrégations religieuses au temps de Napoléon

Revues

On peut retrouver la trace de quelques écrits entre 1881 et 1926 dans la Revue d'Etudes Normandes (ancienne Revue de Cherbourg et de la Basse-Normandie), notamment sur les idées d'Alexis de Tocqueville.

  • La Grande Revue (Article en 1911)
  • Revue Mabillon (revue internationale d’histoire de la vie religieuse et de la spiritualité pour l'époque médiévale et moderne)
    • 1 article en 1930 intitulé "Un sauveteur de documents historiques : D. Germain Poirier"

Livre "La Terre qui ne meurt pas"

Fichier:La Terre qui ne meurt pas - Léon DERIES - Février 1918 - Edition Berger Levrault.jpg

Auteur : Léon Déries
Date de parution : Février 1918
Edition : Berger-Levrault
Nombre de pages : 63

Table des matières :
- A la fin de juillet 1914
- L'appel du 1er août
- La plaie béante de la France des champs
- La campagne de France à vol d'oiseau
- Un miracle de patience et d'énergie
- A la porte de Paris
- Au pays des herbages
- Aux bords de la Loire
- Au pied des Alpes
- Sur le sol des pardons
- Au seuil de la bataille
- L'entente des coeurs et l'entr'aide des bras
- Les revenants dans les campagnes
- La terre de France vit toujours

Extrait de "Au pays des herbages"

" ... C'est que l'herbe haute et drue où les animaux enfoncent à plein corps est une richesse, la richesse des richesses. C'est de l'or qu'on n'a même pas besoin d'extraire du sol à grand'peine à la façon du mineur, de l'or qui s'étend et s'épand en larges nappes à la surface qu lieu de se cacher dans les profondeurs. il n'y a même pas à se baisser pour emplir ses mains, ses poches, ses bas de laine ou ses cofres-forts. D'elle-même l'herbe se fait chair en engraissant les superbes bœufs du Cotentin, et à son tour cette chair se fait or sur les champs de foire. De même elle se fait or encore quand, filtrés et tamisés, tous ses sucs se transforme en beurre et en fromage. Et au-dessus d'elle les pommes vermeilles se font or toujours quand leur jus remplit les tonneaux de cidre et qu'au sortir des alambics le civre devient eau-de-vie ... "

Léon Déries à propos de Jules Barbey d’Aurevilly

"… Tout autre est Barbey d’Aurevilly. Barbey d’Aurevilly s’est plu dans l’étrange, l’extraordinaire, le fantasque. Le meilleur de son talent il l’emploie de parti pris à stupéfier ses lecteurs, à les faire frissonner. Ce n’en est pas moins un de nos plus puissants évocateurs. Ce Normand de race a décrit mieux que qui ce soit la Normandie, cette « belle pleureuse » toujours humide, toujours embrumée, mais qui sous ses larmes et au milieu de sa brume ne perd rien de sa beauté propre, de sa luxuriante et riche beauté. La lande de Lessay avec ses bruyères, les marais du Cotentin avec tous leurs reflets d’eau stagnante, les dunes de Portbail, de Barneville et de Carteret avec leurs jaunes amas mouvants de poussière de sable n’ont jamais trouvé pour les peindre de talent supérieur à celui de l’auteur du « Chevalier Destouches, » de « Ce qui ne meurt pas, » du « Prêtre marié », de « L’Ensorcelée » et d’ « Une Vieille maîtresse »."

« Les paysages de France dans le roman français » in L’entente, Gazette française de Londres et du Royaume Uni, rubrique Revue Littéraire, 18 septembre 1920, p.6. Source : yvesmarion.over-blog.com