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Kléber Haedens

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Kléber Haedens, né à Équeurdreville le 11 décembre 1913 et mort à Aureville (Haute-Garonne) le 13 août 1976, est un écrivain, romancier, essayiste et journaliste de la Manche.

Biographie

Fils d'un officier d'artillerie, il fait ses études au Prytanée militaire de La Flèche (Sarthe), puis à l'École supérieure de commerce et d'industrie de Bordeaux (Gironde) [1].

Il s'installe à Paris en 1936 et publie très vite un premier roman, L'École des parents (1937), couronné l'année suivante du prix Cazes [1]. Il s'engage politiquement en devenant membre de L'Action française, mouvement d'extrême-droite, et fait ses premiers pas dans le journalisme dans des revues de cette sensibilité.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie à Lyon (Rhône) et poursuit son activité journalistique et littéraire avec deux nouveaux romans et plusieurs essais, dont Une Histoire de la littérature française (1943). Il est le secrétaire de Charles Maurras (1868-1952), figure de proue de L'Action française.

De retour à Paris après la guerre, il devient critique littéraire au quotidien Paris-Presse en 1951 [1]. Deux ans plus tard, il s'établit près de Toulouse (Haute-Garonne), d'où il continue son activité. Il est engagé, toujours comme critique littéraire au Nouveau Candide en 1961, puis au Journal du Dimanche en 1968 [1].

En 1966, il reçoit le prix Interallié pour L'Été finit sous les tilleuls et entre au jury de ce prix en 1967. En 1974, il reçoit le Grand prix du roman de l'Académie française pour son roman Adios, dans lequel il évoque Cherbourg, son plus grand succès commercial.

Engagé à l'extrême droite

Kléber Haedens a souvent été attaqué pour son engagement à l'extrême droite. Il lui est notamment reproché d'avoir écrit dans le quotidien L'Action française, dirigé par Charles Maurras. La polémique resurgit en novembre 2008 quand la municipalité UMP de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) décide de donner le nom de l'écrivain à un nouveau collège. Alors que l'initiative est contestée, notamment par la fédération départementale du MoDem, elle reçoit le soutien de Jean d'Ormesson. « Il (Kléber Haedens) avait appartenu à L'Action française et je ne partageais pas ses idées politiques, écrit l'académicien. Mais l'amour de la littérature est bien au-dessus des divergences politiques » [2].

Son rapport avec Cherbourg

Dans son roman Adios, paru en 1974, l'écrivain évoque Cherbourg [3]. Il cite la rue de l'abbaye, la place Napoléon, avec l'Empereur « toujours à califourchon sur son cheval en bronze, un doigt pointé vers l'Angleterre » (sic), le quai Coligny (sic), la rue des Maçons, le Café du Grand balcon, avec son pianiste, le professeur Hamerlinx et la chanteuse Conchita Valladolid.... Il cite également le cap de la Hague et évoque une promenade dominicale à Bricquebec.

Ouvrages

  • L'École des parents, R.A. Corrêa, 1937
  • Magnolia-Jules, R. A. Corrêa, 1938
  • Gérard de Nerval, ou la sagesse romantique, Grasset, 1939
  • Une jeune serpente, Gallimard, 1940
  • Paradoxe sur le roman, Sagittaire, 1941
  • Poésie française, une anthologie, 1942
  • Une histoire de la littérature française, Julliard, 1943
  • Adieu à la rose, Gallimard, 1945
  • Salut au Kentucky, Robert Laffont, 1947
  • L'Air du pays, Albin Michel 1963
  • La France que j'aime, Sun, 1964
  • L'Été finit sous les tilleuls, Grasset, 1966
  • Londres que j'aime, Sun, 1970
  • Adios, Grasset, 1974
  • L'Air du pays, Albin Michel 1963

Hommage

Une rue de Cherbourg-Octeville porte son nom.

Bibliographie

  • Étienne de Montety, Salut à Kléber Haedens, Grasset & Fasquelle, 1997

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 « Kléber Haedens est mort : Adios », Le Monde, 14 août 1976.
  2. Le Figaro, 26 novembre 2008.
  3. Kléber Haedens, Adios, éditions Grasset, 1974.