Actions

Karl Deck

De Wikimanche

Révision datée du 20 juillet 2021 à 08:48 par Vitéquet (discussion | contributions) (lien interne)

Karl Deck né à Karlsruhe (Allemagne) le 25 février 1904 et mort dans cette même ville le 12 décembre 1960, est un résistant de la Manche de nationalité allemande.

Ouvrier métallurgiste dans une usine de Karlsruhe, Karl Deck est un syndicaliste et un militant du Parti communiste allemand (DKP). Menacé de mort par le régime hitlérien, il émigre en France via la Suisse en décembre 1933. Sans permis de travail, sous surveillance policière constante, il vit avec le soutien des militants du Parti communiste français. C’est ainsi qu’arrivé dans Manche, il est hébergé par Pierre et Marie Rouxel et Marie Lesage à Équeurdreville ou les frères Mesnil à Cherbourg.

En 1940, dès l’arrivée des troupes allemandes à Cherbourg, la Résistance communiste tente de s’organiser : réunions, aide aux illégaux, convoyage et diffusion de feuilles clandestines, imprimées dans des conditions très précaires. Karl Deck, en particulier, rédige des tracts antinazis, destinés aux soldats de la Wehrmacht.

Tracts antinazis destinés aux soldats allemands.

Peu à peu, beaucoup de ces résistants communistes sont arrêtés, déportés, fusillés, ou « disparaissent » dans la clandestinité comme Karl Deck, qui rejoint alors d'autres unités organisées de la résistance communiste française, affecté comme beaucoup de ses compatriotes au « travail allemand », forme de lutte des plus dangereuses [1]

En août 1944, intégré à un groupe FTP-MOI [2] qui participe à la libération de Bordeaux, il ouvre les portes du camp d’internement de Mérignac et retrouve Juliette Defrance parmi les détenus, ainsi libérés de leurs geôliers français par l'ouvrier allemand, pour ainsi dire.

Après la chute du Troisième Reich, de retour à Karlsruhe ( RFA ), Karl Deck s’emploie à la réorganisation du syndicat de la métallurgie et du Parti DKP. Il meurt le 12 décembre 1960.

Sources

Notes et références

  1. « Travail allemand » sur Wikipedia (lire en ligne).
  2. FTP-MOI sur Wikipedia (lire en ligne).