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'''Karl Deck''' né à Karlsruhe (Allemagne) {{date naissance|25|02|1904|}} et mort dans cette même ville {{date décès|12|12|1960}}, est un résistant de la [[Manche]].


Ouvrier métallurgiste dans une usine de Karlsruhe, Karl Deck est un syndicaliste et un militant du Parti communiste allemand (DKP). Menacé de mort par le régime hitlérien, il émigre en France via la Suisse en décembre [[1933]]. Sans permis de travail, sous surveillance policière constante, il vit avec le soutien des militants du Parti communiste français. C’est ainsi qu’arrivé dans Manche, il est hébergé par [[Pierre et Marie Rouxel]] et [[Marie Lesage]] à [[Equeurdreville]].


'''Karl Deck''' né à Karlsruhe (Allemagne) le {{date naissance|25|02|1904|}} et mort dans cette même ville le {{date décès|12|12|1960|}} est un résistant de la [[Manche]].
En [[1940]], dès l’arrivée des troupes allemandes à [[Cherbourg]], la Résistance communiste tente de s’organiser : réunions, aide aux illégaux,  convoyage et diffusion de feuilles clandestines, imprimées dans des conditions très précaires. Karl Deck, en particulier, rédige des tracts antinazis, destinés aux soldats de la Wehrmacht.  


Ouvrier métallurgiste dans une usine de Karlsruhe, Karl Deck est un syndicaliste et un militant du Parti communiste allemand (DKP). Menacé de mort par le régime hitlérien, il émigre en France via la Suisse en décembre [[1933]]. Sans permis de travail, sous surveillance policière constante, il vit avec le soutien des militants du Parti communiste français. C’est ainsi qu’arrivé dans Manche, il est hébergé par [[Pierre et Marie Rouxel]] et [[Marie Lesage]] à [[Equeurdreville]].
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Peu à peu, beaucoup de ces résistants communistes équeurdrevillais sont arrêtés, fusillés, déportés, ou « disparaissent » dans la clandestinité comme Karl Deck,
Peu à peu, beaucoup de ces résistants communistes équeurdrevillais sont arrêtés, fusillés, déportés, ou « disparaissent » dans la clandestinité comme Karl Deck,
qui rejoint alors d'autres unités organisées de la Résistance communiste française, affecté comme beaucoup de ses compatriotes, au « Travail allemand », forme de lutte des plus dangereuses. <ref>« Travail allemand » sur Wikipedia [https://fr.wikipedia.org/wiki/Travail_allemand|''(Lire en ligne)]</ref>
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Après la chute du Troisième Reich, de retour à Karlsruhe ( RFA ), Karl Deck s’emploie à la réorganisation du syndicat de la métallurgie et du Parti DKP. Il meurt le [[12 décembre]] [[1960]].
Après la chute du Troisième Reich, de retour à Karlsruhe ( RFA ), Karl Deck s’emploie à la réorganisation du syndicat de la métallurgie et du Parti DKP. Il meurt le [[12 décembre]] [[1960]].


== Sources ==


== Sources ==
*Archives de Juliette Defrance.
*Archives de Juliette Defrance.


*Biographie de Karl Deck par Siegfried Mielke et Kolja Lindner [https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01120978/document''(Voir en ligne, en allemand)]
* Biographie de Karl Deck par Siegfried Mielke et Kolja Lindner [https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01120978/document''(Voir en ligne, en allemand)]
 
{{Notes et références}}


==Notes et références==
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[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Version du 4 avril 2020 à 08:17

Karl Deck né à Karlsruhe (Allemagne) le 25 février 1904 et mort dans cette même ville le 12 décembre 1960, est un résistant de la Manche.

Ouvrier métallurgiste dans une usine de Karlsruhe, Karl Deck est un syndicaliste et un militant du Parti communiste allemand (DKP). Menacé de mort par le régime hitlérien, il émigre en France via la Suisse en décembre 1933. Sans permis de travail, sous surveillance policière constante, il vit avec le soutien des militants du Parti communiste français. C’est ainsi qu’arrivé dans Manche, il est hébergé par Pierre et Marie Rouxel et Marie Lesage à Equeurdreville.

En 1940, dès l’arrivée des troupes allemandes à Cherbourg, la Résistance communiste tente de s’organiser : réunions, aide aux illégaux, convoyage et diffusion de feuilles clandestines, imprimées dans des conditions très précaires. Karl Deck, en particulier, rédige des tracts antinazis, destinés aux soldats de la Wehrmacht.

Tracts antinazis destinés aux soldats allemands.

Peu à peu, beaucoup de ces résistants communistes équeurdrevillais sont arrêtés, fusillés, déportés, ou « disparaissent » dans la clandestinité comme Karl Deck, qui rejoint alors d'autres unités organisées de la Résistance communiste française, affecté comme beaucoup de ses compatriotes au « Travail allemand », forme de lutte des plus dangereuses. [1]

En août 1944, Intégré à un groupe FTP-MOI [2] qui participe à la libération de Bordeaux, il ouvre les portes du camp d’internement de Mérignac et retrouve Juliette Defrance parmi les détenus, ainsi libérés de leurs geôliers français par l'ouvrier allemand.

Après la chute du Troisième Reich, de retour à Karlsruhe ( RFA ), Karl Deck s’emploie à la réorganisation du syndicat de la métallurgie et du Parti DKP. Il meurt le 12 décembre 1960.

Sources

  • Archives de Juliette Defrance.

Notes et références

  1. « Travail allemand » sur Wikipedia (Lire en ligne)
  2. FTP-MOI sur Wikipedia (Lire en ligne)