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'''Julien Travers''', {{date naissance|31|1|1802|Valognes}}, mort à Caen (Calvados) {{date naissance|9|4|1888}}, est un journaliste de la [[Manche]], enseignant de formation.
'''Julien Travers''', {{date naissance-R|31|1|1802|Valognes}} et mort à Caen (Calvados) {{date décès|9|4|1888}}, est un journaliste de la [[Manche]], enseignant de formation.


== Carrière ==
== Carrière ==
 
Régent du collège de Saint-Hilaire-du-Harcouët de [[1822]] à [[1829]], il refuse sa nomination à Domfront (Orne) et se met en congé. Il est appelé à enseigner au [[collège de Saint-Lô]] de [[1830]] à [[1832]] et devient l'année suivante principal du collège de Falaise (Calvados). En [[1839]], il est suppléant à la Faculté des lettres de Caen (Calvados). Il y tient les cours de littérature française ([[1842]]) et de littérature latine ([[1844]]) <ref name=contemporains> Gustave Vapereau, ''Dictionnaire universel des contemporains'', L. Hachette, 1858.</ref>.
Principal du collège de Falaise (Calvados), puis suppléant vers [[1838]] à la Faculté des lettres de Caen (Calvados), il y tient les cours de littérature française ([[1842]]) et de littérature latine ([[1844]]) <ref name=contemporains>Gustave Vapereau, ''Dictionnaire universel des contemporains'', L. Hachette, 1858.</ref>. Il est également professeur au [[collège de Saint-Lô]].


En parallèle, il est secrétaire de l'administration de [[1847]] à [[1853]]. Il prend sa retraite de l'éducation nationale en [[1856]] <ref name=contemporains/>.
En parallèle, il est secrétaire de l'administration de [[1847]] à [[1853]]. Il prend sa retraite de l'éducation nationale en [[1856]] <ref name=contemporains/>.


Il dirige ''[[L'Écho (hebdo)|L'Écho]]'' (« Journal du département de la Manche »), créé le [[15 février]] [[1829]] à [[Saint-Lô]], qui cesse de paraître dès mai [[1830]].
Il fonde et dirige ''[[L'Écho (hebdo)|L'Écho]]'' (« Journal du département de la Manche »), créé le [[15 février]] [[1829]] à [[Saint-Lô]], qui cesse de paraître dès mai [[1830]].


En [[1829]], il prend la direction de l'''[[Annuaire du département de la Manche]]''.
En [[1829]], il prend la direction de l'''[[Annuaire du département de la Manche]]''.
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Il est membre de plusieurs compagnies savantes, notamment de la Société des antiquaires de Normandie et de l'Académie de Caen. Enfin il dirige également la publication du Bulletin de l'instruction publique ([[1840]]-[[1843]], 6 vol., in-8), des Annuaires du Calvados, et participe à l'''Encyclopédie des gens du monde'', à la ''Normandie illustrée'' ([[1852]]), etc. <ref name=contemporains/>.
Il est membre de plusieurs compagnies savantes, notamment de la Société des antiquaires de Normandie et de l'Académie de Caen. Enfin il dirige également la publication du Bulletin de l'instruction publique ([[1840]]-[[1843]], 6 vol., in-8), des Annuaires du Calvados, et participe à l'''Encyclopédie des gens du monde'', à la ''Normandie illustrée'' ([[1852]]), etc. <ref name=contemporains/>.


« Esprit libéral, voltairien et anticlérical, [Travers] utilise son journal pour régler ses conflits personnels avec l'ecclésiastique qui dirige le [[collège de Saint-Lô]] et fait du mauvais esprit » <ref>[[Yves Nédélec]], dans la préface de ''Bibliographie de la presse française - 50. Manche'', de Françoise Poggioli, Bibliothèque nationale, 1970.</ref>. Au lendemain de la naissance de la Deuxième République, il écrit dans l'Annuaire de la Manche : « Tous les principes que doit faire triompher la nouvelle forme de gouvernement, sont les nôtres depuis plus de 50 ans, et cependant nous n'osions croire que cette forme convînt à un grand État, comme la France, surtout dans les conditions d'esprit, d'opinion, de moralité où elle se trouve après tant d'épreuves. Notre rêve à nous, c'était la monarchie, telle que La Fayette l'avait voulue en 1850, entourée d'institutions républicaines ; c'était la république peut-être, mais protégée contre tout excès démagogique par une royauté libre pour le bien, impuissante pour le mal ; c'était la république, moins ses inconvénients, moins ses dangers : démocratie royale à l'essai, que l'on a rejetée pour des essais nouveaux, mais hasardeux ; périlleuse tentative pour la solution du plus ardu des problèmes sociaux. » <ref>''Annuaire du département de la Manche'', volume 20, 1848.</ref>.
Il publie en [[1856]] un ''Glossaire du patois normand, par M. Louis Du Bois ; augmenté des deux tiers...'', chez l'éditeur Hardel de Caen.
 
« Esprit libéral, voltairien et anticlérical, [Travers] utilise son journal pour régler ses conflits personnels avec l'ecclésiastique qui dirige le [[collège de Saint-Lô]] et fait du mauvais esprit » <ref>[[Yves Nédélec]], dans la préface de ''Bibliographie de la presse française - 50. Manche'', de Françoise Poggioli, Bibliothèque nationale, 1970.</ref>. Au lendemain de la naissance de la Deuxième République, il écrit dans l'Annuaire de la Manche : « Tous les principes que doit faire triompher la nouvelle forme de gouvernement, sont les nôtres depuis plus de 50 ans, et cependant nous n'osions croire que cette forme convînt à un grand État, comme la France, surtout dans les conditions d'esprit, d'opinion, de moralité où elle se trouve après tant d'épreuves. Notre rêve à nous, c'était la monarchie, telle que La Fayette l'avait voulue en 1850, entourée d'institutions républicaines ; c'était la république peut-être, mais protégée contre tout excès démagogique par une royauté libre pour le bien, impuissante pour le mal ; c'était la république, moins ses inconvénients, moins ses dangers : démocratie royale à l'essai, que l'on a rejetée pour des essais nouveaux, mais hasardeux ; périlleuse tentative pour la solution du plus ardu des problèmes sociaux »  <ref>''Annuaire du département de la Manche'', volume 20, 1848, préface  ''[http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article3513 (lire en ligne)]''.</ref>.
 
==Publications==
*  ''Glossaire du patois normand, par M. Louis Du Bois ; augmenté des deux tiers...'', éd. Hardel, Caen, 1856 [https://www.gutenberg.org/files/30904/30904-h/30904-h.htm ''(lire en ligne)''].
* .....
 
==Hommage==
Une rue de Valognes porte son nom.


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==Article connexe==
* [[Travers]]
 
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[[Catégorie:Titulaire de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Membre de la Société académique de Cherbourg]]
[[Catégorie:Décès à 86 ans]]

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Julien Travers, né à Valognes le 31 janvier 1802 (11 pluviôse an X) et mort à Caen (Calvados) le 9 avril 1888, est un journaliste de la Manche, enseignant de formation.

Carrière

Régent du collège de Saint-Hilaire-du-Harcouët de 1822 à 1829, il refuse sa nomination à Domfront (Orne) et se met en congé. Il est appelé à enseigner au collège de Saint-Lô de 1830 à 1832 et devient l'année suivante principal du collège de Falaise (Calvados). En 1839, il est suppléant à la Faculté des lettres de Caen (Calvados). Il y tient les cours de littérature française (1842) et de littérature latine (1844) [1].

En parallèle, il est secrétaire de l'administration de 1847 à 1853. Il prend sa retraite de l'éducation nationale en 1856 [1].

Il fonde et dirige L'Écho (« Journal du département de la Manche »), créé le 15 février 1829 à Saint-Lô, qui cesse de paraître dès mai 1830.

En 1829, il prend la direction de l'Annuaire du département de la Manche.

Il est membre de plusieurs compagnies savantes, notamment de la Société des antiquaires de Normandie et de l'Académie de Caen. Enfin il dirige également la publication du Bulletin de l'instruction publique (1840-1843, 6 vol., in-8), des Annuaires du Calvados, et participe à l'Encyclopédie des gens du monde, à la Normandie illustrée (1852), etc. [1].

Il publie en 1856 un Glossaire du patois normand, par M. Louis Du Bois ; augmenté des deux tiers..., chez l'éditeur Hardel de Caen.

« Esprit libéral, voltairien et anticlérical, [Travers] utilise son journal pour régler ses conflits personnels avec l'ecclésiastique qui dirige le collège de Saint-Lô et fait du mauvais esprit » [2]. Au lendemain de la naissance de la Deuxième République, il écrit dans l'Annuaire de la Manche : « Tous les principes que doit faire triompher la nouvelle forme de gouvernement, sont les nôtres depuis plus de 50 ans, et cependant nous n'osions croire que cette forme convînt à un grand État, comme la France, surtout dans les conditions d'esprit, d'opinion, de moralité où elle se trouve après tant d'épreuves. Notre rêve à nous, c'était la monarchie, telle que La Fayette l'avait voulue en 1850, entourée d'institutions républicaines ; c'était la république peut-être, mais protégée contre tout excès démagogique par une royauté libre pour le bien, impuissante pour le mal ; c'était la république, moins ses inconvénients, moins ses dangers : démocratie royale à l'essai, que l'on a rejetée pour des essais nouveaux, mais hasardeux ; périlleuse tentative pour la solution du plus ardu des problèmes sociaux » [3].

Publications

  • Glossaire du patois normand, par M. Louis Du Bois ; augmenté des deux tiers..., éd. Hardel, Caen, 1856 (lire en ligne).
  • .....

Hommage

Une rue de Valognes porte son nom.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, L. Hachette, 1858.
  2. Yves Nédélec, dans la préface de Bibliographie de la presse française - 50. Manche, de Françoise Poggioli, Bibliothèque nationale, 1970.
  3. Annuaire du département de la Manche, volume 20, 1848, préface (lire en ligne).

Article connexe