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Après ses études au [[Abbaye Blanche (Mortain)|petit séminaire]] de [[Mortain]], Jules Labiche part au Mexique et aux États-Unis. Il amasse une fortune assez considérable dans le négoce du coton. Il acquiert ainsi assez d’aisance pour, à son retour au pays, « donner aux affaires de sa commune et de son département le meilleur de son temps ». Ces mots sont d’un certain [[Armand Fallières et la Manche|Armand Fallières]] qui, un an avant son élection à la présidence de la République, les prononce en [[1905]] devant le cercueil de Jules Labiche<ref name=Hamel >Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.</ref>.
Après ses études au [[Abbaye Blanche (Mortain)|petit séminaire]] de [[Mortain]], Jules Labiche part au Mexique et aux États-Unis. Il amasse une fortune assez considérable dans le négoce du coton. Il acquiert ainsi assez d’aisance pour, à son retour au pays, « donner aux affaires de sa commune et de son département le meilleur de son temps ». Ces mots sont d’un certain [[Armand Fallières et la Manche|Armand Fallières]] qui, un an avant son élection à la présidence de la République, les prononce en [[1905]] devant le cercueil de Jules Labiche<ref name=Hamel >Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.</ref>.
En [[1860]], il fait construire le [[Château du Haut-Aunay (Sourdeval)|château du Haut-Aunay]] à Sourdeval.


Il est candidat républicain malheureux à la députation en [[1876]] avec 28,29 % des voix contre le sortant bonapartiste [[Arthur Legrand]], et en [[1877]] avec 37,38 % des suffrages face au même adversaire. À la veille de ce second échec, ''Le Temps'' écrit pourtant : « La lutte cette fois permet d'augurer un tout autre résultat. M. Labiche est fort aimé dans le pays, où il a rendu et rend chaque jour de grands services. La fermeté de ses convictions libérales et républicaines fait vivement souhaiter son élection; elle inspire confiance aux populations du Mortainais, qui finissent par découvrir où sont les vrais conservateurs <ref>''Le Temps'', 27 septembre 1877.</ref>. »
Il est candidat républicain malheureux à la députation en [[1876]] avec 28,29 % des voix contre le sortant bonapartiste [[Arthur Legrand]], et en [[1877]] avec 37,38 % des suffrages face au même adversaire. À la veille de ce second échec, ''Le Temps'' écrit pourtant : « La lutte cette fois permet d'augurer un tout autre résultat. M. Labiche est fort aimé dans le pays, où il a rendu et rend chaque jour de grands services. La fermeté de ses convictions libérales et républicaines fait vivement souhaiter son élection; elle inspire confiance aux populations du Mortainais, qui finissent par découvrir où sont les vrais conservateurs <ref>''Le Temps'', 27 septembre 1877.</ref>. »
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Il est élu sénateur de la [[Manche]] une première fois le [[5 janvier]] [[1879]]. Il est ensuite réélu à deux reprises, en [[1888]] et [[1897]], et décède pendant de son troisième mandat.
Il est élu sénateur de la [[Manche]] une première fois le [[5 janvier]] [[1879]]. Il est ensuite réélu à deux reprises, en [[1888]] et [[1897]], et décède pendant de son troisième mandat.


Il est également conseiller général de [[Canton de Sourdeval|Sourdeval]] ([[1871]]-[[1905]]) et maire de [[Sourdeval]] [[1878]] à [[1904]].
Il est également conseiller général du [[Canton de Sourdeval]] ([[1871]]-[[1905]]) et maire de [[Sourdeval]] [[1878]] à [[1904]].


Durant ses mandats, il consacre l’essentiel de son action au développement du commerce et à celui des liaisons routières et [[Le train dans la Manche|ferroviaires]] dans la Manche. Il est aussi un des plus prolixes rédacteurs du ''Journal de Mortain'' dans lequel il fait étalage de ses sentiments républicains et anti-cléricaux avec une verve digne d’un autre Labiche <ref name=Hamel />.
Durant ses mandats, il consacre l’essentiel de son action au développement du commerce et à celui des liaisons routières et [[Le train dans la Manche|ferroviaires]] dans la Manche. Il est aussi un des plus prolixes rédacteurs du ''[[Journal de Mortain]]'' dans lequel il fait étalage de ses sentiments républicains et anti-cléricaux avec une verve digne d’un autre Labiche <ref name=Hamel />.


Il est aussi promoteur de la ligne de chemin de fer Sourdeval-Tinchebray (Orne).
Il est aussi promoteur de la ligne de chemin de fer Sourdeval-Tinchebray (Orne) avec embranchement à la [[Gare des Maures (Saint-Sauveur-de-Chaulieu)|gare des Maures]] sur la [[Ligne ferroviaire Fougères-Vire|ligne Fougères-Vire]].


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Version du 16 novembre 2020 à 13:23

Jules Labiche.

Jules Labiche, né à Sourdeval le 9 août 1826 et mort dans la même commune le 27 juillet 1905, est un homme politique de la Manche, négociant de profession.

Biographie

Après ses études au petit séminaire de Mortain, Jules Labiche part au Mexique et aux États-Unis. Il amasse une fortune assez considérable dans le négoce du coton. Il acquiert ainsi assez d’aisance pour, à son retour au pays, « donner aux affaires de sa commune et de son département le meilleur de son temps ». Ces mots sont d’un certain Armand Fallières qui, un an avant son élection à la présidence de la République, les prononce en 1905 devant le cercueil de Jules Labiche[1].

En 1860, il fait construire le château du Haut-Aunay à Sourdeval.

Il est candidat républicain malheureux à la députation en 1876 avec 28,29 % des voix contre le sortant bonapartiste Arthur Legrand, et en 1877 avec 37,38 % des suffrages face au même adversaire. À la veille de ce second échec, Le Temps écrit pourtant : « La lutte cette fois permet d'augurer un tout autre résultat. M. Labiche est fort aimé dans le pays, où il a rendu et rend chaque jour de grands services. La fermeté de ses convictions libérales et républicaines fait vivement souhaiter son élection; elle inspire confiance aux populations du Mortainais, qui finissent par découvrir où sont les vrais conservateurs [2]. »

Il est élu sénateur de la Manche une première fois le 5 janvier 1879. Il est ensuite réélu à deux reprises, en 1888 et 1897, et décède pendant de son troisième mandat.

Il est également conseiller général du Canton de Sourdeval (1871-1905) et maire de Sourdeval 1878 à 1904.

Durant ses mandats, il consacre l’essentiel de son action au développement du commerce et à celui des liaisons routières et ferroviaires dans la Manche. Il est aussi un des plus prolixes rédacteurs du Journal de Mortain dans lequel il fait étalage de ses sentiments républicains et anti-cléricaux avec une verve digne d’un autre Labiche [1].

Il est aussi promoteur de la ligne de chemin de fer Sourdeval-Tinchebray (Orne) avec embranchement à la gare des Maures sur la ligne Fougères-Vire.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, éd. Eurocibles, Marigny, 2001.
  2. Le Temps, 27 septembre 1877.

Lien externe