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Jules Datin, né à [[Saint-Georges-de-Rouelley]] le [[29 avril]] [[1904]] et décédé au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne) le [[3 octobre]] [[1942]], est un résistant de la [[Manche]].  
'''Jules Datin''', {{date naissance|29|4|1904|Saint-Georges-de-Rouelley}}, mort au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) {{date décès|3|10|1942}}, est un résistant de la [[Manche]].  


Pendant la guerre d’Espagne, il s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini.
Pendant la guerre d’Espagne, il s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini.


Célibataire, Jules Datin est considéré par la police française comme sympathisant communiste. A ce titre, il est arrêté le [[3 mai]] 1942 à Vire par des policiers allemands, comme otage communiste à la suite du déraillement d’un train à Moult-Argences<ref> Dans la nuit du [[15 avril|15]] au [[16 avril]] 1942, le train quotidien Maastricht-Cherbourg transportant des permissionnaires de la Wehrmacht déraille à 17 kilomètres de Caen, à l’est de la gare de Moult-Argence, à la hauteur du village d’Airan, suite au déboulonnement d’un rail par un groupe de résistance. </ref> (Calvados). Quelques jours plus tard, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise)
Célibataire, Jules Datin est considéré par la police française comme sympathisant communiste. A ce titre, il est arrêté le [[3 mai]] 1942 à Vire par des policiers allemands, comme otage communiste à la suite du déraillement d’un train à Moult-Argences <ref> Dans la nuit du [[15 avril|15]] au [[16 avril]] 1942, le train quotidien Maastricht-Cherbourg transportant des permissionnaires de la Wehrmacht déraille à 17 kilomètres de Caen, à l’est de la gare de Moult-Argence, à la hauteur du village d’Airan, suite au déboulonnement d’un rail par un groupe de résistance. </ref> (Calvados). Quelques jours plus tard, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise)


Entre fin avril et fin juin 1942, Jules Datin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande <ref>En application d’un ordre de Hitler</ref>.
Entre fin avril et fin juin 1942, Jules Datin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande <ref>En application d’un ordre de Hitler.</ref>.


Le [[6 juillet]] 1942, il est déporté à bord du convoi qui gagne le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne). [[Roger Bonnifet|Bonnifet]], [[Henri Breton|Breton]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[Louis Hamel|Hamel]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Maurice Lechevalier|Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[François Morin|Morin]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]] font aussi partie de ce convoi.
Le [[6 juillet]] 1942, il est déporté à bord du convoi qui gagne le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne). [[Roger Aumont|Aumont]], [[Roger Bonnifet|Bonnifet]], [[Henri Breton|Breton]], [[Pierre Cadiou|Cadiou]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[René Fouquet|Fouquet]], [[Louis Hamel (1904)|Hamel]], [[Marcel Hodiesne|Hodiesne]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Édouard Lechevalier|Édouard]] et [[Maurice Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[René Longle|Longle]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[François Morin|Morin]], [[Charles Passot|Passot]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Pierre Picquenot|Picquenot]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]] font aussi partie de ce convoi.


Il y décède le 3 octobre 1942.
Il y décède le 3 octobre 1942 <ref>Lors d'une grande sélection des « inaptes au travail » à l’intérieur du camp au cours de laquelle 146 des “45000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours probablement gazés.</ref>.


==Sources==
==Sources==
* Fondation pour la mémoire de la déportation.
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
* [http://old.memoirevive.org/spip.php?article289 Convoi des 45000 sur Mémoire vive]
* [http://old.memoirevive.org/spip.php?article289 Convoi des 45000 sur Mémoire vive]


==Notes et références==
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==Lien interne==
==Lien interne==
* La [[Résistance dans la Manche]]
* [[Résistance dans la Manche]]


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Version du 15 mai 2020 à 08:29

Jules Datin, né à Saint-Georges-de-Rouelley le 29 avril 1904, mort au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) le 3 octobre 1942, est un résistant de la Manche.

Pendant la guerre d’Espagne, il s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini.

Célibataire, Jules Datin est considéré par la police française comme sympathisant communiste. A ce titre, il est arrêté le 3 mai 1942 à Vire par des policiers allemands, comme otage communiste à la suite du déraillement d’un train à Moult-Argences [1] (Calvados). Quelques jours plus tard, il est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise)

Entre fin avril et fin juin 1942, Jules Datin est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande [2].

Le 6 juillet 1942, il est déporté à bord du convoi qui gagne le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne). Aumont, Bonnifet, Breton, Cadiou, Cardin, Cariou, Doucet, Fouquet, Hamel, Hodiesne, Lebreton, Édouard et Maurice Lechevalier, Lecrées, Leriche, Levaufre, Longle, Marie, Mauger, Michel, Morin, Passot, Paouty, Picquenot, Richard, Siouville, Truffert font aussi partie de ce convoi.

Il y décède le 3 octobre 1942 [3].

Sources

Notes et références

  1. Dans la nuit du 15 au 16 avril 1942, le train quotidien Maastricht-Cherbourg transportant des permissionnaires de la Wehrmacht déraille à 17 kilomètres de Caen, à l’est de la gare de Moult-Argence, à la hauteur du village d’Airan, suite au déboulonnement d’un rail par un groupe de résistance. 
  2. En application d’un ordre de Hitler.
  3. Lors d'une grande sélection des « inaptes au travail » à l’intérieur du camp au cours de laquelle 146 des “45000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours probablement gazés.

Lien interne