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Joseph Lawton Collins

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Joseph Lawton Collins (1948).

Joseph Lawton Collins, né à La Nouvelle-Orléans (Louisiane, États-Unis) le 1er mai 1896 et mort à Washington D.C. (États-Unis) le 12 septembre 1987, est un militaire américain lié au département de la Manche.

Carrière

Il débarque à Utah Beach le 6 juin 1944 et conduit le 7e corps de l'armée américaine dans la bataille de Cherbourg.

Le général américain commence à s’impatienter. Après avoir pris Barneville et coupé ainsi la retraite des troupes allemandes, ses trois divisions sont alignées devant les fortifications de Cherbourg depuis le 20 juin [1].

Trouvant la progression des G.I's trop lente, Collins a un coup de sang, réorganise sur le champ son commandement, limoge le commandant de la 90e division, ordonne le bombardement de la ville et expédie des ultimatums à son adversaire, le général Karl von Schlienben. Et Cherbourg tombe ainsi aux mains des Américains, qui, selon l’amiral Lepotier, dans Cherbourg, port de la Libération, ont perdu dans la bataille plus de cinq mille hommes, tués et disparus. Mais ils ont fait prisonniers près de quarante mille Allemands. Joseph Lawton Collins vient d’atteindre le premier objectif que lui a assigné Eisenhower : donner un port aux armées alliées qui ont pris pied sur les côtes normandes [1].

Le 26 juin, il reçoit la reddition allemande, au château de Servigny à Yvetot-Bocage. Le 27, il est fait citoyen d'honneur de la ville de Cherbourg par le docteur Renault, maire de la cité. La cérémonie est courte et sobre. Le commandant du 7e corps d’armée US est pressé. Sur la façade de la mairie de Cherbourg, une plaque rappelle l’événement [1].

Collins (à droite) aux côtés de Bradley, Gerow et Eisenhower.

Le patron du 7e corps n’a pas la réputation d’un tendre. Surnommé « Lightnin’Joe » ou « Général GI », ce vétéran des durs combats du Pacifique qui, à la tête de la 25e division d’infanterie américaine a achevé la conquête de Guadalcanal en 1943, est enclin selon John Keegan, l’auteur de Six armées en Normandie, à mener ses subordonnés et leurs hommes « avec une indifférence pour leur sort plus caractéristique d’un général de la guerre de Sécession que d’un chef de la Seconde Guerre mondiale ». Joseph Lawton Collins est un militaire « efficace » [1].

Avec le maire de Cherbourg (juin 1944).

Après avoir conquis Cherbourg sans état d’âme, Collins participe à la prise de Saint-Lô le 19 juillet, puis engage le VIIe corps dans l'Opération Cobra, vers Coutances et Villedieu-les-Poêles. Il se distingue en refermant la tenaille alliée autour de la poche de Falaise. Puis il franchit la Seine, entre en Belgique, participe à la bataille des Ardennes avant de franchir le Rhin à Remagen et de faire la jonction sur l’Elbe avec le 36e Corps de l’Armée Rouge [1]

Promu major-général en 1948, et chef d'état-major de l'armée en 1949 jusqu'à la fin de la Guerre de Corée, il est ensuite premier représentant américain au Comité militaire de l'OTAN (1953-1954 puis 1955-1956) et ambassadeur au Vietnam (1954-1955).

Hommage

  • À Cherbourg, le quai de l'Ancien arsenal est baptisé quai Lawton-Collins le 30 mars 1993.
  • À Roncey, une stèle avec plaque est dressée en son honneur, ainsi qu'une très grande photo sur le pignon d'une maison.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, éd. Eurocibles.

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