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Jeanne Ferres

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Jeanne Ferres, pour l'état civil Jeanne Marie Françoise Frigout, née à Équeurdreville le 13 novembre 1922 [1] et morte à Cormelles-le-Royal (Calvados) le 31 janvier 2005 [2], est une résistante de la Manche.

Matricule 21 670 à Ravensbrück

Jeanne Ferres, suivant l’engagement de son oncle, Auguste Mabire, entre dans la Résistance dès le mois d’août 1940 [3].

Embauchée au groupement charbonnier départemental de la Manche, elle travaille quelque temps à Cherbourg puis à Saint-Lô. Elle est recrutée comme agent du réseau « Famille-Interallié », début 1941, par Raoul Kiffer pour installer une branche du réseau de renseignements dans la Manche [4].

Son nom figurant sur une liste découverte par le renseignement allemand, elle est arrêtée par la Gestapo, pour espionnage, sur son lieu de travail à Saint-Lô, le 6 novembre 1941 [4] et détenue à la prison de Saint-Lô. Elle est incarcérée dans la prison de Cherbourg, puis rapidement transférée dans celle de la Santé à Paris [3]. Elle y est au secret d'avril à octobre 1942 avant d'être transférée à Fresnes où elle rencontre l’abbé Stock, elle y est détenue jusqu'en mars 1943, avant son transfert au fort de Romainville où elle reste jusqu'au 23 juillet 1943 [3]. A cette date elle est déportée au camp de concentration de Ravensbrück où elle arrive le 2 août, sous le matricule 21 670. Pendant sa période de captivité, elle travaille à l'usine de fabrication d’appareils radiophoniques Siemens[4].

Le 23 avril 1945, elle est sauvée avec d’autres déportées grâce à l’intervention du comte Bernadotte, président de la Croix-Rouge internationale : elle ne pèse plus que 32 kg [3]. Le 25 juin 1945, elle regagne la France par avion [4].

Elle reprend ses études et devient assistante sociale aux PTT. Longtemps silencieuse sur sa déportation, elle prend des responsabilités à la Fédération nationale des déportés résistants internés politiques et accepte de témoigner dans les lycées et les collèges [3].

Elle décède à Cormelles-le-Royal (Calvados) quatre jours après la célébration du 60e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau [3].

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2005.
  2. « Acte de décès n° 2 - État-civil de Cormelles-le-Royal - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2005.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier.
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 « La résistance », Olivier Jouault, Docu’Manche n°1, Archives de la Manche - Maison de l'Histoire, 23 mars 2017 (voir en ligne) consulté le 24 mars 2019.

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