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Jean Patounas

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Jean Patounas, sur le balcon de l'hôtel de ville de Saint-Lô.

Jean Patounas, né à Ismaïlia (Égypte) le 29 mai 1916, mort à Saint-Lô le 10 octobre 1994, est un homme politique de la Manche, chirurgien de profession.

Biographie

Né en Égypte d’une famille franco-grecque, il passe son enfance à Port-Saïd, où son père travaille à la Compagnie du Canal de Suez.

Après avoir obtenu son baccalauréat au Collège Saint-Marc d’Alexandrie en 1933, il part en France suivre ses études de Médecine à la Faculté de Montpellier où il est interne en chirurgie en 1938 (1938-1942) et passe sa thèse en 1940.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage volontairement et, en 1941, entre dans la Résistance. A Quillan (Aude) où il séjournait lors d’un remplacement de chirurgien, il rejoint l’Armée secrète de l’Aude et, à la clinique où il exerçait, soigne de nombreux blessés, notamment ceux du Maquis de Picaussel (1943-1944) avec beaucoup de dévouement et au péril de sa vie. C’est dans ce réseau de Résistance, qu’il connaîtra sa future épouse avec qui il se marie en avril 1944. Le 1er septembre 1944, il s’engage volontairement, jusqu’à sa démobilisation, comme médecin militaire à Lunel (Hérault)

Fin 1945, il retourne en Égypte où il exerce comme chirurgien–chef à l’Hôpital Anglo-suisse du Caire et où naissent ses 2 enfants.

En 1950, il obtient la nationalité française [1], et après la nationalisation du Canal de Suez, le 27 juillet 1956 par Nasser et l'expédition de Suez, il est privé de ses biens et expulsé d’Égypte le 11 décembre 1956 comme tous les Français.

Revenu en France, il passe quelques mois à Montpellier et dans l’Aude, puis se fixe à Saint-Lô en 1958, ville où il exercera en tant que chirurgien, à l’Hôpital Mémorial, et où il réside jusqu’à son décès en 1994.

En 1965, il est élu conseiller municipal de Saint-Lô et devient l'un des adjoints du maire Henri Liébard [1]. A son initiative est mis en place un Conseil municipal des Jeunes en octobre 1966.

Il est maire de Saint-Lô de 1971 à 1977, puis de 1983 à 1989. Il est à l'origine de la construction de l'école de l'Aurore et du centre social Marcel-Mersier et lance la création du centre culturel Jean-Lurçat, place du Champ-de-Mars [1].

Il siège au Conseil régional de Basse-Normandie dès sa création en 1974. Il est élu comme l'un des vice-présidents en 1982 et réélu en 1985. Il est également conseiller général du canton de Saint-Lô-Ouest de 1985 à 1992.

Il est inhumé au cimetière de Saint-Lô.

Mandats électoraux

  • Conseil régional de Basse-Normandie
    • 1974-1992 : Conseiller régional (Industrie, Recherche, Enseignement supérieur)

Distinctions

  • Chevalier de la Légion d’Honneur
  • Croix de Guerre 1939-1945
  • Engagé Volontaire de la Résistance
  • Croix du Combattant Volontaire
  • Insigne Décoration des F.F.I
  • Commandeur des Palmes Académiques
  • Chevalier du Mérite Agricole
  • Médaille d’Honneur Régionale, Départementale et Communale

Sources

  • Archives familiales Patounas
  • Colonel L. Maury, Le Maquis de Picaussel, 1975
  • Union des Combattants Volontaires De La Résistance,
  • Ouest France et La Presse de la Manche du 11 octobre 1994

Hommage

Une voie de Saint-Lô porte son nom.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « 14 maires et 126 ans d'élections municipales », Ouest-France, 29 mars 2014.