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Jean Gabin et Cherbourg

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Jean Gabin.

Jean Gabin, pour l'état civil Jean Gabin Alexis Moncorgé, né à Paris le 17 mai 1904 [1] et mort à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 15 novembre 1976 [2], est un acteur de cinéma en relation avec la Manche.

Il effectue son service militaire dans la Marine nationale à Cherbourg en 1924 et 1925. Il vient d'avoir vingt ans. Il s'y lie d'amitié avec le boxeur Marcel Thil. Pendant une permission, au début de 1925, il épouse Gaby Basset (1902-2001). Libéré des obligations militaires, il commence une carrière dans le music-hall.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé le 2 septembre 1939 [3] et quitte le château de Sainte-Gemmes (Eure-et-Loir)[4], pour rejoindre Cherbourg, affecté au Service mobilisateur des Bâtiments de commerce comme quartier-maître fusilier-marin [5]. Il a 35 ans. Il y constate la désorganisation qui préside à la réception des réservistes [6].

Au début de mai 1940, il obtient une permission exceptionnelle pour finir le tournage à Paris de Remorques, film de Jean Grémillon, avec Michèle Morgan [5]. Il ne réussit pas à rejoindre Cherbourg [5] et n'est pas fait prisonnier de guerre lorsque le port est pris par les forces d'occupation de l'armée allemande, le 19 juin. Il se réfugie dans la zone libre non occupée, chez un ami à Saint-Jean-Cap-Ferrat. En février 1941, refusant de tourner pour les Allemands, il s'expatrie aux États-Unis avec un visa d'artiste. Il embarque à Lisbonne (Portugal), sur le croiseur Exeter de la marine anglaise, emmenant avec lui deux objets : un accordéon et un vélo de course [5] et arrive à New-York le 4 mars suivant..

Le 3 avril 1943, il s'engage, pour la durée de la guerre, dans les Forces françaises combattantes avec le grade de second maitre fusilier-marin. Il embarque sur l'escorteur Élorn des Forces navales françaises libres, sur lequel il assure la fonction de capitaine d’armes et commande une batterie anti-aérienne. Le bâtiment accompagne un convoi de pétroliers jusqu'à Alger (Algérie). Il est ensuite affecté comme instructeur au centre Sirocco des fusiliers marins d’Alger. Il refuse un poste au service du cinéma aux armées que lui propose le ministre de la marine de De Gaulle à Alger afin d'intégrer une unité de combat.

Le 29 avril 1944, il est désigné pour le régiment blindé de fusiliers marins (RBFM), commandé par le capitaine de corvette Raymond Maggiar, alors que les blindés embarquent à bord d'une armada de bateaux pour rejoindre l'Angleterre en vue de sa préparation pour le prochain débarquement de la 2e division blindée du Général Leclerc en Normandie. Mais Jean Gabin n'a pas le temps d'atteindre Mers El-Kébir car il faut en effet une journée pour venir d'Alger [5]. Il va alors suivre un stage d’entraînement sur tank destroyer et, à l’automne 1944, il embarque sur le croiseur La Gloire pour Brest (Finistère) et rejoint la 2e DB pour la bataille des Vosges, chef de char sur le Souffleur II.

Il revient à Cherbourg à la fin de l'été 1949 pour tourner La Marie du port, de Marcel Carné.

L'une de ses filles, Florence Moncorgé-Gabin, tourne dans la Hague en 2005 son premier long métrage, Le Passager de l'été.

Hommage

Notes et références

  1. Né dans le 9e arrondissement, « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1976.
  2. « Acte de décès n° 671 - État-civil de Neuilly-sur-Seine - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 1976.
  3. Parfois le 3 septembre.
  4. Acquis en 1938 pour y faire de l'élevage de chevaux, mais le projet avorte à cause de Seconde Guerre mondiale, lorsque les Allemands y installent une Kommandantur.
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 Serge Desbois, État signalétique des services militaires (et civils) » de Jean Gabin 1939/1945, 2006.
  6. « Une heure avec Jean Gabin et Carette », Ouest-France, 10 août 1949.
  7. En partenariat avec la Société des amis du musée Jean Gabin de Mériel (Val-d’Oise) et le musée des blindés de Saumur (Maine-et-Loire).