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« Jean François d'Anneville » : différence entre les versions

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Bien qu'il ne fasse aucun doute que le nom de famille vienne de l'ancien fief d'Anneville (en Saire), notre Jean François signe distinctement « Danneville » ou « Danneville Chiffrevast », comme de nombreux autres membres du même clan.
Bien qu'il ne fasse aucun doute que patronyme vienne de l'ancien fief d'Anneville (en Saire), notre Jean François signe distinctement « Danneville » ou « Danneville Chiffrevast », comme de nombreux autres membres de la même famille.


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Version du 22 juin 2021 à 13:50

Jean François d'Anneville.

Jean François d'Anneville, né à Tamerville le 28 avril 1685 et mort dans la même commune le 21 septembre 1770, est un noble de la Manche [1].

Titres, carrière militaire et réalisations

Il est seigneur de Chiffrevast, Allefontaine, Tamerville, de Lif, du Theil « et autres lieux ».

Il est d'abord page du roi à partir d'avril 1702 [2], puis mousquetaire[3]. Il participe à la « campagne de Flandre », probablement la campagne de mai 1745 à février 1746.

Les années autour de 1735 le voient en procès avec un dénommé « Jean-Guillaume le Saulnier, sieur d'Érouville, receveur des bois de la maîtrise de Valognes ». Il fait écrire et publier par maître Romy, son avocat des Réflexions sommaires, où l'on comprend qu'il s'agit d'une querelle de propriété « d'un petit terrain nommé la Lande aux Fols, d'environ sept à huit vergées de terre inculte » [4].

Il aurait fait entreprendre d'importants travaux au château de Chiffrevast entre 1728 et 1755Réf. nécessaire. C'est plausible, puisqu'effectivement, Jean Baptiste Daubin, artiste peintre habituellement connu pour ses décorations d'église décède au château de Chiffrevast le 5 décembre 1724[5]. Danneville le fera inhumer dans le chœur de l'église paroissiale. Même si les dates ne correspondent pas tout à fait, ces travaux pourraient expliquer la présence de l'artiste, natif d'Évreux.

En 1753, il aurait fait construire un couvent à Tamerville et y aurait installé les sœurs de la CharitéRéf. nécessaire. C'est également plausible puisqu'on peut relever le décès de deux religieuses de la « Compagnie des filles de la charité de Saint Vincent de Paul » en 1754 et 1772[6].

Naissance et baptême

Il est le fils de François d'Anneville (1651-1709) et de Marie Gabrielle Poërier (1666-1729).

L'écart de quatre mois et demi entre sa naissance et son baptême est caractéristique des rapports entre le clergé et la noblesse du moment. En effet, alors que l'ensemble de la population se dépêche d'amener le nouveau né à l'église le jour même de la naissance ou au plus tard le lendemain, les seigneurs et patrons (en tout cas ceux de Tamerville) convoquent le curé pour « ondoyer » leurs enfants. Ils prennent ensuite le temps d'attendre que de prestigieux parrains ou marraines se déplacent pour nommer (baptiser). En l'occurrence le parrain est Jean René Basan, marquis de Flamanville.

On peut rappeler que l'ondoiement est normalement réservé aux naissances qui se passent mal, la « sage-femme jurée » est alors en charge de prononcer des paroles rituelles en cas de « péril de mort », de peur que le nourrisson ne finisse dans les « limbes ». S'il survit, on le baptisera au plus vite.

Jean François d'Anneville est donc baptisé le 17 octobre 1685 dans l'église, ce qui semble un dévoiement délibéré des sacrements de la sainte église catholique apostolique et romaine… Il est vrai que les d'Anneville « nomment à la cure » de Tamerville (ils désignent qui sera curé de la paroisse) et comptent des membres de leur famille, ayant de hautes responsabilité à l'évêché.

Mariage et famille

Il se marie le 7 février 1709 à Vouilly (Calvados) avec Jacqueline-Henriette de Héricy (ca 1690-1777)[7]. On leur connait 13 enfants « dont quatre garçons, morts au berceau et quatre filles ».

Pour le dernier, la procédure de baptême décrite ci-dessus est à nouveau mise en œuvre. Le petit-garçon est ondoyé dans la chapelle du château le 13 novembre 1731 [8], puis on attend… Trop longtemps : l'enfant décédera sans jamais avoir été nommé le 30 mars 1733 [9], à l'âge de deux ans et demi. Le curé avait d'ailleurs laissé en blanc suffisamment de place pour écrire un prénom sur l'acte. Un espace qu'il n'aura pas l'occasion de remplir.

d'Anneville ou Danneville ?

Signature de Jean François d'Anneville le 7 septembre 1716, au baptême d'Henriette Françoise Martin, à Tamerville.

Bien qu'il ne fasse aucun doute que patronyme vienne de l'ancien fief d'Anneville (en Saire), notre Jean François signe distinctement « Danneville » ou « Danneville Chiffrevast », comme de nombreux autres membres de la même famille.

Notes et références

  1. Acte de baptême : Archives de la Manche ­— (BMS) Tamerville 1624-1700 (E3) — Vue : 264
    Acte d'inhumation : Archives de la Manche ­— (BMS) Tamerville 1761-1772 (E7) — Vue : 224 .
  2. Armorial général de la France, Volume 1 - Louis Pierre d'Hozier, Antoine Marie d'Hozier de Sérigny page 19.
  3. Dictionnaire de la noblesse... F.R. Aubert J.Badier — Tome: 1 — page 589.
  4. Reflexions sommaires sur la requête imprimée du sieur Le Saulnier, pour messire Jean-François d'Anneville - 1735 - lire en ligne.
  5. Archives de la Manche ­— (BMS) Tamerville 1719-1737 (E5) — Vue : 67
  6. Voir Tamerville, le premier couvent
  7. Archives départementales du Calvados - Vouilly - BMS 1674-1792 - media 220
  8. Ondoiement Archives de la Manche ­— (BMS) Tamerville 1719-1737 (E5) — Vue : 144 .
  9. Inhumation : Archives de la Manche ­— (BMS) Tamerville 1719-1737 (E5) — Vue : 162 .

Article connexe

Liens externes