« Jean Beaubriand-Levesque » : différence entre les versions
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== Biographie == | == Biographie == | ||
Il est le fils de Jean François Beaubriand-Levesque (-[[1704]]) et de Jeanne Baillon des Ormeaux (-[[1707]]). | |||
Issu d’une longue lignée de marins aventureux dont beaucoup avaient laissé leurs os aux Indes et ailleurs, Jean Levesque, sieur de Beaubriand entreprend sa première course contre les Hollandais à bord d’une frégate appartenant à son père, la ''Jean de Grâce'' en [[1690]], à 24 ans<ref name=dico>Jean-François Hamel sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, | Issu d’une longue lignée de marins aventureux dont beaucoup avaient laissé leurs os aux Indes et ailleurs, Jean Levesque, sieur de Beaubriand entreprend sa première course contre les Hollandais à bord d’une frégate appartenant à son père, la ''Jean de Grâce'' en [[1690]], à 24 ans <ref name=dico>Jean-François Hamel sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, éd. Eurocibles, Marigny.</ref>. | ||
Ce début de « carrière » est fulgurant car notre corsaire s’empare de quatre navires anglais en une semaine ! En [[1695]], ses exploits et son très mauvais caractère l’ont déjà rendu célèbre sur toutes les mers. En [[1697]], il participe au ravitaillement de Terre-Neuve dont les Anglais font le blocus<ref name=dico />. | Ce début de « carrière » est fulgurant car notre corsaire s’empare de quatre navires anglais en une semaine ! En [[1695]], ses exploits et son très mauvais caractère l’ont déjà rendu célèbre sur toutes les mers. En [[1697]], il participe au ravitaillement de Terre-Neuve dont les Anglais font le blocus <ref name=dico />. | ||
Dans son excellent ouvrage sur [[Granville]], [[Edmond Thin]] rappelle qu’en [[1695]], après le premier bombardement de la cité, Duguay-Trouin et Beaubriand-Levêque enlevèrent de concert un gros convoi anglais venant des Indes et chargé de richesses<ref name=dico />. | Dans son excellent ouvrage sur [[Granville]], [[Edmond Thin]] rappelle qu’en [[1695]], après le premier bombardement de la cité, Duguay-Trouin et Beaubriand-Levêque enlevèrent de concert un gros convoi anglais venant des Indes et chargé de richesses <ref name=dico />. | ||
Comme la plupart de ses ancêtres, celui qui a été surnommé le « Jean Bart granvillais » a eu une fin tragique. Il fait construire en [[1705]] le ''Philippe V'', le plus gros vaisseau du pays, avec six cent cinquante tonneaux et de cinquante canons<ref name=dico />. Il appareille pour l'Amérique le [[12 juin]] [[1706]], et fait escale aux Canaries puis échoue au large du Cap Vert (Sénégal). Dépouillé par les indigènes, il meurt le 6 août sur l'île de Gorée de faim et de maladie<ref>[[Jean Mabire]], ''Grands marins normands'', Ancre de Marine éditions, 1993, p. 222</ref>. | Comme la plupart de ses ancêtres, celui qui a été surnommé le « Jean Bart granvillais » a eu une fin tragique. Il fait construire en [[1705]] le ''Philippe V'', le plus gros vaisseau du pays, avec six cent cinquante tonneaux et de cinquante canons <ref name=dico />. Il appareille pour l'Amérique le [[12 juin]] [[1706]], et fait escale aux Canaries puis échoue au large du Cap Vert (Sénégal). Dépouillé par les indigènes, il meurt le 6 août sur l'île de Gorée de faim et de maladie <ref>[[Jean Mabire]], ''Grands marins normands'', Ancre de Marine éditions, 1993, p. 222.</ref>. | ||
==Hommage== | ==Hommage== | ||
À [[Granville]], la [[Rue Beaubriand-Levesque (Granville)|rue Beaubriand-Levesque]] perpétue sa mémoire. | |||
== Notes et références== | == Notes et références== |
Version du 26 novembre 2018 à 12:32
Jean Beaubriand-Levesque, né à Granville le 6 janvier 1666, mort au Sénégal le 6 août 1706, est un corsaire de la Manche.
Biographie
Il est le fils de Jean François Beaubriand-Levesque (-1704) et de Jeanne Baillon des Ormeaux (-1707).
Issu d’une longue lignée de marins aventureux dont beaucoup avaient laissé leurs os aux Indes et ailleurs, Jean Levesque, sieur de Beaubriand entreprend sa première course contre les Hollandais à bord d’une frégate appartenant à son père, la Jean de Grâce en 1690, à 24 ans [1].
Ce début de « carrière » est fulgurant car notre corsaire s’empare de quatre navires anglais en une semaine ! En 1695, ses exploits et son très mauvais caractère l’ont déjà rendu célèbre sur toutes les mers. En 1697, il participe au ravitaillement de Terre-Neuve dont les Anglais font le blocus [1].
Dans son excellent ouvrage sur Granville, Edmond Thin rappelle qu’en 1695, après le premier bombardement de la cité, Duguay-Trouin et Beaubriand-Levêque enlevèrent de concert un gros convoi anglais venant des Indes et chargé de richesses [1].
Comme la plupart de ses ancêtres, celui qui a été surnommé le « Jean Bart granvillais » a eu une fin tragique. Il fait construire en 1705 le Philippe V, le plus gros vaisseau du pays, avec six cent cinquante tonneaux et de cinquante canons [1]. Il appareille pour l'Amérique le 12 juin 1706, et fait escale aux Canaries puis échoue au large du Cap Vert (Sénégal). Dépouillé par les indigènes, il meurt le 6 août sur l'île de Gorée de faim et de maladie [2].
Hommage
À Granville, la rue Beaubriand-Levesque perpétue sa mémoire.