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'''Jean Aubert''', natif de [[Cherbourg]], était orfèvre et machiniste de la [[Manche]].<br>
'''Jean Aubert''', natif de [[Cherbourg]], est un orfèvre et machiniste de la [[Manche]].


Nous sommes en [[1450]]. La guerre de Cent Ans vient de s’achever.  
Il est le créateur du [[Monument de l'Assomption (Cherbourg)|monument de l'Assomption]] à [[Cherbourg]] ([[1466]]).


Cette année-là, les Cherbourgeois font le vœu d’élever un monument à la Vierge si l’occupant anglais débarrasse enfin le plancher.
==Biographie==
À l'été [[1450]], alors  que l'armée de Charles VII fait le siège de [[Cherbourg]] pour la débarrasser de l'occupant anglais, les habitants font le vœu solennel d'élever un [[Monument de l'Assomption (Cherbourg)|monument]] en l'honneur de la Vierge si l'opération militaire réussit <ref name=Voisin1>[[Voisin La Hougue]], ''Histoire de la ville de Cherbourg'', Boulanger, 1835, p. 86-90 [https://books.google.fr/books?id=GwpBAAAAcAAJ&pg=PA89&dq=%22Notre-dame+montée%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjh5eubgp7kAhUvzYUKHddyAXAQ6AEIKTAA#v=onepage&q=%22Notre-dame%20montée%22&f=false ''(lire en ligne)'']. </ref><sup>,</sup> <ref name=MSNAC1>[[Gustave Mouty]], « Église Sainte-Trinité : monument de l'Assomption et confrérie de Notre-Dame-Montée », ''[[Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg]]'', vol. XXIII, 1942, p. 133-145. </ref>.  


Mais quel monument ?
À une époque où naît un véritable engouement pour les automates, Jean Aubert conçoit l’Assomption à sa manière en inventant une « merveilleuse mécanique », qui fait sortir la Vierge d’un tombeau pour monter au paradis avec des anges, où elle est bénie par Dieu <ref name=Voisin1/><sup>,</sup><ref name=Dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, éd. Eurocibles. </ref>. La construction et la mise appoint demandent beaucoup de temps à l'ingénieux mécanicien car c'est seulement en 1466 que la machine peut enfin être inaugurée <ref name=Voisin1/><sup>,</sup><ref name=MSNAC1/>.
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Cette étonnante réalisation attire une foule imposante chaque année, le jour de l'Assomption <ref name=Voisin1/><sup>,</sup><ref name=MSNAC1/>. L'Église est obligée d’interdire qu’on la montre aux fidèles et curieux tant sont nombreux les troubles qu’elle suscite ! <ref name=Dico/>. Dès lors, la démonstration n'est réservée aux grandes occasions <ref name=Voisin1/><sup>,</sup><ref name=Dico/>.


A une époque où naît un véritable engouement pour les automates, Jean Aubert conçoit l’Assomption à sa manière en inventant une "merveilleuse mécanique". On peut voir la Vierge sortir d’un tombeau et monter au paradis avec des anges. Là-haut, elle est bénie par Dieu le Père, lui-même articulé.  
Cette fameuse « Notre Dame montée », ex-voto hors du commun, est détruite en [[1794]] par des vandales révolutionnaires <ref name=Voisin1/><sup>,</sup><ref name=Dico/>.


Cette étonnante réalisation, achevée en [[1466]], attire les foules imposantes et l'Église est obligée d’interdire qu’on la montre aux fidèles et curieux tant sont nombreux les troubles qu’elle suscite !
{{Notes et références}}


La démonstration de cette extraordinaire machine à ressorts est ensuite réservée aux grandes occasions. Cette fameuse " Notre Dame montée", ex-voto hors du commun, fut détruite en [[1794]] par des vandales révolutionnaires.
==Article connexe==
*[[Aubert]]


==Source==
{{DEFAULTSORT:Aubert, Jean}}
''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN : 2-914 541 17-1
[[Catégorie:Biographie]]
 
[[Catégorie:Naissance à Cherbourg]]
==Plus d’infos ==
[[Catégorie:Personnalité artistique de la Manche]]
[http://www.normandiffusion.com/ Éditions Eurocibles, Marigny]

Version du 31 mars 2020 à 16:26

Jean Aubert, natif de Cherbourg, est un orfèvre et machiniste de la Manche.

Il est le créateur du monument de l'Assomption à Cherbourg (1466).

Biographie

À l'été 1450, alors que l'armée de Charles VII fait le siège de Cherbourg pour la débarrasser de l'occupant anglais, les habitants font le vœu solennel d'élever un monument en l'honneur de la Vierge si l'opération militaire réussit [1], [2].

À une époque où naît un véritable engouement pour les automates, Jean Aubert conçoit l’Assomption à sa manière en inventant une « merveilleuse mécanique », qui fait sortir la Vierge d’un tombeau pour monter au paradis avec des anges, où elle est bénie par Dieu [1],[3]. La construction et la mise appoint demandent beaucoup de temps à l'ingénieux mécanicien car c'est seulement en 1466 que la machine peut enfin être inaugurée [1],[2]. ' Cette étonnante réalisation attire une foule imposante chaque année, le jour de l'Assomption [1],[2]. L'Église est obligée d’interdire qu’on la montre aux fidèles et curieux tant sont nombreux les troubles qu’elle suscite ! [3]. Dès lors, la démonstration n'est réservée aux grandes occasions [1],[3].

Cette fameuse « Notre Dame montée », ex-voto hors du commun, est détruite en 1794 par des vandales révolutionnaires [1],[3].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Voisin La Hougue, Histoire de la ville de Cherbourg, Boulanger, 1835, p. 86-90 (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Gustave Mouty, « Église Sainte-Trinité : monument de l'Assomption et confrérie de Notre-Dame-Montée », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. XXIII, 1942, p. 133-145.
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, éd. Eurocibles.

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