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Jean-Jacques Bertaux

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Jean-Jacques Bertaux, né à Cherbourg, le 18 avril 1933, mort à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), le 15 octobre 2018, est un historien et conservateur de la Manche.

Conservateur en chef honoraire du patrimoine, il a été directeur du Musée de Normandie à Caen et directeur des Annales de Normandie.

Biographie

Né à Cherbourg avant la Seconde Guerre mondiale, petit-fils d'un employé du Haras de Saint-Lô, Jean-Jacques Bertaux est réfugié à Sainte-Mère-Église lorsque se déroule le Débarquement de Normandie[1].

Étudiant à l’université de Caen à partir de 1952, il suit les cours d'histoire médiévale de Michel de Boüard[2], doyen de la faculté des Lettres, et Lucien Musset. Il rédige un mémoire de fin d’étude sur les églises paroissiales romanes de l’ancien doyenné de Creully (Calvados), et publie à ce sujet un article dans les Annales de Normandie en mars 1966[1].

Il intègre en 1956 la Conservation régionale des Bâtiments de France pour laquelle il recense le patrimoine architectural pour l’inventaire des monuments historiques[3].

Après deux ans de service militaire en Algérie et au Sahara dans l’artillerie, il rejoint en 1962 Michel de Boüard[4] pour l'assister dans l'ouverture publique du Musée de Normandie[1], hébergé depuis sa fondation en 1946 dans des baraquements provisoires[5].

Conservateur du patrimoine en 1975, Jean-Jacques Bertaux succède à Michel de Boüard en 1982 à la tête du musée qu'il dote d'une section archéologique en 1983, confiée à Jean-Yves Marin[6] et qu'il conduit vers les canons nationaux et internationaux de la muséologie par une reconfiguration menée entre 1983 à 1987[4], couronnée par le prix européen des musées. Il améliore l'accès des publics et développe les expositions temporaires en particulier sur l’architecture rurale en Normandie en 1986 avec Pierre Brunet, « De l’usuel à l’inutile, poteries de Normandie, XVIIe-XXe s. » en 1993, « Renaissance d’une ville, la reconstruction de Caen, 1944-1963 » en 1994, à l’occasion du 50e anniversaire du Débarquement, « Voyageurs et ermites, saints populaires évangélisateurs de la Normandie » présentée en 1996 dans l’église Saint-Georges-du-Château, « La vache et l’homme » en 1997[1]. Membre du Conseil international des musées (ICOM), Jean-Jacques Bertaux ouvre le musée de Normandie sur l'Europe[3].

Conservateur en chef en 1987, il est vice-président nationale et président de la section bas-normande de l’Association nationale des conservateurs et des professionnels des musées et des patrimoines publiques de France[5], il préside l'association de 1989 à 1992, au moment de la création de la filière culturelle dans la Fonction publique territoriale[4]. Il prend sa retraite en 1998, Jean-Yves Marin lui succède à la tête du musée de Normandie[4].

En parallèle, Jean-Jacques Bertaux collabore aux Annales de Normandie, revue fondée par Michel de Boüard en 1951, en y initiant notamment la bibliographie normande avec Michel Nortier. Secrétaire de rédaction de la revue de 1973 à 1991, il la dirige de 1992 à 2011, puis reste au conseil d'administration jusqu'à sa mort[1].

A l'Université de Caen, il participe à l’Office universitaire d’études normandes (OUEN) et intervient pour le diplôme universitaire d’études normandes (DUEN). Il participe également par des écrits et des conférences à l’Académie des sciences, arts et belles lettres de Caen, à l’Association normande et à la Société des antiquaires de Normandie, au Comité Gilles de Gouberville et ses Cahiers goubervilliens, à l’Association des amis du musée de Normandie[1].

Dans les années 80, il encourage la prise en compte du patrimoine industriel, mais aussi ethnologique et technique dans les musées normands et par la création de l’association « Histoire et patrimoine industriel » (HPI) en 1980 qui annonce le Centre régional de culture ethnologie et technique (CRéCET) que Jean-Jacques Bertaux préfigure entre 1984 et 1985. Il siège au conseil d'administration du Réseau des musées de société de Normandie jusqu’en 2014. Partisan de la création des fonds régionaux d’aides aux acquisitions et aux restaurations des musées (FRAM et FRAR) et défenseur de la conservation d'objets de la culture quotidienne et populaire, il siège dans des commissions scientifiques d’acquisitions des musées de France[1].

Fin connaisseur du patrimoine et de l'art sacré normand, il collabore au service de la commission d’art sacré, au sein du diocèse de Bayeux-Lisieux, et cofonde en 2002 l’association Patrimoine cultuel et art sacré[1].

En 2009, il publie le Journal de route de Michel de Boüard qui retrace des premières années du musée de Normandie, entre 1946 et 1956[5].

Publications

  • (avec Michel de Boüard) L'Artisanat en Normandie, Éditions Mars et Mercure, 1978
  • Renaissance d'une ville. La reconstruction de Caen 1944-1963, Editions Delpha, 1979
  • Les Gens du Cotentin, G. Monfort, 1983

Honneurs

  • Chevalier dans l’ordre du Mérite agricole (1998)[3]

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 Jean-Marie Levesque, « Jean-Jacques Bertaux (1933-2018) », Annales de Normandie, 2018/2 (68e année), p. 2-8. Lire en ligne.
  2.  Michel de Boüard sur Wikipédia.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 [1]
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 |https://www.icom-musees.fr/actualites/jean-jacques-bertaux]
  5. 5,0 5,1 et 5,2 [https://professionnelsmuseesnormandie.wordpress.com/2018/11/08/deces-de-notre-collegue-jean-jacques-berteaux/ « Décès de notre collègue Jean-Jacques Berteaux »], site de l'Association des professionnels des musées normands, 8 novembre 2018.
  6.  Jean-Yves Marin sur Wikipedia.