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Cinéaste couronné dans les années 1970 des prix Jean-Vigot et Louis-Delluc, nommé aux Césars et aux Oscars, Jean-Charles Tacchella préside la Cinémathèque française à Paris de [[2001]] à [[2003]]. | |||
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Jean-Charles Tacchella commence à écrire des scénarios, d'abord anonymement, puis pour Yves Ciampi, Christian-Jaque, Alexandre | Jean-Charles Tacchella commence à écrire des scénarios, d'abord anonymement, puis pour Yves Ciampi, Christian-Jaque, Alexandre Astruc… Il passe ensuite à la réalisation, avec deux courts métrages remarqués, ''Les Derniers hivers'' ([[1970]]) et ''Une belle journée'' ([[1972]]). Pour le premier, il obtient le Prix Jean-Vigo du court métrage 1971<ref name=tulard>Jean Tulard, ''Dictionnaire du cinéma : les réalisateurs'', Bouquins, Robert Laffont, 2003</ref>. | ||
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Auteur de comédies satiriques, Tachella « utilise une caméra comme un crayon à dessin. C'est un figuratif qui peint, qui croque la vie quotidienne ; son œuvre pourrait s'intituler “un certain regard”, empreint de tendresse, d'humour, non de tristesse », selon l'acteur Bernard Giraudeau<ref name=tulard/>. | |||
Grand cinéphile, il est administrateur de la Cinémathèque française à partir de [[1981]], et la préside de [[2001]] à [[2003]]<ref name=tulard/>, avant d'en devenir Président d'honneur. | |||
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Version du 5 novembre 2018 à 00:54
Jean-Charles Tacchella, né à Cherbourg le 23 septembre 1925, est un réalisateur et un scénariste de cinéma de la Manche.
Cinéaste couronné dans les années 1970 des prix Jean-Vigot et Louis-Delluc, nommé aux Césars et aux Oscars, Jean-Charles Tacchella préside la Cinémathèque française à Paris de 2001 à 2003.
Biographie
Jean-Charles Tacchella fait ses études à Marseille (Bouches-du-Rhône). C'est là qu'il se prend de passion pour le cinéma. Après la Seconde Guerre mondiale, il s'installe à Paris et commence à collaborer comme critique à la revue L'Écran français. Il n'a que 19 ans.
En 1948, il fonde le ciné-club d'avant-garde « Objectif 49 », berceau du cinéma « nouvelle vague ».
Jean-Charles Tacchella commence à écrire des scénarios, d'abord anonymement, puis pour Yves Ciampi, Christian-Jaque, Alexandre Astruc… Il passe ensuite à la réalisation, avec deux courts métrages remarqués, Les Derniers hivers (1970) et Une belle journée (1972). Pour le premier, il obtient le Prix Jean-Vigo du court métrage 1971[1].
En 1973, il réalise son premier long métrage, Voyage en Grande Tartarie. En 1975, c'est Cousin, cousine, avec Marie-Christine Barrault, Victor Lanoux, Marie-France Pisier et Guy Marchand, qui connaît un grand succès critique et populaire. Ce film lui vaut le prix Louis-Delluc, ainsi que deux nominations aux Césars de 1976 pour les prix du « meilleur film » et du « meilleur scénario original ou adaptation », et une nomination aux Oscars de 1976 pour le prix du « meilleur scénario original ». Il poursuit sa carrière avec le prix du jury du festival de Carthagène 1977, et un prix à Montréal en 1979.
Auteur de comédies satiriques, Tachella « utilise une caméra comme un crayon à dessin. C'est un figuratif qui peint, qui croque la vie quotidienne ; son œuvre pourrait s'intituler “un certain regard”, empreint de tendresse, d'humour, non de tristesse », selon l'acteur Bernard Giraudeau[1].
Grand cinéphile, il est administrateur de la Cinémathèque française à partir de 1981, et la préside de 2001 à 2003[1], avant d'en devenir Président d'honneur.
Filmographie
- Voyage en Grande Tartarie, 1973
- Cousin, cousine, 1975, prix Louis-Delluc
- Le Pays bleu, 1977
- Il y a longtemps que je t'aime, 1979
- Croque la vie, 1981
- Escalier C., 1985
- Cour d'assises, 1986
- Travelling avant, 1987
- Dames galantes, 1990
- L'Homme de ma vie, 1992
- Tous les jours dimanche, 1994
- Les Gens qui s'aiment, 2000