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(Nouvelle page : '''Jean-Baptiste Dubois''', médecin, est né à Saint-Lô à la fin du 17ème siècle et mort en cette ville en avril 1759. ==Biographie== Il fait ses études à Paris au collè...)
 
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'''Jean-Baptiste Dubois''', médecin, est né à [[Saint-Lô]] à la fin du 17ème siècle et mort en cette ville en avril 1759.
'''Jean-Baptiste Dubois''', {{date naissance|2|6|1696|Saint-Lô}} <ref name=Leclerc>Dr Le Clerc, « Jean-Baptiste Dubois, médecin de la princesse de Conti, docteur régent de la faculté de Paris, professeur au collège royal », '' Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche'', Imprimerie d'Élie fils, Saint-Lô, 1923,  p. 5-111 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815888v/f6.item ''(lire en ligne)''].</ref> et mort à Saint-Lô {{année de décès|en|1759}} (avril), est une personnalité scientifique de la [[Manche]], médecin de profession.
==Biographie==
 
Il fait ses études à Paris au collège d'Harcourt où il était boursier. Sa mère le fait entrer chez un avocat de Saint-Lô pour y apprendre les éléments du droit; mais Dubois n'a aucun goût pour cette étude. Il désire ardemment embrasser la médecine à la suite de son père. Pendant les quatre annes passées chez son avocat, il ne s'occupe que de belles-lettres et de physique.
== Biographie ==
Il fait ses études à Paris au [[collège d'Harcourt]] où il était boursier. Sa mère le fait entrer chez un avocat de Saint-Lô pour y apprendre les éléments du droit; mais Dubois n'a aucun goût pour cette étude. Il désire ardemment embrasser la médecine à la suite de son père. Pendant les quatre annes passées chez son avocat, il ne s'occupe que de belles-lettres et de physique.


Enfin, sa mère lui permet de se livrer à son penchant favori. Il se rend à Paris pour y suivre des cours publics. Son manque de fortune l'empêcherait de prendre ses grades. Heureusement, Burette, un médecin, devine son talent. Il lui ouvre sa maison et le considère comme son fils.
Enfin, sa mère lui permet de se livrer à son penchant favori. Il se rend à Paris pour y suivre des cours publics. Son manque de fortune l'empêcherait de prendre ses grades. Heureusement, Burette, un médecin, devine son talent. Il lui ouvre sa maison et le considère comme son fils.


Parmi les thèses qu'il soutient pour le doctorat, il en est une entièrement consacrée à la chirurgie : c'est le premier exemple de ce genre chez les médecins de Paris. Un an après avoir reçu le bonnet, il est nommé médecin de la princesse douairière de Conti. Successivement professeur de chirurgie latine et de chirurgie française, il obtient, en 1750, une chaire au collège royal de France. A la mort de la princesse de Conti, le prince de la Valachie veut l'attirer dans ses Etats, mais Dubois préfère sa patrie aux offres brillantes d'un souverain étranger.  
Parmi les thèses qu'il soutient pour le doctorat, il en est une entièrement consacrée à la chirurgie : c'est le premier exemple de ce genre chez les médecins de Paris. Un an après avoir reçu le bonnet, il est nommé médecin de la princesse douairière de Conti. Successivement professeur de chirurgie latine et de chirurgie française, il obtient, en [[1750]], une chaire au collège royal de France. A la mort de la princesse de Conti, le prince de la Valachie veut l'attirer dans ses Etats, mais Dubois préfère sa patrie aux offres brillantes d'un souverain étranger.


Sa santé s'étant altérée, il cesse de professer en 1714, se retire à Saint-Lô, et cultive jusqu'à sa mort les belles-lettres et la poésie pour laquelle il avait un véritable talent. Ses chansons, qui ne manquent, ni de gaieté, ni de verve, auraient mérité d'être imprimées. L'ouvrage le plus important de ce médecin est un manuscrit contenant ses leçons au collège royal : l'histoire des maladies inflammatoires de la poitrine et du bas-ventre y est tracée de main de maître
Sa santé s'étant altérée, il cesse de professer en [[1714]], se retire à Saint-Lô, et cultive jusqu'à sa mort les belles-lettres et la poésie pour laquelle il avait un véritable talent. Ses chansons, qui ne manquent, ni de gaieté, ni de verve, auraient mérité d'être imprimées. L'ouvrage le plus important de ce médecin est un manuscrit contenant ses leçons au collège royal : l'histoire des maladies inflammatoires de la poitrine et du bas-ventre y est tracée de main de maître


==Ouvrages==
== Ouvrages ==
* ''An gracilibus pomacrum vino salubrius ?'' où il donne au cidre la préférence sur le vin.
* ''An gracilibus pomacrum vino salubrius ?'' où il donne au cidre la préférence sur le vin.
* ''An colicis figulis venae sectio ?''
* ''An colicis figulis venae sectio ?''
* un opucule inséré dans le ''Journal de Verdun'' année 1738. C'est une bonne réfutation du prétendu spécifique d'Arnoult contre l'apoplexie.
* un opucule inséré dans le ''Journal de Verdun'' année 1738. C'est une bonne réfutation du prétendu spécifique d'Arnoult contre l'apoplexie.
* Ses poésies ont été recueillies mais jamais imprimées.
* Ses poésies ont été recueillies mais jamais imprimées.
==Source==
 
== Source ==
 
Louis Gabriel Michaud, ''Biographie Universelle ancienne et moderne''.
Louis Gabriel Michaud, ''Biographie Universelle ancienne et moderne''.


[[Catégorie : Personnalité scientifique de la Manche|Dubois, Jean-Baptiste]]
{{Notes et références}}
 
==Article connexe==
*[[Dubois]]
 
{{DEFAULTSORT:Dubois, Jean-Baptiste}}
 
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à Saint-Lô]]
[[Catégorie:Décès à 62 ans]]
[[Catégorie : Personnalité médicale de la Manche]]

Version du 6 octobre 2020 à 13:52

Jean-Baptiste Dubois, né à Saint-Lô le 2 juin 1696 [1] et mort à Saint-Lô en 1759 (avril), est une personnalité scientifique de la Manche, médecin de profession.

Biographie

Il fait ses études à Paris au collège d'Harcourt où il était boursier. Sa mère le fait entrer chez un avocat de Saint-Lô pour y apprendre les éléments du droit; mais Dubois n'a aucun goût pour cette étude. Il désire ardemment embrasser la médecine à la suite de son père. Pendant les quatre annes passées chez son avocat, il ne s'occupe que de belles-lettres et de physique.

Enfin, sa mère lui permet de se livrer à son penchant favori. Il se rend à Paris pour y suivre des cours publics. Son manque de fortune l'empêcherait de prendre ses grades. Heureusement, Burette, un médecin, devine son talent. Il lui ouvre sa maison et le considère comme son fils.

Parmi les thèses qu'il soutient pour le doctorat, il en est une entièrement consacrée à la chirurgie : c'est le premier exemple de ce genre chez les médecins de Paris. Un an après avoir reçu le bonnet, il est nommé médecin de la princesse douairière de Conti. Successivement professeur de chirurgie latine et de chirurgie française, il obtient, en 1750, une chaire au collège royal de France. A la mort de la princesse de Conti, le prince de la Valachie veut l'attirer dans ses Etats, mais Dubois préfère sa patrie aux offres brillantes d'un souverain étranger.

Sa santé s'étant altérée, il cesse de professer en 1714, se retire à Saint-Lô, et cultive jusqu'à sa mort les belles-lettres et la poésie pour laquelle il avait un véritable talent. Ses chansons, qui ne manquent, ni de gaieté, ni de verve, auraient mérité d'être imprimées. L'ouvrage le plus important de ce médecin est un manuscrit contenant ses leçons au collège royal : l'histoire des maladies inflammatoires de la poitrine et du bas-ventre y est tracée de main de maître

Ouvrages

  • An gracilibus pomacrum vino salubrius ? où il donne au cidre la préférence sur le vin.
  • An colicis figulis venae sectio ?
  • un opucule inséré dans le Journal de Verdun année 1738. C'est une bonne réfutation du prétendu spécifique d'Arnoult contre l'apoplexie.
  • Ses poésies ont été recueillies mais jamais imprimées.

Source

Louis Gabriel Michaud, Biographie Universelle ancienne et moderne.

Notes et références

  1. Dr Le Clerc, « Jean-Baptiste Dubois, médecin de la princesse de Conti, docteur régent de la faculté de Paris, professeur au collège royal », Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche, Imprimerie d'Élie fils, Saint-Lô, 1923, p. 5-111 (lire en ligne).

Article connexe