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Le '''Jardin des plantes de Coutances''', est un espace vert de la [[Manche]], situé [[Rue Quesnel-Canveaux (Coutances)|rue Quesnel-Canveaux]] à [[Coutances]], à proximité du parvis de la [[Cathédrale Notre-Dame (Coutances)|cathédrale]].
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Il est l'un des plus anciens de Normandie. Ce parc offre un harmonieux mariage de la symétrie à la Française, des bosquets à l'Anglaise et des terrasses à l'Italienne. Une collection d'arbres rares, de superbes massifs floraux, d'autres massifs en mosaïculture, un labyrinthe en font un lieu de promenade et de rêverie privilégié. Authentique pressoir à cidre sur la gauche en entrant.


== Historique ==
== Historique ==
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Il s’agit à l’origine d’un verger et d’herbages rattachés à un hôtel particulier, qui deviennent en [[1675]] la propriété de la famille Le Poupinel, seigneur de [[Quettreville-sur-Sienne]].
Il s’agit à l’origine d’un verger et d’herbages rattachés à un hôtel particulier, qui deviennent en [[1675]] la propriété de la famille Le Poupinel, seigneur de [[Quettreville-sur-Sienne]].


Pendant la Révolution, le domaine est dispersé. Ainsi l’[[hôtel Le Poupinel]] abrite successivement la gendarmerie et la mairie, le reste est vendu au marchand Victor Charles Laurent qui l’exploite pendant plusieurs années.
Pendant la Révolution, l’hôtel Le Poupinel abrite successivement la gendarmerie et la mairie, le reste est vendu au marchand Victor Charles Laurent qui l’exploite pendant plusieurs années.


L’hôtel restitué à ses anciens propriétaires est vendu en [[1803]] par Antoine Charles Le Poupinel au chevalier d’Ouessey, adjoint au maire de Coutances. Ce dernier rachète également à Victor Laurent, en [[1816]], vergers, herbages et jardins, reconstituant ainsi l’ancienne propriété dans son intégralité.
L’hôtel restitué à ses anciens propriétaires est vendu en [[1803]] par Antoine Charles Le Poupinel au chevalier d’Ouessey, adjoint au maire de Coutances. Ce dernier rachète également à Victor Laurent, en [[1816]], vergers, herbages et jardins, reconstituant ainsi l’ancienne propriété dans son intégralité.
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En [[1824]], [[Jean-Jacques Quesnel-Morinière]], descendant d’une famille de magistrats, achète le domaine et transforme les terres en jardin d’agrément.
En [[1824]], [[Jean-Jacques Quesnel-Morinière]], descendant d’une famille de magistrats, achète le domaine et transforme les terres en jardin d’agrément.


En janvier [[1852]], il lègue à la ville cet hôtel particulier à la condition qu’il soit d’utilité publique et que les jardins deviennent un parc municipal.
Par testament, daté de [[1850]], il lègue à la ville cet hôtel particulier à la condition qu’il soit d’utilité publique et que les jardins deviennent un jardin public avec la culture de plantes médicinales pour les indigents.
 
Établi sur une superficie de {{unité|21340|}} selon les propositions d'aménagement d’[[Adèle Sébastien Minel]] ([[1789]]- [[1869]]), officier du génie retraité et aquarelliste, le jardin public permet d’admirer, dès [[1855]], un jardin profondément réaménagé sur trois niveaux avec terrasses, bosquets, jets d’eau et labyrinthe <ref>[[Véronique Goulle]], ''Coutances sous le Second Empire'', éditions cgh, 2016</ref>.
Établi sur une superficie de 21 340 m² selon les plans d’[[Adèle Sébastien Minel]] ([[1789]]- [[1869]]), officier du génie retraité et aquarelliste, le jardin public permet d’admirer, dès [[1855]], un jardin profondément réaménagé sur trois niveaux avec terrasses, bosquets, jets d’eau et labyrinthe.


L’hôtel particulier est transformé en [[Musée Quesnel-Morinière|musée]], qui porte le nom du donateur et abrite expositions permanente et temporaire.
L’hôtel particulier est transformé en [[Musée Quesnel-Morinière|musée]], qui porte le nom du donateur et abrite expositions permanente et temporaire.


== Aujourd'hui ==
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Le jardin public a été rebaptisé Jardin des plantes.
Le jardin public est à l'origine un jardin des plantes.


La spécialité de ce jardin est la mosaïculture qui permet aussi la déclinaison des thèmes, qui, année après année, sous-tendent le fleurissement de la ville : en [[2011]], les jeux, l’année précédente les métiers qui avaient remplacé les sports.
Sa spécialité est la mosaïculture. Elle permet aussi la déclinaison des thèmes qui, année après année, sous-tendent le fleurissement de la ville : en [[2011]], les jeux, l’année précédente les métiers qui avaient remplacé les sports.


Malgré les dégâts causés par la tempête de [[1999]], le jardin recèle aussi des arbres remarquables, notamment en sa partie basse. Ont été classés [[liste des arbres remarquables de la Manche|arbres remarquables]] par le CAUE de la Manche un hêtre à feuilles de fougères (''fagus sylvatica ‘laciniata'') et un tulipier de Virginie (''liriodendron tulipifera''). On remarque également deux chênes verts (''quercus ilex'') dont l’un a une circonférence de 4,23 m à 1,30 m de sa base, et un hêtre pourpre (''fagus sylvatica purpurea'') qui mesure 4,90 m de circonférence à 1,30 m de son point bas.
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Classé à l’Inventaire supplémentaire de monuments historiques en [[1992]], le Jardin des plantes se visite aussi de nuit l’été avec illuminations et accompagnement musical.
Classé à l’Inventaire supplémentaire de monuments historiques en [[1992]]<ref>{{mérimée|PA00110669}}</ref>, le Jardin des plantes se visite aussi de nuit l’été avec illuminations et accompagnement musical.


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Le jardin public est un espace privilégié de commémoration, à travers l'érection de statues :
Le jardin public est un espace privilégié de commémoration, à travers l'érection de statues :


* [[Anne Hilarion de Costentin de Tourville|Amiral Tourville]] : la statue d’origine, en bronze, installée en [[1907]], est fondue pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Elle est remplacée en [[1952]] par une statue de pierre, en provenance du Trocadéro. Le socle de la statue primitive, avec un haut-relief représentant une allégorie guerrière, est visible à proximité.
* [[Statue de Tourville (Coutances) (1952)|Statue de l'amiral de Tourville]], maréchal de France ([[1952]])
* [[Remy de Gourmont]] : le buste de l’écrivain est inauguré en [[1922]] lors des journées organisées par les artistes du [[Le Pou qui grimpe|Pou qui grimpe]].
* Buste de l'écrivain [[Remy de Gourmont]], inauguré en [[1922]] lors des journées organisées par les artistes du [[Le Pou qui grimpe|Pou qui grimpe]].
* L’obélisque : érigé à la mémoire de [[Jean-Jacques Quesnel-Morinière]], donateur des lieux, il est en granit.
* L’obélisque : érigé à la mémoire de [[Jean-Jacques Quesnel-Morinière]], donateur des lieux, il est en [[granite]] de [[La Trinité]].
* ''[[Maternité de Farochon|La Maternité]]'' : groupe en marbre blanc, représentant une mère et ses deux enfants, donnée par le Sénat.
* ''[[Maternité de Farochon|La Maternité]]'' : groupe en marbre blanc, représentant une mère et ses deux enfants, donnée par le Sénat.
* [[Monument aux morts de 1870 (Coutances)|Monument aux morts de 1870]]
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Fichier: Coutances-bustegourmont1.JPG|''Rémy de Gourmont''
Fichier: Coutances - Jardin des plantes, La Maternite (4).JPG|''La Maternité''
Fichier: Coutances - Jardin des plantes, monument aux morts.JPG|''Monument aux morts''
Fichier: Coutances - Jardin des plantes, Statue de Tourville (2).JPG|''Statue de Tourville''
Fichier: Coutances - Jardin des plantes, obelisque (2).JPG|''Obélisque''
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== Sources ==
== Sources ==
* Dépliant de l’office de tourisme de Coutances
* ''caue50.fr'' [http://www.caue50.fr/ ''(lire en ligne)'']
* ''krapooarboricole'' [https://krapooarboricole.wordpress.com/2010/06/22/quelques-arbres-du-jardin-des-plantes-de-coutances-manche/ ''(lire en ligne)'']


* Dépliant de l’Office de Tourisme de Coutances
==Bibliographie==
* http://www.ville-coutances.fr/Jardindesplantes.php
* Thierry Georges Leprévost, « Coutances en Cotentin : l’éclectisme du Second Empire- le Jardin des plantes de Coutances », ''Patrimoine normand'', n°102, 2017
* http://www.caue50.fr/
* Raymond Deslandes, « Le jardin des plantes de Coutances. Ses origines », ''[[Viridovix (revue)|Viridovix]]'', n°15, juin 1997
* http://krapooarboricole.wordpress.com/
* Raymond Deslandes, « Le jardin des plantes de Coutances (suite) », ''[[Viridovix (revue)|Viridovix]]'', n°16, juin 1998
* Véronique Goulle, Coutances sous le Second Empire, édition cgh, 2016
 
{{Notes et références}}


== Lien interne ==
== Lien interne ==
* [[:Catégorie:Jardin des plantes de Coutances (image)|Galerie d'images]]
* [[:Catégorie:Jardin des plantes de Coutances (image)|Galerie d'images]]


[[Catégorie:Coutances|Jardin des plantes]]
==Lien externe==
[[Catégorie:Parc ou jardin de la Manche|Coutances]]
* [https://www.coutances.fr/wp-content/uploads/2018/09/FOCUS-JARDIN.pdf Focus. Le jardin public de Coutances] sur le site de la commune de Coutances
[[Catégorie:Flore de la Manche]]
 
[[Catégorie:Jardin des plantes de Coutances| ]]

Dernière version du 21 mars 2022 à 18:46

Vue générale après l'entrée.
Jardin public, carte postale

Le Jardin des plantes de Coutances, est un espace vert de la Manche, situé rue Quesnel-Canveaux à Coutances, à proximité du parvis de la cathédrale.

Il est l'un des plus anciens de Normandie. Ce parc offre un harmonieux mariage de la symétrie à la Française, des bosquets à l'Anglaise et des terrasses à l'Italienne. Une collection d'arbres rares, de superbes massifs floraux, d'autres massifs en mosaïculture, un labyrinthe en font un lieu de promenade et de rêverie privilégié. Authentique pressoir à cidre sur la gauche en entrant.

Historique

Il s’agit à l’origine d’un verger et d’herbages rattachés à un hôtel particulier, qui deviennent en 1675 la propriété de la famille Le Poupinel, seigneur de Quettreville-sur-Sienne.

Pendant la Révolution, l’hôtel Le Poupinel abrite successivement la gendarmerie et la mairie, le reste est vendu au marchand Victor Charles Laurent qui l’exploite pendant plusieurs années.

L’hôtel restitué à ses anciens propriétaires est vendu en 1803 par Antoine Charles Le Poupinel au chevalier d’Ouessey, adjoint au maire de Coutances. Ce dernier rachète également à Victor Laurent, en 1816, vergers, herbages et jardins, reconstituant ainsi l’ancienne propriété dans son intégralité.

En 1824, Jean-Jacques Quesnel-Morinière, descendant d’une famille de magistrats, achète le domaine et transforme les terres en jardin d’agrément.

Par testament, daté de 1850, il lègue à la ville cet hôtel particulier à la condition qu’il soit d’utilité publique et que les jardins deviennent un jardin public avec la culture de plantes médicinales pour les indigents. Établi sur une superficie de 21 340 m2 selon les propositions d'aménagement d’Adèle Sébastien Minel (1789- 1869), officier du génie retraité et aquarelliste, le jardin public permet d’admirer, dès 1855, un jardin profondément réaménagé sur trois niveaux avec terrasses, bosquets, jets d’eau et labyrinthe [1].

L’hôtel particulier est transformé en musée, qui porte le nom du donateur et abrite expositions permanente et temporaire.

Aujourd'hui

Chargement de la carte...

Le jardin public est à l'origine un jardin des plantes.

Sa spécialité est la mosaïculture. Elle permet aussi la déclinaison des thèmes qui, année après année, sous-tendent le fleurissement de la ville : en 2011, les jeux, l’année précédente les métiers qui avaient remplacé les sports.

Le jardin recèle des arbres remarquables, notamment en sa partie basse. Ont été classés arbres remarquables par le CAUE de la Manche un hêtre à feuilles de fougères (fagus sylvatica ‘laciniata) et un tulipier de Virginie (liriodendron tulipifera). On remarque également deux chênes verts (quercus ilex) dont l’un a une circonférence de 4,23 m à 1,30 m de sa base, et un hêtre pourpre (fagus sylvatica purpurea) qui mesure 4,90 m de circonférence à 1,30 m de son point bas.

Classé à l’Inventaire supplémentaire de monuments historiques en 1992[2], le Jardin des plantes se visite aussi de nuit l’été avec illuminations et accompagnement musical.

Statues et monuments

Le jardin public est un espace privilégié de commémoration, à travers l'érection de statues :

Sources

Bibliographie

  • Thierry Georges Leprévost, « Coutances en Cotentin : l’éclectisme du Second Empire- le Jardin des plantes de Coutances », Patrimoine normand, n°102, 2017
  • Raymond Deslandes, « Le jardin des plantes de Coutances. Ses origines », Viridovix, n°15, juin 1997
  • Raymond Deslandes, « Le jardin des plantes de Coutances (suite) », Viridovix, n°16, juin 1998
  • Véronique Goulle, Coutances sous le Second Empire, édition cgh, 2016

Notes et références

  1. Véronique Goulle, Coutances sous le Second Empire, éditions cgh, 2016
  2. « Notice n°PA00110669 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.

Lien interne

Lien externe