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Jacques Philippe Guilmard

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Jacques-Philippe Guilmard , né à Naftel le 26 janvier 1771 [1] et mort à Isigny le 10 janvier 1845 [2], est une personnalité militaire et politique de la Manche.

Biographie

Fils de meunier, deuxième d’une fratrie de onze enfants dont huit parviennent à l’âge adulte, il est très tôt mis en apprentissage et ne bénéficie que d’une instruction rudimentaire [3].

Il est enrôlé en 1793 au cinquième bataillon de la Manche [3], formé pour combattre en Vendée. Il gravit doucement les échelons : caporal en 1793, sergent-major en 1802, sous-lieutenant en 1806, lieutenant en 1809 en participant aux grandes batailles livrées par les armées de la République, puis de l'Empire lors des victoires à Hohenlinden [4], à Austerlitz [5], à Eylau [6], à Borodino [7]... Il survit à la retraite de Russie [3].

Le 12 octobre 1812, à Moscou, le capitaine Jacques Philippe Guilmard reçoit la croix de la Légion d’Honneur. Il devient chef de bataillon au printemps 1813.

En 1815, l’Empire s’effondre, Jean-Philippe Guilmard après 20 ans d’absence, regagne son village natal et y mène la vie modeste des « demi-solde ». Il est maire-adjoint de Naftel en 1820, dès la Restauration [3].

En 1830, la monarchie de Juillet le nomme maire d’Isigny ; il se transforme en petit notable tout en demeurant fidèle à ses idéaux [3].

En 1833, la loi Guizot oblige chaque commune, par elle-même ou en s'associant des communes voisines, à entretenir au moins une école primaire élémentaire. Des comités communaux et d’arrondissements sont créés pour contrôler l’application de cette loi. Le maire d’Isigny est alors nommé président du comité local de surveillance de l’instruction et inspecteur des écoles du canton d’Isigny [8].

Guilmard fédère les communes d’Isigny, Le Mesnil-Thébault, Le Buat, Le Mesnil-Bœufs et Naftel pour la création d’une école de garçons unique au chef lieu de canton. Ce souhait réalisé, il se bat pour que l’enseignement des filles ne soit pas en reste. Ce dernier projet n'aboutit qu’après sa mort, lors de la construction d’une école de filles intercommunale[8]. L’idée du regroupement des communes est en route. Isigny et Le Buat ne fusionnent qu'en 1968, les dix communes du canton s'associent en 1973.

Bibliographie

  • Gérard Ménard, Jacques Philippe Guilmard - un homme de combat(s), éd. Eurocibles, coll. Inédits et Introuvables du patrimoine normand, 2010.
  • Charly Guilmard, Histoire militaire du commandant Guilmard, officier d'Empire, Gavray, 1996

Hommage

Notes et références

  1. - Acte de baptême.
  2. - Acte de décès n° 01.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 Annie Crépin, « Gérard Ménard. Jacques Philippe Guilmard, un homme de combat(s). La Révolution, l’Empire, la Retraite de Russie et… Isigny-le-Buat », (compte rendu) Annales historiques de la Révolution française, 370, octobre-décembre 2012 (lire en ligne).
  4. En 1800 contre les troupes autrichiennes et bavaroises.
  5. En 1805 contre les forces austro-russes.
  6. En 1807 contre les russes.
  7. En 1812 contre les russes
  8. 8,0 et 8,1 Charly Guilmard, cité par Georges Dodeman dans « Histoire d'Isigny-le-Buat, Naftel » (lire en ligne).