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Jacques Demy et Cherbourg

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Jacques Demy, né à Pontchâteau (Loire-Atlantique) le 5 juin 1931 et décédé à Paris le 27 octobre 1990, est un cinéaste français lié au département de la Manche.

Il a suffi de huit semaines de présence pendant le tournage des Parapluies de Cherbourg pour que Jacques Demy devienne Cherbourgeois pour l’éternité…

Il a « enchanté » Cherbourg…

Tag sur un trottoir de Paris.

Dans sa jeunesse, Jacques Demy se destine à la mécanique et à l’électricité, qu'il apprend au collège technique de Nantes [1]. Passionné de cinéma, il s’achète à 14 ans une caméra et tourne l’aventure d’une fillette kidnappée, Solange [1]. La pellicule, surexposée, ne livre que du blanc ! [1]

Il entre à l'École des Beaux-Arts de Nantes. Puis il rejoint Paris et entre dans la carrière de réalisateur avec, en 1957, Le Bel indifférent sur un texte de Cocteau [2].

Il s'insère dans le mouvement « Nouvelle vague »  et tourne en 1961 Lola avec Michel Legrand, favorablement accueilli par la critique[2]. Tourné à Nantes, le film évoque déjà Cherbourg : les marins américains qui fréquentent le cabaret de Lola doivent quitter la ville pour le port normand avant de rejoindre l'Amérique ; Mme Desnoyers y a vécu après la Seconde Guerre mondiale, chez le frère de son mari, décédé, et sa fille, la jeune Cécile, fugue vers cet oncle, coiffeur à Cherbourg.

Mais le succès n’arrive qu’en 1964 avec la sortie des Parapluies de Cherbourg qui enchaîne récompense sur récompense : prix Louis Delluc, palme d’or à Cannes, succès aux États-Unis et au Japon [2]. La comédie musicale à la française triomphe et fait le bonheur et la notoriété de Cherbourg [3].

Des acteurs, on ne se souvient surtout que de la belle et jeune Catherine Deneuve, les autres, Anne Vernon (la mère), Nino Castelnuovo (l’amoureux perdu) et Marc Michel (le mari désigné) sont tombés dans l’oubli.

Jacques Demy engrange d’autres succès : Les Demoiselles de Rochefort (1966), Peau d’âne  (1970), mais le genre s’épuise. Il s’oriente, avec moins d’éclat, vers des films d’auteur. Il renoue avec la comédie musicale en 1988 dans Trois places pour le 26 pour Yves Montand et Parking, à nouveau avec Michel Legrand.

Son épouse Agnès Varda et ses enfants ont tourné en sa mémoire Jacquot de Nantes (1991), un film sur un petit garçon qui ne voulait pas être garagiste.

Les Cherbourgeois ne l’ont pas oublié… Les plus chagrins lui reprocheront d’avoir donné de Cherbourg l’image d’une ville où il pleut sans arrêt… les plus optimistes auront le bon goût de faire remarquer qu’il fallut appeler les pompiers pour simuler le crachin pendant le tournage ! [3]

Hommage

Une place lui a été dédiée, entre le jardin public et l'avenue Jean-François-Millet.

Bibliographie

Sur Jacques Demy
  • Jean-Pierre Berthomé, Jacques Demy et les racines du rêve, éd. L'Atalante, 1996
  • Camille Taboulay, Le Cinéma enchanté de Jacques Demy, éd. Les Cahiers du cinéma, 1996
  • Elsa Flageul, La Trilogie de Jacques Demy (Lola, Les Parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort), 2001
  • Olivier Père et Marie Colmant, Jacques Demy, éd. La Martinière, 2010

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Site du ciné-club de Caen (Lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Site filmographique de Jacques Demy, consulté le 30 mai 2012.
  3. 3,0 et 3,1 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541562.

Lien externe