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'''Jacques Davy du Perron''', aussi ''Jacques du Perron'', {{date naissance|25|novembre|1556|Saint-Lô}}, mort à Bagnolet (aujourd'hui Seine-Saint-Denis) {{date décès|5|septembre|1618}}, est un poète et diplomate de la [[Manche]].
'''Jacques Davy du Perron''', aussi ''Jacques du Perron'', {{date naissance|25|11|1556|Saint-Lô}} et mort à Bagnolet (aujourd'hui Seine-Saint-Denis) {{date décès|5|9|1618}}, est un poète et diplomate de la [[Manche]].


==Biographie==
==Biographie==
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Son père [[Julien Davy du Perron]], s'étant converti au protestantisme, il est amené dès son enfance à Berne (Suisse) pour échapper aux persécutions.
Son père [[Julien Davy du Perron]], s'étant converti au [[Protestantisme dans la Manche|protestantisme]], il est amené dès son enfance à Berne (Suisse) pour échapper aux persécutions.


C’est à son père, médecin et grand érudit qu'il doit ses premières notions de langue latine et de mathématiques. Il apprend seul le grec et l'hébreu. Il apprend aussi la physique.
C’est à son père, médecin et grand érudit qu'il doit ses premières notions de langue latine et de mathématiques. Il apprend seul le grec et l'hébreu. Il apprend aussi la physique.
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Du Perron, fatigué des tracasseries continuelles dont il est l'objet, se retire dans sa maison de Bagnolet où il meurt.
Du Perron, fatigué des tracasseries continuelles dont il est l'objet, se retire dans sa maison de Bagnolet où il meurt.
==Hommage==
* La [[Rue du Cardinal-du-Perron (Saint-Lô)|rue du Cardinal-du-Perron]] perpétue sa mémoire à [[Saint-Lô]].


==Bibliographie==
==Bibliographie==
* [[Auguste Davodet]],  « Le cardinal Jacques Davy du Perron...  », ''Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche'', imprimerie Jacqueline, Saint-Lô, 1920, p.67-97 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486580p/f68.item ''(lire en ligne)'']
* [[Auguste Davodet]],  « Le cardinal Jacques Davy du Perron...  », ''Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche'', imprimerie Jacqueline, Saint-Lô, 1920, p.67-97 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486580p/f68.item ''(lire en ligne)'']
* Dominique Escartin, « Le cardinal du Perron », ''[[Viridovix (revue)|Viridovix]]'', n° 13, 1995.
* Gilles Banderier, « Tombeaux pour le cardinal Du Perron », ''[[Revue de la Manche]]'', n° 255, 2022


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==Article connexe==
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Dernière version du 16 mai 2023 à 14:30

Jacques du Perron.

Jacques Davy du Perron, aussi Jacques du Perron, né à Saint-Lô le 25 novembre 1556 et mort à Bagnolet (aujourd'hui Seine-Saint-Denis) le 5 septembre 1618, est un poète et diplomate de la Manche.

Biographie

Œuvres du cardinal du Perron conservées par la Bibliothèque patrimoniale d'Avranches.

Son père Julien Davy du Perron, s'étant converti au protestantisme, il est amené dès son enfance à Berne (Suisse) pour échapper aux persécutions.

C’est à son père, médecin et grand érudit qu'il doit ses premières notions de langue latine et de mathématiques. Il apprend seul le grec et l'hébreu. Il apprend aussi la physique.

Vers 1562, il revient en France avec son père et sa mère. Une nouvelle persécution force la famille à chercher refuge à Jersey.

Ses études et ses progrès dans les sciences appellent sur lui le regard des grands de cette époque ; notamment le comte Jacques II de Matignon qui le présente au roi Henri III.

Le comte de Matignon lui fait connaître l’abbé Touchard, abbé de Bellozane, ancien précepteur du cardinal de Vendôme ainsi que l'abbé Desportes. Ce prélat lui représente que tout le mérite qu'il peut avoir ne le mènera à rien s'il n'embrasse pas le catholicisme. Du Perron abjure sa religion protestante. Renonçant au calvinisme, son avancement est levé.

L'abbé Desportes le présente au roi. Il obtient la charge de lecteur du roi et est pourvu d’une pension de deux cents écus.

En 1585, il fait l'oraison funèbre de Ronsard dont il était l'ami.

Il entre dans les ordres et est choisi pour prononcer l’éloge de Marie Stuart. Connaissant la haine du roi Henri III pour Elisabeth Ire, il compose une satire sur cette mort tragique. Le roi désapprouve néanmoins ce passage qui est pourtant dans ses vues.

Comprenant qu'il a fait une faute politique, Du Perron cherche à se rattraper en faisant l’éloge de Catherine de Médicis.

À la mort d’Henri III, il se rallie à Henri IV qui le fait évêque d'Évreux en juillet 1593 [1]. Il devient familier d'Henri IV. Il reçoit la conversion du roi en la religion catholique.

En 1595, le pape Clément VIII accorde l'absolution à Henri IV qui est sous le coup d'une accusation d'hérésie. La cérémonie a lieu à Saint Pierre de Rome en l'absence du roi. Ce sont les émissaires catholiques Jacques Davy du Perron et Arnauld d'Ossat qui se prosternent aux pieds du pape et reçoivent des coups à la place du roi ainsi que l'absolution du souverain pontife.

L’abjuration d’Henri IV suscite des animosités entre les pasteurs dissidents. Du Perron sort victorieux de tous les affrontements théologiques.

Du Perron, tout entier à ses ouvrages de controverse et aux soins de son diocèse, semble avoir oublié les agitations de la cour lorsqu’il est appelé pour combattre les doctrines de Philippe Duplessis Mornay, célèbre réformiste.

Il l'emporte une nouvelle fois et ayant appris cette victoire, le pape Clément VIII lui envoie en 1604 le bonnet de cardinal.

Quelques mois après, il est envoyé à Rome comme chargé des affaires de France. À peine arrivé à sa nouvelle destination, Clément VIII décède. Au conclave, l’autorité de son éloquence contribue puissamment à l’élection d’Alexandre de Médicis, frère de la reine de France, sous le nom de Léon XI.

Ce dernier n’ayant régné que vingt-cinq jours, un nouveau conclave est convoqué, et la faction française, représentée par Du Perron, y prévaut encore par la nomination de Camille Borghèse, sous le nom de Paul V.

En 1606, Du Perron devient archevêque de Sens. Guillaume de Péricard lui succède à l'évêché d'Évreux en 1608[1].

Comme grand aumônier et conseiller de la régence, il apporte des améliorations au collège royal de France, dont il fait rebâtir l’enceinte après la mort d’Henri IV, qui avait approuvé son plan. Il joue un rôle actif aux États généraux de 1614.

Du Perron, fatigué des tracasseries continuelles dont il est l'objet, se retire dans sa maison de Bagnolet où il meurt.

Hommage

Bibliographie

  • Auguste Davodet, « Le cardinal Jacques Davy du Perron...  », Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche, imprimerie Jacqueline, Saint-Lô, 1920, p.67-97 (lire en ligne)
  • Dominique Escartin, « Le cardinal du Perron », Viridovix, n° 13, 1995.
  • Gilles Banderier, « Tombeaux pour le cardinal Du Perron », Revue de la Manche, n° 255, 2022

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Alphonse Chassant, « Jacques I (Davy-du-Perron) » , Histoire des évêques d'Évreux : avec des notes et des armoiries, imprim. L Tavernier, Évreux,1846, p. 147-151 (lire en ligne).

Article connexe