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Hôpital Louis-Pasteur

De Wikimanche

La façade principale de l'hôpital Pasteur.

L'hôpital Louis-Pasteur est un établissement public de santé de la Manche, situé à Cherbourg-en-Cotentin.

Histoire

Pose de la première pierre peinte par Armand-Auguste Fréret.
Chapelle de l'hospice civil.

L'hôpital ouvre ses portes en 1860, succédant à plusieurs établissements. Il a été officiellement créé longtemps avant par un décret de Napoléon Ier du 6 juin 1811. L'Empereur avait prévu pour financer l'établissement une allocation annuelle de 20 000 francs, à verser à partir de 1815 et pendant neuf ans. Mais l'argent est bloqué. Napoléon III relancera l'affaire et l'hôpital portera, un temps, son nom.

À l'origine, l'hôpital offre 510 lits [1].

Le 23 janvier 1978, l'hôpital se dote d'un Service médical d'urgence (SMUR) [2].

Le 6 mai 1978, la nouvelle maternité est inaugurée [2].

Pourtant, au milieu des années 1970, la question de l'avenir de l'hôpital se pose : faut-il le déplacer au sud de la Communauté urbaine ou le rénover et l'agrandir ? Les bâtiments sont vétustes et inadaptés à la médecine moderne, avec encore des salles de 6 à 8 patients, dotés d'un lavabo, d'une baignoire et de sanitaires communs, une cuisine et les services techniques dans des sous-sols insalubres. On opte pour l'agrandissement, en acquérant des friches industrielles et 46 maisons voisines, dont trois par expropriation. Sur les 30 millions de francs nécessaires à la construction du nouvel hôpital, Cogema et EDF fournissent chacun trois millions de francs. Le bâtiment historique est rénové pour abriter les services administratifs. La première pierre est posée en 1986 par le maire Jean-Pierre Godefroy et le directeur Yvonnick Morice. L'inauguration se fait en janvier 1989, par le député Olivier Stirn et Jean-Pierre Godefroy. Les portes ouvertes du 11 février 1989 attirent 11 000 visiteurs. Dans la matinée du 1er mars, 300 patients sont installés dans les nouveaux locaux[3].

En 1991, un nouveau plateau technique est mis en service.

En 2000, l'hôpital reprend l'activité de chirurgie et de maternité de l'hôpital de Valognes.

En 2002, reprise de l'activité de l'hôpital des armées René-Le Bas.

En décembre 2002, l'hôpital est doté d'un caisson hyperbare pour un coût de 500 000 € [4]. Douze ans plus tard, le 25 juin 2014, alors qu'il n'a jamais servi, l'équipement est cédé gratuitement au centre de plongée de Trébeurden (Côtes-d'Armor) [4].

Le 1er avril 2006, l'hôpital fusionne administrativement avec l'hôpital de Valognes pour former le Centre hospitalier public du Cotentin.

Architecture

L'hôpital est conçu par Dominique Geufroy, architecte de la ville [1]. « L'ensemble des bâtiments, vu de l'extérieur, offre une belle masse. Malheureusement le défaut d'emplacement ayant nécessité l'avancement de la façade presque jusqu'à l'alignement de la rue, le spectateur manque de reculée, et ne peut saisir l'ensemble du monument. Le pavillon central est de style néo-grec et d'un bon aspect. Les autres bâtiments ne sont à proprement parler d'aucun style, mais ils offrent de bonnes proportions et le mélange de briques et de pierres employés dans leur construction leur prête une physionomie relativement pittoresque. » [1].

La construction d'un nouvel hôpital s'appuyant sur l'ancien est confiée à l'architecte saint-lois Eugène Leseney qui dessine un projet futuriste en demi-cercle, pour éviter un long couloir de 200 mètres, faire entrer la lumière du jour dans toutes les chambres et préserver un espace vert au centre. Il dote l'hôpital de 300 chambres individuelles avec salle de bain et sanitaire, et modernise les conditions d'exercice des soignants[3].

Activité

L'hôpital Louis-Pasteur propose 1 098 lits (en 2009). Ils se répartissent principalement ainsi : médecine (423), chirurgie (115), gynécologie (80) et personnes âgées (347).

En 1960, l'hôpital offrait 976 lits dont 320 pour ce qu'on appelait alors l'asile de vieillards et 656 lits médicaux répartis ainsi : médecine (164), phtisiologie (123), chirurgie (111), pédiatrie (53), maternité (44), ophtalmologie (21) et service de convalescence (20) [5]. On y comptait notamment 18 médecins et 5 internes, ainsi que 44 infirmiers et 116 aides-soignants, plus 1 pharmacien et 21 personnes représentant le personnel congréganiste [5].

Services médicaux

Vu de la rue du Val-de-Saire.
  • Anatomie et cytologie pathologiques
  • Anesthésie-réanimation
  • Biologie
  • Cardiologie
  • Chirurgie
  • Gynécologie-obstétrique
  • Hospitalisation à domicile
  • Hygiène
  • Imagerie médicale
  • Médecine
  • Néonatologie
  • Oncologie
  • Pédiatrie
  • Périnatalité
  • Pharmacie
  • Pneumologie
  • Radiothérapie
  • Soins palliatifs
  • Urgences

Situation

L'ensemble du centre hospitalier est délimité au nord par la rue du Val-de-Saire, à l'ouest par la rue de l'Ermitage, au sud par la rue Vintras, et à l'est par la rue Jean-Fleury et la rue du Trottebec.

Administration

Adresse : 46, rue du Val-de-Saire - BP 208
Cherbourg-Octeville
50102 Cherbourg-en-Cotentin Cedex
Tél. 02 33 20 70 00
Courriel : direction@ch-cotentin.fr

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Th. Pelloquet, Cherbourg et ses bains de mer, impr. Vallée, Paris, 1866.
  2. 2,0 et 2,1 « Nos années 70 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2012, p. 159.
  3. 3,0 et 3,1 « 25 ans après, le nouveau Pasteur n'a pas une ride », Ouest-France, 16 octobre 2014
  4. 4,0 et 4,1 « L'envol du caisson oublié », La Presse de la Manche, 26 juin 2014.
  5. 5,0 et 5,1 Cherbourg économique, impr. Jacqueline, Cherbourg, juillet 1960.

Articles connexes

Liens externes