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Hyacinthe Amant Constant Honoré de Godefroy de Boisjugan

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Hyacinthe Amant Constant Honoré de Laissart de Godefroy de Boisjugan, né à Saint-Jean-de-Daye le 25 juillet 1758 et mort à Paris le 23 octobre 1792 (2 brumaire an I), guillotiné, est une personnalité militaire de la Manche.

Garde du corps, il est fait prisonnier au début d'octobre 1792 avec douze autres émigrés sur la frontière du Nord où ils avaient rejoint l'armée des princes [1].

Transférés à Paris et incarcérés le 19 à la Conciergerie, ils sont jugés le 22 par une commission militaire composée de cinq membres [1].

Extrait du jugement des neuf immigrés :

« Le condamné Hyacinthe-Armant-Constant-Honoré Godefroy de Lessart a été suivi par son frère Emeric-Louis-Charles Godefroy Mingré, lieutenant de vaisseau, âgé de 29 ans. En sortant de France, il s'est rendu à Tournai, et de là à Coblentz. Il a pris du service dans les gardes du corps des princes rebelles ; il est sorti de Coblentz au commencement d'août, et il s'est porté vers les frontières de France avec son corps qui était composé de 13 à 14 cents hommes.
Il a déclaré avoir quitté sa patrie à cause des menaces qui lui étaient faites chaque jour. Le général Berruyer, président de la commission militaire, lui a observé à ce sujet que, s'il avait été persécuté, c'était pour cause d'avoir affiché l'incivisme, comme la plupart des officiers de marine. Interrogé s'il avait été fait prisonnier, il a répondu qu'il s'était rendu librement et volontairement. Malgré ses protestations de fidélité et de patriotisme, il a été condamné comme son frère. » [2].

Il est guillotiné le lendemain du jugement en même temps que son frère Émeric place de l'Hôtel-de-Ville à Paris.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Journal de Paris National, quotidien, n° 294, 297 et 298 des 20, 23 et 24 octobre 1792.
  2. « Jugement et exécution de neuf émigrés », Révolutions de Paris dédiées à la Nation, périodique publié par Louis-Marie Prudhomme, n° 172, 10-27 octobre 1792, pp. 199 à 208.

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