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Hugues d'Avranches

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Hugues d'Avranches, dit aussi Hugues le Loup, né vers 1047, mort à Chester (Angleterre) le 27 juillet 1101, est une personnalité politique et militaire de la Manche.

C'est l'un des grands barons anglo-normands d'Angleterre.

Biographie

Il est le fils de Richard Goz, vicomte d'Avranches, et d'Emma de Conteville, peut-être la demi-sœur de Guillaume le Conquérant.

En 1065, il fonde l'abbaye de Saint-Sever [1].

Peu après la bataille d'Hastings en 1066, il gagne l'Angleterre et se met au service de Guillaume le Conquérant. Il s'installe au château de Tutbury (Staffordshire) et pacifie la région. Vers 1070, il reçoit le comté de Chester et le titre qui va avec, en échange des terres de Tutbury. Le roi Guillaume lui est reconnaissant de ses services et lui donne de nombreux domaines. Lors de la rédaction du Domesday Book en 1086, il est l'un des douze plus riches barons du royaume : il possède 72 seigneuries situées dans douze provinces et un grand nombre de manoirs [1].

À la mort de son père en 1071, il hérite du titre de vicomte d'Avranches en 1071.

Il se marie en 1093 avec Ermentrude de Clermont-en-Beauvaisis (ca 1065-1119), qui lui donne un fils, Richard d'Avranches (1093-1120) qui épouse Mathilde de Blois (ca 1095-1120), la sœur du futur roi d'Angleterre, Étienne de Blois. Il a également deux enfants illégitimes connus, Robert, oblat à l'abbaye d'Ouche fait abbé de Saint-Edmond de Bury St Edmunds (Suffolk) par Henri Ier et déposé en 1102 par Anselme de Cantorbéry ; et Othoël, élevé à l'école d'Avranches, précepteur du fils du roi Henri Ier, mort dans le naufrage de la Blanche-Nef en 1120 en compagnie du prince, de son frère Richard et de Mathilde.

Il meurt à l'abbaye Sainte-Walburge à Chester, où il s'est retiré quelques jours avant sa mort [1].

Le chroniqueur normand Orderic Vital dresse de lui ce portrait peu flatteur : « Il n'était pas libéral mais prodigue [...]. Il ne gardait aucune mesure ni pour donner, ni pour recevoir ; journellement il dévastait ses biens et favorisait beaucoup plus les oiseleurs et les chasseurs que les cultivateurs et les prêtres [...]. Il se livrait sans retenue à tous les plaisirs charnels » [2]. Il est tellement gros à la fin de sa vie qu'il peut à peine marcher.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 David Nicolas-Méry, Avranches, capitale du pays du Mont-Saint-Michel, éd. Orep, 2011, p. 36.
  2. Orderic Vital, Histoire de Normandie, éd. Guizot, 1826, tome 2, p. 211 et tome 3, p. 12.