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'''Henry Gréville''', de son vrai nom Alice Marie Céleste Durand, née Fleury à Paris {{date naissance-f|12|10|1842}}, morte à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) {{date décès-f|26|5|1902}}, est une écrivaine de la [[Manche]].
'''Henry Gréville''', de son vrai nom Alice Marie Céleste Durand, née Fleury à Paris {{date naissance-f|12|10|1842}}, morte à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) {{date décès-f|26|5|1902}}, est une écrivaine de la [[Manche]].


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[[Fichier:Henner - Henry Greville.jpg|thumb|right|190px|''Henry Gréville'' par Jean-Jacques Henner.]]
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Fille de [[Jean Fleury]], lecteur en littérature française à l'Université impériale de Saint-Pétersbourg et écrivain de la [[Hague]], elle l'accompagne en Russie, y étudie les langues et les sciences avant d'y épouser en [[1857]], Émile Durand, professeur de droit français et amateur d'art.
Fille de [[Jean Fleury]], lecteur en littérature française à l'Université impériale de Saint-Pétersbourg et écrivain de la [[Hague]], elle l'accompagne en Russie, y étudie les langues et les sciences avant d'y épouser en [[1857]], Émile Durand, professeur de droit français et amateur d'art.
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Elle commence à écrire dans le ''Journal de Saint-Pétersbourg'', puis, de retour en France, en [[1872]], elle prend le nom de plume d'Henry [[Gréville-Hague|Gréville]], en référence au village de ses parents. Elle écrit des romans sur la société russe et publie dans la ''Revue des deux mondes'', ''Le Figaro'', ''La Nouvelle revue'', le ''Journal des débats'', ''Le Temps''...
Elle commence à écrire dans le ''Journal de Saint-Pétersbourg'', puis, de retour en France, en [[1872]], elle prend le nom de plume d'Henry [[Gréville-Hague|Gréville]], en référence au village de ses parents. Elle écrit des romans sur la société russe et publie dans la ''Revue des deux mondes'', ''Le Figaro'', ''La Nouvelle revue'', le ''Journal des débats'', ''Le Temps''...


Auteur prolifique, s'essayant au théâtre comme aux nouvelles, à la poésie comme au roman, elle est a son époque, un écrivain à succès. Son manuel pour l'''Instruction morale et civique pour les jeunes filles'' a été réédité 28 fois entre [[1882]] et [[1891]] <ref>Selon Martine Lafleur, ''Autour de la controverse soulevée par la mise à l'index de quatre manuels scolaires français à la fin du 19{{e}} siècle : L'appartenance sociale à la République française et la politisation de la différence des sexes'', mémoire de maîtrise, Université de Sherbrooke, Canada, mars 1998.</ref>.
Auteur prolifique, s'essayant au théâtre comme aux nouvelles, à la poésie comme au roman, elle est a son époque, un écrivain à succès. Son manuel pour l'''Instruction morale et civique pour les jeunes filles'' a été réédité vingt-huit fois entre [[1882]] et [[1891]] <ref>Selon Martine Lafleur, ''Autour de la controverse soulevée par la mise à l'index de quatre manuels scolaires français à la fin du 19{{e}} siècle : L'appartenance sociale à la République française et la politisation de la différence des sexes'', mémoire de maîtrise, Université de Sherbrooke, Canada, mars 1998.</ref>.
 
Dans la dernière partie de son existence, elle partage sa vie entre Angers(Maine-et-Loire) et Menton (Alpes-Maritimes), où elle anime la vie culturelle locale et prend soin de la roseraie qui embellit sa villa <ref name=NM1>Jean-Louis Caserio, « Pourquoi une rue Henry-Gréville à Menton », ''Nice-Matin'', site internet, 22 avril 2017. </ref>.  


Elle meurt en 1902, à 59 ans, d'une congestion cérébrale.
Elle meurt en 1902, à 59 ans, d'une congestion cérébrale.
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[[Guy de Maupassant et la Manche|Guy de Maupassant]] n'est pas moins élogieux : « De toutes les femmes de lettres de France, Mme Henry Gréville est celle dont les livres atteignent le plus d'éditions. Celle-là est surtout un conteur, un conteur gracieux et attendri. On la lit avec un plaisir doux et continu ; et, quand on connaît un de ses livres, on prendra toujours volontiers les autres. » <ref>« Les femmes de lettres », ''Le Gaulois'', 24 avril 1883.</ref>.
[[Guy de Maupassant et la Manche|Guy de Maupassant]] n'est pas moins élogieux : « De toutes les femmes de lettres de France, Mme Henry Gréville est celle dont les livres atteignent le plus d'éditions. Celle-là est surtout un conteur, un conteur gracieux et attendri. On la lit avec un plaisir doux et continu ; et, quand on connaît un de ses livres, on prendra toujours volontiers les autres. » <ref>« Les femmes de lettres », ''Le Gaulois'', 24 avril 1883.</ref>.


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Fichier:sonia-couv.jpg|''Sonia''.
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* ''Dosia'', Plon, 1876, prix de Montbon
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==Hommage==
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==Bibliographie==
==Bibliographie==
* Christophe Grandemange, ''Henry Gréville'', éd. La Gare des mots, 2015
* Christophe Grandemange, ''Henry Gréville'', éd. La Gare des mots, 2015
* Christophe Grandemange, ''Henry Gréville, la romancière au grand cœur'', éd. La Gare des mots, 2017 (édition revue et augmentée)
* Christophe Grandemange, ''Henry Gréville, la romancière au grand cœur'', éd. La Gare des mots, 2017, édition revue et augmentée


==Notes et références==
{{Notes et références}}
<references/>


==Lien interne==
==Lien interne==

Version du 1 mars 2020 à 17:41

Portrait d'Henry Gréville.

Henry Gréville, de son vrai nom Alice Marie Céleste Durand, née Fleury à Paris le 12 octobre 1842, morte à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) le 26 mai 1902, est une écrivaine de la Manche.

Biographie

Henry Gréville par Jean-Jacques Henner.

Fille de Jean Fleury, lecteur en littérature française à l'Université impériale de Saint-Pétersbourg et écrivain de la Hague, elle l'accompagne en Russie, y étudie les langues et les sciences avant d'y épouser en 1857, Émile Durand, professeur de droit français et amateur d'art.

Émile Durand, son mari.

Elle commence à écrire dans le Journal de Saint-Pétersbourg, puis, de retour en France, en 1872, elle prend le nom de plume d'Henry Gréville, en référence au village de ses parents. Elle écrit des romans sur la société russe et publie dans la Revue des deux mondes, Le Figaro, La Nouvelle revue, le Journal des débats, Le Temps...

Auteur prolifique, s'essayant au théâtre comme aux nouvelles, à la poésie comme au roman, elle est a son époque, un écrivain à succès. Son manuel pour l'Instruction morale et civique pour les jeunes filles a été réédité vingt-huit fois entre 1882 et 1891 [1].

Dans la dernière partie de son existence, elle partage sa vie entre Angers(Maine-et-Loire) et Menton (Alpes-Maritimes), où elle anime la vie culturelle locale et prend soin de la roseraie qui embellit sa villa [2].

Elle meurt en 1902, à 59 ans, d'une congestion cérébrale.

Jules Barbey d'Aurevilly lui consacre un chapitre de ses Bas-Bleus : « C'est encore une femme, à ce qu'il paraît, ce monsieur-là ! La mascarade des pseudonymes continue... (..) Cette revenue du pays des neiges, a tout de suite percé la neige de l'indifférence publique, si dure aux débutants. Elle est une perce-neige heureuse ! Elle en a la pureté... Elle a la pureté de la plume, cette chose maintenant plus rare que le talent. » [3].

Guy de Maupassant n'est pas moins élogieux : « De toutes les femmes de lettres de France, Mme Henry Gréville est celle dont les livres atteignent le plus d'éditions. Celle-là est surtout un conteur, un conteur gracieux et attendri. On la lit avec un plaisir doux et continu ; et, quand on connaît un de ses livres, on prendra toujours volontiers les autres. » [4].

Publications

  • À travers les champs
  • Sonia
  • Dosia, Plon, 1876, prix de Montbon
  • L'Expiation de Savéli, 1876
  • La Princesse Oghérof, Plon, 1876
  • Les Koumiassine, 1877
  • Suzanne Normis, 1877
  • La Maison de Maurèze, 1877
  • Les Épreuves de Raïssa, Plon, 1877
  • L'Amie, 1878
  • La Niania, 1878
  • Un violon russe, 1879
  • Lucie Rodey, 1879
  • L'Héritage de Xénie, Plon, 1880
  • Le Moulin Frappier, 1880
  • La Cité Ménard, 1880
  • Madame de Dreux, Plon, 1881
  • Les Degrés de l'échelle, 1881
  • Rose Rozier, 1872
  • Instruction morale et civique pour les jeunes filles, 1882
  • Louis Breuil, histoire d'un pantouflard, 1883
  • Un crime, Plon, 1884 [1].
  • Idylle, 1885
  • Cléopâtre, 1886
  • Un mystère, Plon, 1890
  • L'Aveu, 1894
  • La Seconde mère, Nouvelle république, 1901
  • La Mamselka, 1901

Sur le Net

Hommages

En 1904, la ville de Cherbourg donne son nom à la place de la Poudrière.

Une rue de Menton (Alpes-Maritimes]) et une rue d'Angers (Maine-et-Loire) célèbrent sa mémoire [2].

En septembre 2017, une Société des amis d'Henry Gréville est créée à Sarzay (Indre) pour mettre en valeur l'œuvre de l'auteur et créer un musée [5].

En février 2020, la bibliothèque de Gréville-Hague prend son nom [6].

Bibliographie

  • Christophe Grandemange, Henry Gréville, éd. La Gare des mots, 2015
  • Christophe Grandemange, Henry Gréville, la romancière au grand cœur, éd. La Gare des mots, 2017, édition revue et augmentée

Notes et références

  1. Selon Martine Lafleur, Autour de la controverse soulevée par la mise à l'index de quatre manuels scolaires français à la fin du 19e siècle : L'appartenance sociale à la République française et la politisation de la différence des sexes, mémoire de maîtrise, Université de Sherbrooke, Canada, mars 1998.
  2. 2,0 et 2,1 Jean-Louis Caserio, « Pourquoi une rue Henry-Gréville à Menton », Nice-Matin, site internet, 22 avril 2017.
  3. Jules Barbey d'Aurevilly, Les Bas-Bleus, éd. Victor Palmé, 1878 (lire en ligne).
  4. « Les femmes de lettres », Le Gaulois, 24 avril 1883.
  5. Journal officiel, 7 octobre 2017.
  6. « Gréville-Hague : la bibliothèque porte le nom Henry Gréville », Ouest-France, site internet, 29 février 2020.

Lien interne