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Henri Robert Jallot de Rantot

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Henri Robert Jallot de Beaumont, chevalier de Rantot et sieur de Saint-Martin, né vers 1654 et mort en 1720, est un seigneur de la Manche, corsaire et contrebandier.

Biographie

Cadet d'une famille de huit enfants, fils de Pierre, seigneur de Beaumont, il embrasse dans sa jeunesse, la carrière maritime en tant que chevalier de l'Ordre de Malte en 1666. Dès 1673, il obtient une mission de capitaine pour commander La Française, un navire armé à la course pour le compte de la « Cabale des armateurs cherbourgeois » [1]. En avril 1676, il commande le Postillon [1]. Accusés de torture, lui et ses frères sont condamnés à mort, puis graciés par Louis XIV [1]. Rantot participe à la guerre de Hollande, cité par La Varende comme capitaine de vaisseau lors de la Bataille de la Hougue (1692), à bord du Soleil Royal qu'il essaya vainement de sauver.

Il se retire ensuite dans la ferme-manoir de La Basmonterie de Digulleville (le nom de Rantot provient d'une autre ferme-manoir digullevillaise appartenant à son frère Pierre) avec sa maîtresse Anne de Troye. À la barre de la Belle-Anne, il organise un important réseau de trafic de textile et d'eau-de-vie, entre les îles Anglo-Normandes et la Hague.

Plusieurs fois arrêté et condamné pour ses activités de contrebandier, il s'appuie sur les titres de sa famille et ses relations pour éviter la prison. Arrêté en 1694, il est libéré grâce à l'intervention de sa famille. Repris en flagrant délit, il est condamné l'année suivante à 8 000 livres d'amende, tandis que les autres membres du réseau se voient infliger des peines de bannissement ou de trois ans de galères. En 1698, c'est son frère aîné, Charles Jallot de Beaumont, qui est condamné à 500 livres d'amende. Finalement condamné à l'exil à Malte, il parvient à commuer sa peine en exil à Jargeaux.

Rapidement de retour dans le Cotentin, il se retire finalement à Valognes et épouse Marie–Françoise Pottier le 22 septembre 1704, qui n'a que 18 ans, et qui lui donne quatre enfants [1].

Il participe également à la Guerre de succession d'Espagne à la barre d'une frégate de 84 hommes. En 1718, il fait un don de 1 000 livres au profit de l’église Saint-Malo de Valognes [1].

Source

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Paul Ingouf, Fraudes et trafics en Cotentin, Impr. La Dépêche, Cherbourg, 1970, pp. 23-28.