Actions

« Henri Lévesque » : différence entre les versions

De Wikimanche

m (liens)
(5 versions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''Henri Lévesque''', né à [[Vindefontaine]] le [[24 juin]] [[1908]], mort le [[28 décembre]] [[1978]], est une personnalité sportive de la [[Manche]], spécialisé dans l'élevage et l'entraînement des chevaux de course (trot).
'''Henri Lévesque''', {{date naissance|24|6|1908|Vindefontaine}}, mort {{date décès|28|12|1978}}, est une personnalité sportive de la [[Manche]], spécialisé dans l'élevage et l'entraînement des chevaux de course (trot).


==Biographie==
==Biographie==
Henri Lévesque est le fils d'un éleveur de bétail.
Henri Lévesque est le fils d'un éleveur de bétail.


Il commence sa carrière de driver amateur dans les années 1930 <ref>« Les Années 60 en Manche », ''Ouest-France'', hors-série, sd. </ref>. Il créée sa propre écurie avant la [[Seconde Guerre mondiale]] en achetant des chevaux aux éleveurs de la Manche <ref name=Reynaldo>Jean-Pierre Reynaldo, « La légendaire casaque Lévesque », ''Zone Turf'', 4 juillet 2008 [http://www.zone-turf.fr/actu/actu-mag/la-legendaire-casaque-levesque-350.html].</ref> et devient professionnel. Il est un précurseur « en faisant saillir ses juments par des étalons  américains, en laissant du temps à ses chevaux pour qu’ils deviennent des champions dans la durée, en préférant faire appel aux meilleurs drivers de Vincennes pour mener ses cracks au succès » <ref>Clotilde François, « L'aristocrate du trot », ''Le Parisien'', 31 janvier 2010 [http://www.aujourdhui-en-france.fr/sports/hippisme/l-aristocrate-du-trot-31-01-2010-798340.php].</ref>. Ses couleurs sont devenues légendaires : couleur jaune, croix de Lorraine, brassards et toque noirs.
Il commence sa carrière de driver amateur dans les années 1930 <ref>« Les Années 60 en Manche », ''Ouest-France'', hors-série, sd. </ref>. Il créée sa propre écurie avant la [[Seconde Guerre mondiale]] en achetant des chevaux aux éleveurs de la Manche <ref name=Reynaldo>Jean-Pierre Reynaldo, « La légendaire casaque Lévesque », ''Zone Turf'', 4 juillet 2008 [http://www.zone-turf.fr/actu/actu-mag/la-legendaire-casaque-levesque-350.html ''(lire en ligne)''].</ref> et devient professionnel. Il est un précurseur « en faisant saillir ses juments par des étalons  américains, en laissant du temps à ses chevaux pour qu’ils deviennent des champions dans la durée, en préférant faire appel aux meilleurs drivers de Vincennes pour mener ses cracks au succès » <ref>Clotilde François, « L'aristocrate du trot », ''Le Parisien'', 31 janvier 2010 [http://www.aujourdhui-en-france.fr/sports/hippisme/l-aristocrate-du-trot-31-01-2010-798340.php ''(lire en ligne)''].</ref>. Ses couleurs sont devenues légendaires : couleur jaune, croix de Lorraine, brassards et toque noirs.


Il connaît ses premiers succès avec ''Fugia''. Il dispute son premier prix d'Amérique avec ''Icare IV'' <ref name=Reynaldo/>.
Il connaît ses premiers succès avec ''Fugia''. Il dispute son premier prix d'Amérique avec ''Icare IV'' <ref name=Reynaldo/>.
Ligne 12 : Ligne 12 :
''Oscar RL'' lui vaut également de nombreux succès et autant de places d'honneur.
''Oscar RL'' lui vaut également de nombreux succès et autant de places d'honneur.


Il gagne de nouveau le Prix d'Amérique en [[1966]], avec ''Roquépine'', pilotée par Jean-René Goujeon, et encore avec le même cheval en [[1967]], qu'il pilote lui-même cette fois, devant... ''Oscar RL''. Nouvelle victoire en [[1968]], la troisième consécutive dans cette épreuve pour ''Roquépine'', pilotée par Jean-René Goujeon <ref name=Reynaldo/>. ''Roquépine'' est considérée par certains spécialistes comme « la plus grande trotteuse de tous les temps » <ref>« Roquépine, la reine d'une époque », ''Trotteurs de légende'' [http://trotteurs-de-legende.over-blog.com/80-index.html].</ref>.
Il gagne de nouveau le Prix d'Amérique en [[1966]], avec ''Roquépine'', pilotée par Jean-René Goujeon, et encore avec le même cheval en [[1967]], qu'il pilote lui-même cette fois, devant... ''Oscar RL''. Nouvelle victoire en [[1968]], la troisième consécutive dans cette épreuve pour ''Roquépine'', pilotée par Jean-René Goujeon <ref name=Reynaldo/>. ''Roquépine'' est considérée par certains spécialistes comme « la plus grande trotteuse de tous les temps » <ref>« Roquépine, la reine d'une époque », ''Trotteurs de légende'' [http://trotteurs-de-legende.over-blog.com/80-index.html ''(lire en ligne)''].</ref>.


En [[1969]], nouvelle victoire dans le Prix d'Amérique avec ''Upsalin''.
En [[1969]], nouvelle victoire dans le Prix d'Amérique avec ''Upsalin''.


Il a trois enfants, une fille et trois garçons, dont Jean, père de [[Pierre Lévesque]] ([[1960]]), lui aussi plusieurs fois vainqueur du Prix d'Amérique.
À sa mort, le quotidien ''Le Monde'' souligne son « don de divination » : « Il savait déceler, dans les gestes gauches, la silhouette dégingandée d'un poulain “sous la mère”, la marque - invisible pour tout autre - de la classe » <ref name=LM1>Louis Déniel, « La gloire de “Monsieur Henri” », ''Le Monde'', 6 janvier 1979. </ref>. Il ajoute que, s'il était seulement un « honnête driver, sans plus », il fut, en revanche, un « merveilleux entraîneur qui, d'abord, savait apprendre à un cheval à trotter, savait ensuite le mettre en confiance, doser son travail, lui faire admettre l'effort, parfois - dans le cas, par exemple, d'''Oscar RL'' - le lui faire aimer » <ref name=LM1/>.
 
Henri Lévesque a trois enfants, une fille et trois garçons, dont Jean, père de [[Pierre Lévesque]] ([[1960]]), lui aussi plusieurs fois vainqueur du Prix d'Amérique.


==Palmarès==
==Palmarès==
Ligne 25 : Ligne 27 :
Une course de trot, le prix Henri Lévesque, disputé à Vincennes, perpétue son souvenir
Une course de trot, le prix Henri Lévesque, disputé à Vincennes, perpétue son souvenir


==Notes et références==
{{Notes et références}}
<references />


{{DEFAULTSORT:Levesque, Henri}}
{{DEFAULTSORT:Levesque, Henri}}
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Personnalité sportive de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité sportive de la Manche]]
[[Catégorie:Hippisme dans la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité du monde hippique]]

Version du 24 mai 2020 à 16:57

Henri Lévesque, né à Vindefontaine le 24 juin 1908, mort le 28 décembre 1978, est une personnalité sportive de la Manche, spécialisé dans l'élevage et l'entraînement des chevaux de course (trot).

Biographie

Henri Lévesque est le fils d'un éleveur de bétail.

Il commence sa carrière de driver amateur dans les années 1930 [1]. Il créée sa propre écurie avant la Seconde Guerre mondiale en achetant des chevaux aux éleveurs de la Manche [2] et devient professionnel. Il est un précurseur « en faisant saillir ses juments par des étalons américains, en laissant du temps à ses chevaux pour qu’ils deviennent des champions dans la durée, en préférant faire appel aux meilleurs drivers de Vincennes pour mener ses cracks au succès » [3]. Ses couleurs sont devenues légendaires : couleur jaune, croix de Lorraine, brassards et toque noirs.

Il connaît ses premiers succès avec Fugia. Il dispute son premier prix d'Amérique avec Icare IV [2].

Son premier grand champion est Masina, une jument avec laquelle Henri Lévesque remporte, en 1961, le Prix de Cornulier et son premier Prix d'Amérique.

Oscar RL lui vaut également de nombreux succès et autant de places d'honneur.

Il gagne de nouveau le Prix d'Amérique en 1966, avec Roquépine, pilotée par Jean-René Goujeon, et encore avec le même cheval en 1967, qu'il pilote lui-même cette fois, devant... Oscar RL. Nouvelle victoire en 1968, la troisième consécutive dans cette épreuve pour Roquépine, pilotée par Jean-René Goujeon [2]. Roquépine est considérée par certains spécialistes comme « la plus grande trotteuse de tous les temps » [4].

En 1969, nouvelle victoire dans le Prix d'Amérique avec Upsalin.

À sa mort, le quotidien Le Monde souligne son « don de divination » : « Il savait déceler, dans les gestes gauches, la silhouette dégingandée d'un poulain “sous la mère”, la marque - invisible pour tout autre - de la classe » [5]. Il ajoute que, s'il était seulement un « honnête driver, sans plus », il fut, en revanche, un « merveilleux entraîneur qui, d'abord, savait apprendre à un cheval à trotter, savait ensuite le mettre en confiance, doser son travail, lui faire admettre l'effort, parfois - dans le cas, par exemple, d'Oscar RL - le lui faire aimer » [5].

Henri Lévesque a trois enfants, une fille et trois garçons, dont Jean, père de Pierre Lévesque (1960), lui aussi plusieurs fois vainqueur du Prix d'Amérique.

Palmarès

...

Hommage

Une course de trot, le prix Henri Lévesque, disputé à Vincennes, perpétue son souvenir

Notes et références

  1. « Les Années 60 en Manche », Ouest-France, hors-série, sd.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Jean-Pierre Reynaldo, « La légendaire casaque Lévesque », Zone Turf, 4 juillet 2008 (lire en ligne).
  3. Clotilde François, « L'aristocrate du trot », Le Parisien, 31 janvier 2010 (lire en ligne).
  4. « Roquépine, la reine d'une époque », Trotteurs de légende (lire en ligne).
  5. 5,0 et 5,1 Louis Déniel, « La gloire de “Monsieur Henri” », Le Monde, 6 janvier 1979.