Gustave Ménard
De Wikimanche
Gustave Ménard, né dans le Maine-et-Loire en 1891 et mort dans le Calvados en 1969, est un résistant de la Manche.
De la banque au renseignement
Né dans une famille de cultivateurs, Gustave Ménard arrive dans la Manche en 1916 lors d’une permission sanitaire [1][2]. Après s’être marié à Coutances, il repart au front. En 1917, il suit les cours d’une école de liaison au sein de laquelle il s’initie aux techniques de la radio et du téléphone et d’où il sort sous-officier. Il ignore alors que ces connaissances lui seront fort utiles vingt-cinq ans plus tard [1].
Après l’Armistice, Gustave Ménard est de retour à Coutances où il trouve un emploi dans une banque [1]. Mais il se passionne toujours pour la radio car il ouvre un magasin de postes de radio que tient sa femme. En 1928, il capte le premier message émis par la Tour Eiffel [1]. L’année suivante, il est chargé d’une agence à Périers [1]. En 1931, il est nommé caissier chef de titres dans une autre banque à Carentan [1]. C’est dans la capitale des marais qu’il demeure au 40, rue Sébline, quand survient la défaite de juin 1940. L’ancien combattant de 14-18 n’y ronge pas longtemps son frein. Il s’engage bientôt dans le réseau de résistance « Alliance » puis il est recruté par l’OCM comme agent de renseignement [1]. Avec Me Lecoeur, notaire à Carentan, qui cache un poste-émetteur, il transmet en morse à Londres toutes les informations que le réseau peut glaner sur les emplacements de batteries, de champs de mines, de mouvements de troupes etc. [1] Il poursuit ce travail clandestin jusqu’à l’arrivée des Américains [1]. Après la Libération, il poursuit sa carrière dans le Calvados et y décède.
En 1981, son fils Robert, né en 1931 à Périers, construira avec l’architecte caennais Guy Lemerre le Musée de la Bataille de Normandie à Bayeux (Calvados).