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'''Gustave Ménard''', né dans le Maine-et-Loire en [[1891]], décédé dans le Calvados en [[1969]], est un résistant de la [[Manche]].
'''Gustave Ménard''', né dans le Maine-et-Loire en [[1891]] et mort dans le Calvados en [[1969]], est un résistant de la [[Manche]].


==De la banque au renseignement==
== De la banque au renseignement ==
Environ deux mille personnes prirent une part active à la lutte contre l’occupant entre 1940 et 1944 dans notre département. C’est pour rendre hommage à ces hommes et à ces femmes qui agirent dans l’ombre au péril de leur vie et qui furent souvent les humbles maillons d’une Résistance multiforme, que nous retenons, le nom de Gustave Ménard.  
Environ deux mille personnes prirent une part active à la lutte contre l’occupant entre 1940 et 1944 dans notre département. C’est pour rendre hommage à ces hommes et à ces femmes qui agirent dans l’ombre au péril de leur vie et qui furent souvent les humbles maillons d’une Résistance multiforme, que nous retenons, le nom de Gustave Ménard.


Né dans une famille de cultivateurs, Gustave Ménard arrive dans la Manche en [[1916]] lors d’une permission sanitaire. Après s’être marié à [[Coutances]], il repart au front. En [[1917]], il suit les cours d’une école de liaison au sein de laquelle il s’initie aux techniques de la radio et du téléphone et d’où il sort sous-officier. Il ignore alors que ces connaissances lui seront fort utiles vingt-cinq ans plus tard.
Né dans une famille de cultivateurs, Gustave Ménard arrive dans la Manche en [[1916]] lors d’une permission sanitaire. Après s’être marié à [[Coutances]], il repart au front. En [[1917]], il suit les cours d’une école de liaison au sein de laquelle il s’initie aux techniques de la radio et du téléphone et d’où il sort sous-officier. Il ignore alors que ces connaissances lui seront fort utiles vingt-cinq ans plus tard.


Après l’Armistice, Gustave Ménard est de retour à Coutances où il trouve un emploi dans une banque. Mais il se passionne toujours pour la radio car il ouvre un magasin de postes de radio que tient sa femme. En [[1928]], il capte le premier message émis par la Tour Eiffel. L’année suivante, il est chargé d’une agence à [[Périers]]. En [[1931]], il est nommé caissier chef de titres dans une autre banque à [[Carentan]]. C’est dans la capitale des marais qu’il demeure au 40, Rue Sébline quand survient la défaite de juin 1940. L’ancien combattant de [[Première Guerre mondiale|14-18]] n’y ronge pas longtemps son frein. Il s’engage bientôt dans le réseau de résistance « Alliance » puis il est recruté par l’OCM comme agent de renseignement. Avec Maître Lecoeur, notaire à Carentan, qui cache un poste-émetteur, il transmet en morse à Londres toutes les informations que le réseau peut glaner sur les emplacements de batteries, de champs de mines, de mouvements de troupes etc. Il poursuit ce travail clandestin jusqu’à l’arrivée des Américains. Après la Libération, il poursuit sa carrière dans le Calvados et y décède.  
Après l’Armistice, Gustave Ménard est de retour à Coutances où il trouve un emploi dans une banque. Mais il se passionne toujours pour la radio car il ouvre un magasin de postes de radio que tient sa femme. En [[1928]], il capte le premier message émis par la Tour Eiffel. L’année suivante, il est chargé d’une agence à [[Périers]]. En [[1931]], il est nommé caissier chef de titres dans une autre banque à [[Carentan]]. C’est dans la capitale des marais qu’il demeure au 40, Rue Sébline quand survient la défaite de juin 1940. L’ancien combattant de [[Première Guerre mondiale|14-18]] n’y ronge pas longtemps son frein. Il s’engage bientôt dans le réseau de résistance « Alliance » puis il est recruté par l’OCM comme agent de renseignement. Avec Maître Lecoeur, notaire à Carentan, qui cache un poste-émetteur, il transmet en morse à Londres toutes les informations que le réseau peut glaner sur les emplacements de batteries, de champs de mines, de mouvements de troupes etc. Il poursuit ce travail clandestin jusqu’à l’arrivée des Américains. Après la Libération, il poursuit sa carrière dans le Calvados et y décède.


En [[1981]], son fils Robert, né en [[1931]] à Périers, construira avec l’architecte caennais Guy Lemerre le Musée de la Bataille de Normandie à Bayeux.
En [[1981]], son fils Robert, né en [[1931]] à Périers, construira avec l’architecte caennais Guy Lemerre le Musée de la Bataille de Normandie à Bayeux.


==Source==
==Article connexe==
''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 2, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541147
*[[Ménard]]
''La Résistance dans la Manche'', Marcel Leclerc, réédité en 2004 par les Éditions Eurocibles, ISBN 2893818986


==Plus d’infos ==
== Source ==
[http://www.normandiffusion.com/ Éditions Eurocibles, Marigny]
''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 2, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier ; [[Marcel Leclerc]], ''La Résistance dans la Manche'', réédité en 2004 par les Éditions Eurocibles


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[[Catégorie:Biographie]]
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[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
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Version du 26 janvier 2021 à 09:34

Gustave Ménard, né dans le Maine-et-Loire en 1891 et mort dans le Calvados en 1969, est un résistant de la Manche.

De la banque au renseignement

Environ deux mille personnes prirent une part active à la lutte contre l’occupant entre 1940 et 1944 dans notre département. C’est pour rendre hommage à ces hommes et à ces femmes qui agirent dans l’ombre au péril de leur vie et qui furent souvent les humbles maillons d’une Résistance multiforme, que nous retenons, le nom de Gustave Ménard.

Né dans une famille de cultivateurs, Gustave Ménard arrive dans la Manche en 1916 lors d’une permission sanitaire. Après s’être marié à Coutances, il repart au front. En 1917, il suit les cours d’une école de liaison au sein de laquelle il s’initie aux techniques de la radio et du téléphone et d’où il sort sous-officier. Il ignore alors que ces connaissances lui seront fort utiles vingt-cinq ans plus tard.

Après l’Armistice, Gustave Ménard est de retour à Coutances où il trouve un emploi dans une banque. Mais il se passionne toujours pour la radio car il ouvre un magasin de postes de radio que tient sa femme. En 1928, il capte le premier message émis par la Tour Eiffel. L’année suivante, il est chargé d’une agence à Périers. En 1931, il est nommé caissier chef de titres dans une autre banque à Carentan. C’est dans la capitale des marais qu’il demeure au 40, Rue Sébline quand survient la défaite de juin 1940. L’ancien combattant de 14-18 n’y ronge pas longtemps son frein. Il s’engage bientôt dans le réseau de résistance « Alliance » puis il est recruté par l’OCM comme agent de renseignement. Avec Maître Lecoeur, notaire à Carentan, qui cache un poste-émetteur, il transmet en morse à Londres toutes les informations que le réseau peut glaner sur les emplacements de batteries, de champs de mines, de mouvements de troupes etc. Il poursuit ce travail clandestin jusqu’à l’arrivée des Américains. Après la Libération, il poursuit sa carrière dans le Calvados et y décède.

En 1981, son fils Robert, né en 1931 à Périers, construira avec l’architecte caennais Guy Lemerre le Musée de la Bataille de Normandie à Bayeux.

Article connexe

Source

Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier ; Marcel Leclerc, La Résistance dans la Manche, réédité en 2004 par les Éditions Eurocibles