Guillaume Morel

Gustave Morel, imprimeur, traducteur et grammairien, est né à Le Teilleul en 1505 et mort le 15 février 1564.

Biographie

Bien que ses parents soient pauvres, il trouve le moyen d'éudier et fait de rapides progrès dans les langues anciennes. Il va à Paris, donne des leçons de grec à quelques jeunes gens, puis entre comme correcteur à l'imprimerie de Jean Loys, connu sous le nom de Tiletan. Il publie en 1554 un commentaire sur le traité de Cicéron, De finibus qu'il dédie à Jean Spifarne, chancelier de l'université. L'ouvrage est bien reçu du public.

En 1548, il s'adjoint à Jacques Bogard pour une édition des Institutions oratoires de Quintilien, à laquelle il ajoute des notes. L'année suivante, il est admis dans la corporation des imprimeurs de Paris et établit, près du collège de Reims, un atelier d'où sont sorties plusieurs éditions d'ouvrages grecs estimées pour leur correction. Le célèbre Adrien Turnèbe, imprimeur du roi pour la langue grecque, s'associe Morel en 1552 et le désigne pour lui succéder dans la direction de l'imprimerie royale : le brevet en est expédié à Morel en 1555 et il publie depuis cette époque plusieurs bonnes éditions enrichies des meilleurs manuscrits.

Il est mal récompensé de son zèle : on cesse de lui payer la pension qu'on lui avait accordée, sous prétexte que les ressources de l'Etat sont absorbées par les guerres civiles, et l'on apprend par une lettre de Turnèbe à Charles IX imprimée au-devant de l'édition des Oeuvres de Saint-Cyprien, que Morel a laissé sa famille dans un dénuement absolu. Il est mort le 19 février 1564.

Oeuvres

• Traductions du latin
  • Sentences des Pères sur le respect dû aus images
  • Epitres de Saint-Ignace
• Commentarius verborum latinorum cum graecis gallicisque conjuctorum, Paris, 1558, in-4°.
• De graecorum verborum anomaliis commentarius

Morel avait pour marque un O entouré de deux serpents avec un génie assis au milieu.

Source

Pierre Larousse, Grand Dictionnaire Général encyclopédique du XIXème siècle, Paris, 1876.