Actions

« Guillaume-Marcellin Proteau » : différence entre les versions

De Wikimanche

(Ajout catégorie biographie)
Aucun résumé des modifications
 
(6 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''Guillaume-Marcellin Proteau''', né à Groix (Morbihan) le [[2 mai]] [[1772]], mort à Lorient (Morbihan) le [[21 septembre]] [[1837]], est une personnalité militaire de la [[Manche]].
'''Guillaume-Marcellin Proteau''', né à Groix (aujourd'hui dans le Morbihan) {{date naissance|2|5|1772}}, mort à Lorient (Morbihan) {{date décès|21|9|1837}}, est une personnalité militaire de la [[Manche]].


Il entre dans la Marine en [[1793]] <ref name=Bio1>C. C., ''Biographie des hommes vivants'', éd. L. G. Michaud, 1819, p. 115. </ref>. Il est promu enseigne de vaisseau en [[1794]]. En [[1797]], il participe, sous les ordres du général Hoche, à l'expédition au cours de laquelle il est fait prisonnier <ref name=Bio1/>. Il est nommé capitaine de vaisseau en [[1803]]. En [[1809]], il commande la frégate ''L'Indienne'' qui est brûlée par les Anglais au large de l'île d'Aix <ref>Maurice Méjean, ''Recueil des causes célèbres'',  éd. Garnery, 1809. </ref>. Il est traduit devant une commission d'enquête, et finalement, acquitté. Mais il perd son emploi et s'engage dans l'armée de terre, où il est nommé général en [[1813]] <ref name=Bio1/>.
Il entre dans la Marine en [[1793]] <ref name=Bio1> C. C., ''Biographie des hommes vivants'', éd. L. G. Michaud, 1819, p. 115. </ref>. Il est promu enseigne de vaisseau en [[1794]]. En [[1797]], il participe, sous les ordres du général Hoche, à l'expédition au cours de laquelle il est fait prisonnier <ref name=Bio1/>. Il est nommé capitaine de vaisseau en [[1803]]. En [[1809]], il commande la frégate ''L'Indienne'' qui est brûlée par les Anglais au large de l'île d'Aix <ref> Maurice Méjean, ''Recueil des causes célèbres'',  éd. Garnery, 1809. </ref>. Il est traduit devant une commission d'enquête, et finalement acquitté, mais il perd son emploi et s'engage dans l'armée de terre, où il est nommé général en [[1813]] <ref name=Bio1/>.


En mars [[1815]], il prend part à une expédition contre le duc d'Angoulême <ref name=Bio1/>. À son retour, le [[20 mai]] [[1815]], [[Napoléon Bonaparte et la Manche|Bonaparte]] le nomme commandant de la place de [[Cherbourg]] <ref name=Bio1/>.
En mars [[1815]], il prend part à une expédition contre le duc d'Angoulême <ref name=Bio1/>. À son retour, le [[20 mai]] [[1815]], [[Napoléon Bonaparte et la Manche|Bonaparte]] le nomme commandant de la place de [[Cherbourg]] <ref name=Bio1/>.


En [[1815]], le feld-maréchal prussien Blücher, à la tête de 60 000 hommes, reçoit la mission d'envahir la Normandie <ref name=Voisin1>[[Voisin La Hougue]], ''Histoire de la ville de Cherbourg'' (continuée de 1728 à 1835 par Vérusmor), Boulanger, 1835, pp. 328-329. </ref>. Quinze mille de ces soldats sont chargés de s'emparer du département <ref name=Voisin1/>. Le général Proteau fait élever des fortifications autour de Cherbourg <ref name=Voisin1/>. Les Prussiens se présentent le [[10 août]] [[1815]] <ref name=Voisin1/>. Une négociation s'engage : une convention est signée qui fixe les limites que les troupes françaises et prussiennes ne doivent pas franchir <ref name=Voisin1/>. Finalement, l'armée prussienne rebrousse chemin dans la nuit du [[23 septembre|23]] au [[24 septembre]], après quarante jours de face-à-face. « Il n'y eut pas un coup de canon tiré et pas un homme tué : jamais blocus ne fut plus paisible » <ref name=Voisin1/>. Proteau a sauvé « le riche arsenal de cette ville » <ref name=Bio1/>.
En [[1815]], le feld-maréchal prussien Blücher, à la tête de soixante mille hommes, reçoit la mission d'envahir la Normandie <ref name=Voisin1> [[Voisin La Hougue]], ''Histoire de la ville de Cherbourg'' (continuée de 1728 à 1835 par Vérusmor), Boulanger, 1835, pp. 328-329. </ref>. Quinze mille de ces soldats sont chargés de s'emparer du département <ref name=Voisin1/>. Le général Proteau fait élever des fortifications autour de Cherbourg <ref name=Voisin1/>. Les Prussiens se présentent le [[10 août]] [[1815]] <ref name=Voisin1/>. Une négociation s'engage : une convention est signée qui fixe les limites que les troupes françaises et prussiennes ne doivent pas franchir <ref name=Voisin1/>. Finalement, l'armée prussienne rebrousse chemin dans la nuit du [[23 septembre|23]] au [[24 septembre]], après quarante jours de face-à-face. « Il n'y eut pas un coup de canon tiré et pas un homme tué : jamais blocus ne fut plus paisible » <ref name=Voisin1/>. Proteau a sauvé « le riche arsenal de cette ville » <ref name=Bio1/>.


Le [[26 octobre]] suivant, le conseil municipal de Cherbourg, reconnaissant, lui offre une épée d'or.
Le [[26 octobre]] suivant, le conseil municipal de Cherbourg, reconnaissant, lui offre une épée d'or.
Ligne 23 : Ligne 23 :


==Bibliographie==
==Bibliographie==
* Docteur Fabien Gigon, ''Un marin soldat le général vicomte Proteau'', éd. H. Charles-Lavauzelle, 1895
* Docteur Fabien Gigon, ''Un marin soldat le général vicomte Proteau'', éd. H. Charles-Lavauzelle, 1895.


==Notes et références==
{{Notes et références}}
<references />


==Article connexe==
==Article connexe==
* [[Attaque prussienne de la Manche (1815)]]
* [[Attaque prussienne de la Manche (1815)]]


{{DEFAULTSORT:Proteau, Guillaume-Marcellin}}
{{CLEDETRI:Proteau, Guillaume-Marcellin}}
[[Catégorie:Biographie]][[Catégorie:Personnalité militaire de la Manche]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Personnalité militaire de la Manche]]
[[Catégorie:Titulaire de la Légion d'honneur]]

Dernière version du 30 novembre 2023 à 23:34

Guillaume-Marcellin Proteau, né à Groix (aujourd'hui dans le Morbihan) le 2 mai 1772, mort à Lorient (Morbihan) le 21 septembre 1837, est une personnalité militaire de la Manche.

Il entre dans la Marine en 1793 [1]. Il est promu enseigne de vaisseau en 1794. En 1797, il participe, sous les ordres du général Hoche, à l'expédition au cours de laquelle il est fait prisonnier [1]. Il est nommé capitaine de vaisseau en 1803. En 1809, il commande la frégate L'Indienne qui est brûlée par les Anglais au large de l'île d'Aix [2]. Il est traduit devant une commission d'enquête, et finalement acquitté, mais il perd son emploi et s'engage dans l'armée de terre, où il est nommé général en 1813 [1].

En mars 1815, il prend part à une expédition contre le duc d'Angoulême [1]. À son retour, le 20 mai 1815, Bonaparte le nomme commandant de la place de Cherbourg [1].

En 1815, le feld-maréchal prussien Blücher, à la tête de soixante mille hommes, reçoit la mission d'envahir la Normandie [3]. Quinze mille de ces soldats sont chargés de s'emparer du département [3]. Le général Proteau fait élever des fortifications autour de Cherbourg [3]. Les Prussiens se présentent le 10 août 1815 [3]. Une négociation s'engage : une convention est signée qui fixe les limites que les troupes françaises et prussiennes ne doivent pas franchir [3]. Finalement, l'armée prussienne rebrousse chemin dans la nuit du 23 au 24 septembre, après quarante jours de face-à-face. « Il n'y eut pas un coup de canon tiré et pas un homme tué : jamais blocus ne fut plus paisible » [3]. Proteau a sauvé « le riche arsenal de cette ville » [1].

Le 26 octobre suivant, le conseil municipal de Cherbourg, reconnaissant, lui offre une épée d'or.

Il quitte Cherbourg le 9 janvier 1816. On lui confie le commandement d'un département, puis d'un autre, jusqu'en 1832.

Il est admis à la retraite en 1834.

Distinctions

Louis XVIII le nomme vicomte en 1823.

  • Croix de Saint Louis en 1814
  • Commandeur de la Légion d'honneur en 1814

Hommages

Une caserne de Cherbourg porte son nom.

Bibliographie

  • Docteur Fabien Gigon, Un marin soldat le général vicomte Proteau, éd. H. Charles-Lavauzelle, 1895.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 C. C., Biographie des hommes vivants, éd. L. G. Michaud, 1819, p. 115.
  2. Maurice Méjean, Recueil des causes célèbres, éd. Garnery, 1809.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 Voisin La Hougue, Histoire de la ville de Cherbourg (continuée de 1728 à 1835 par Vérusmor), Boulanger, 1835, pp. 328-329.

Article connexe