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Guerre de Cent Ans dans la Manche

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Guerre de Cent Ans dans la Manche

Elle a eu de nombreuses répercussions dans la Manche.

Contexte

Première phase de la guerre de Cent Ans.
1365 : la France après les traités de Brétigny et de Guérande.

La guerre de Cent Ans couvre en fait cent seize années, de 1337 à 1453.

La France dans la guerre de Cent ans, de Siméon Luce.

Elle oppose sur le sol français deux dynasties, les Plantagenêts et la Maison capétienne des Valois.

La confiscation de la Guyenne au roi d'Angleterre par Philippe VI, roi de France, marque l'ouverture des hostilités.

Dans la Manche

Le 12 juillet 1346, le roi Édouard III d’Angleterre débarque avec 40 000 soldats à Saint-Vaast-la-Hougue. Ils prennent Valognes le 18, Carentan le 20, Saint-Lô le 22, mais se heurtent à la défense de Cherbourg.

De 1418 à 1450 Avranches est occupée par les Anglais[1]. Les envahisseurs érigent des fortifications sur l'injonction du roi d'Angleterre qui souhaite résister à toute tentative de reconquête française[2].

La guerre de Cent Ans rend nécessaire la protection de l’abbaye du Mont-Saint-Michel par un ensemble de constructions militaires qui lui permet de résister à un siège de 30 ans, alors que les Anglais occupent l'îlot de Tombelaine tout proche. L'abbé Robert Jolivet fait envelopper le Mont-Saint-Michel d'une ceinture de remparts, mais alors que tout semblait perdu pour la monarchie française, il se rend à Rouen et se vend aux Anglais. Jean Gonault le remplace en 1420 et organise la défense avec Jean VIII d'Harcourt, comte d'Aumale. Aidés par Robert Jolivet, les Anglais attaquent le Mont-Saint-Michel en 1423, par terre et par mer. Mais la tentative échoue grâce à la vaillance de la garnison et à l'appui de Jean V, duc de Bretagne, appelé au secours. Mais, c'est le siège du Mont qu'on tente de réduire par la famine. En 1434, mis en déroute par la garnison commandée par Louis d'Estouteville, capitaine du Mont, les Anglais abandonnent leur artillerie : les deux bombardes déposées à l'entrée du Mont sont les trophées de cette victoire mémorable remportée par quelques centaines de héros contre toute une armée [3] Le Mont-Saint-Michel est le seul territoire de Normandie qui n'a pas été occupé par les Anglais.

En 1441, Louis d'Estouteville reprend Granville occupée par les Anglais emmenés par Thomas de Scales depuis 1439.

1450 marque la fin de la guerre dans la Manche : Thomas Kyriel débarque à Cherbourg le 15 mars avec un corps de 5 000 hommes. Après avoir occupé Valognes, ils sont vaincus à Formigny (Calvados) par le comte de Clermont à la tête des troupes du Cotentin, qui a reçu le renfort du connétable de Richemont. Le 12 août suivant, Cherbourg, dernière place forte manchoise sous domination anglaise, se rend aux troupes de Charles VII, au terme d'un siège éprouvant.

Bibliographie

par ordre chronologique de publication
  • Le Breton, L'Avranchin pendant la Guerre de cent ans, Mémoires de la société des antiquaires de Normandie, éd. F. Le Blanc-Hardel, Caen, 1878
  • Bernard Jacqueline, « La grande piété du diocèse de Coutances et Avranches pendant la guerre de Cent ans », Notices, mémoires et documents, n° 57, 1948
  • Maurice Lantier, Cent cinquante textes sur la Guerre de Cent Ans dans le bailliage du Cotentin, Centre régional de documentation pédagogique, 1976
  • André Plaisse, La Délivrance de Cherbourg et du clos du Corentin à la fin de la Guerre de Cent Ans, éd. La Presse de la Manche, 1989

Notes et références

  1. David Nicolas-Méry, Découvrir Avranches, éditions Orep, 2013 .
  2. « Restauration du rempart de la fausse-braie : un coup de jeune pour la vieille ville », Avranches magazine, n° 9, juillet 2016.
  3. Paul Gout, Guide du visiteur au Mont-Saint-Michel, Lib Armand Colin, Paris, 1910.

Articles connexes