Groupe de plongeurs démineurs de la Manche
De Wikimanche
Le Groupe de plongeurs démineurs de la Manche (1er GPD) est une unité de la marine nationale, créée en 1959, basée à Cherbourg-en-Cotentin, à l'intérieur de l'arsenal militaire, spécialisée dans la neutralisation des mines marines.
Histoire
D'abord rattaché au centre de dragage de Cherbourg, le 1er GPD a dépendu successivement de la 1re escadrille de dragage, de la Flottille du Nord (1976), de la Flottille des patrouilleurs de la Manche (juin 1992), et de la Force d'action navale (juin 2000) [1].
Le 1er GPD fête ses cinquante ans le 17 avril 2009 à Cherbourg-Octeville.
Effectif
En 2018, le 1er GPD est composé de 44 personnes, dont 30 plongeurs-démineurs [2], un médecin, deux infirmiers... (34 hommes en 2008 [3]).
Formation
Les plongeurs démineurs sont recrutés en interne au sein du personnel plongeur de bord de la marine nationale et formés, lors d'une session annuelle, par l’École de plongée de Saint-Mandrier (Var).
La formation du plongeur démineur commence par un brevet d’aptitude technique (BAT) qui dure environ neuf mois. Pendant cette période, les apprentis plongeurs démineurs se familiarisent avec les attitudes et comportements à adopter dans le cadre d’opérations de déminage. A la fin de cette formation, chaque plongeur démineur est affecté, suivant son classement, dans un des trois Groupement de plongeurs démineurs (GPD) dans lequel ils sont amenés à se perfectionner.
A l’issue de leur premier embarquement, les plongeurs démineurs peuvent avoir accès au cours du brevet supérieur (BS) qui met l’accent sur le déminage et deux spécialisations [4].
Matériel
Le 1er GPD dispose du Vulcain comme bâtiment base (depuis 1986). Ses prédécesseurs sont : le P 706 (1959-1968), le Myosotis (1968-1976), et le Magnolia (1976-1986). Il dispose également de deux vedettes d'intervention et de quatre zodiacs.
Missions
La zone d'activité du 1er GPD est comprise entre la frontière belge et Le Mont-Saint-Michel, soit 870 km de littoral, allant au large sur 12 milles [2]. Mais il intervient également à l'extérieur pour des missions exceptionnelles, comme le déminage du canal de Suez, aussi en Afghanistan ou à La Nouvelle-Orléans (Louisiane, États-Unis) après l'ouragan Katrina (septembre 2005).
En 2009, Il compte à son actif quelque 6 000 missions, qui lui ont permis de détruire 150 000 munitions [5].
En octobre 2014, il détruit en une seule fois 390 obus qui faisaient partie de la cargaison du Barsac, un cargo à vapeur coulé le 11 janvier 1918 au large du Havre par un sous-marin allemand [6].
Commandants
- ...
- ...-1972 : Plancon
- 1972-1974 : Pettenello
- 1974-1976 : Philippe
- 1976-1978 : Paul-Henri Nargeolet
- 1978-.... : Le Roux
- ...
- 1998-1999 : Yves-André Lagadic
- 1999-2001 : Stéphane Guidicelli
- 2001-2002 : François Hurel
- 2002-2004 : Jean-Christophe Oliéric
- 2004-2005 : Hugues Pailliard-Turenne
- 2005-2007 : Nicolas Château
- 2007-2008 : Yves-Pierre Pilfert
- 2008-2009 : Christophe Le Guen
- 2009-2011 : Benoît Drier de Laforte
- 2011-2012 : Guillaume Petit-Étienne
- 2012-2014 : Adrien Schaar
- 2014-2016 : Chun Jen-Fang
- 2016-2017 : Patrick Bontemps
- 2017-2019 : Yann Geffroy
- 2019-2021 : Cédric Tessier
- 2021-2023 : Mathieu Fadde
- 2023-actuel : Olivier Merlenghi
Notes et références
- ↑ Ouest-France, 17 avril 2009.
- ↑ 2,0 et 2,1 « Les plongeurs-démineurs fêtent leur 60 ans », Ouest-France, 17 décembre 2018.
- ↑ Ouest-France, 2 août 2009.
- ↑ l'intervention sur munitions et explosifs (IME) et l'intervention sur engins et explosifs improvisés (IEEI) dans le cadre de la lutte anti-terroriste.
- ↑ La Manche Libre, avril 2009.
- ↑ Ouest-France, 8 octobre 2014.