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Georges Pléville Le Pelley

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Georges-René Pleville-le Pelleyest un amiral né à Granville le 26 juin 1726 et moert à Paris le 2 octobre 1805.

Biographie

Il était fils de marins, de petite noblesse, mais ruinée. Poussé par un goût irrésistible pour la marine, il s'enfuit à douze ans du collège Lebrun de Coutances se rendit au Havre, s'embarqua comme mousse sous le nom de Duvivier pour échapper aux recherches de ses parents et fit plusieurs campagnes pour la pêche à la morue.

En 1746, il était lieutenant à bord d'un corsaire lorsque, dans une rencontre avec les Anglais, il eut la jambe droite emportée par un boulet et fut fait prisonnier. Rendu à la liberté, il devint successivement lieutenant de frégate, capitaine de brûlot. Il força quatre bâtiments plus forts que le sien à amener pavillon. Son état de santé l'obligea à renoncer au service actif. Il fut nommé lieutenant de port à Marseille.

En 1770, il se trouvait en cette qualité à Marseille,lorsque la frégate anglaise l'Alarme, commandée par le capitaine Jervis, fut jetée à la côte et exposée à être brisée sur les rochers. Informé de ce qui se passait et n'écoutant que son humanité et son courage, Pléville se rendit au fort Saint-Jean, se passa un cordage assez fort pour le tenir suspendu et se fit descendre du haut de ces rochers jusqu'à la mer furieuse. Là, il réussit à aborder la frégate et par ses manoeuvres habiles, la fit entrer dans le port. L'amirauté anglaise lui témoigna son admiration et sa reconnaissance par un présent magnifique de £10 000 et 50 couverts en argent.

En 1778, ce brave marin fut nommé lieutenant du vaisseau le Languedoc. Il prit part à la guerre d'Amérique et à son retour, il reçut le grade de capitaine de vaisseau.

Lorsque la révolution éclata Pléville en adopta les principes. En effet les officiers "bleus" (roturiers, nobles ruinés, descendants de protestants), avaient leur carrière freinée par les officiers du "Grand Corps". il leur était impossible de devenir officiers supérieurs. Mais dans ses Souvenirs, Pléville critique la désorganisation et les excès de la révolution sans en nier la nécessité et les buts atteints. Le ministre du Directoire est un vrai républicain, un partisan des droits de l'homme. C'est pour cette raison qu'il est devenu Franc-maçon.

Il devint membre du comité de la marine et du commerce, chef de division au ministère de la marine. En 1795, il alla organiser le service maritime à Ancône et à Corfou.

En 1797, il se rendit au congrès de Lille en qualité de ministre plénipotentiaire et fut nommé, pendant cette mission, ministre de la marine en remplacement de l'amiral Truguet. Pléville montra le plus vif désintéressement dans l'exercice de ces dernières fonctions, dont sa mauvaise santé le força à se démettre en 1798. Cette même année il fut créé vice-amiral et Bonaparte le nomma successivement sénateur en 1799 et grand officier de la Légion d'Honneur en 1804. Mais il ne jouit pas longtemps de ces honneurs car il mourut le 2 octobre 1805 à près de 80 ans.

Source

Pierre Larousse, Dictionnaire encyclopédique du XIXe siècle,Paris 1875.