« Geoffroi de Montbray » : différence entre les versions
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L’historien André Dupont présente Geoffroi de Montbray comme l’un des plus grands évêques du [[diocèse de Coutances]]. | L’historien André Dupont présente Geoffroi de Montbray comme l’un des plus grands évêques du [[diocèse de Coutances]]. | ||
Issu d'une illustre famille de barons normands du [[Cotentin]] et natif de la paroisse de [[Montbray]], Geoffroi de Montbray est un baron anglo-normand. | Issu d'une illustre famille de barons normands du [[Cotentin]] et natif de la paroisse de [[Montbray]], Geoffroi de Montbray est un baron anglo-normand <ref name=Dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 1, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2891454190. </ref>. | ||
Ce prélat du XI{{e}} siècle est aussi une des grandes figures historiques de la Manche. Sa vie est à la fois celle d’un aventurier, d’un homme d’église et d’un bâtisseur. | Ce prélat du XI{{e}} siècle est aussi une des grandes figures historiques de la Manche. Sa vie est à la fois celle d’un aventurier, d’un homme d’église et d’un bâtisseur. | ||
Un de se frères lui achète l'évêché de Coutances et est consacré à Rouen le 12 mars [[1049]] par monseigneur Mauger. | Un de se frères lui achète l'évêché de Coutances et est consacré à Rouen le 12 mars [[1049]] par monseigneur Mauger <ref name=Dico/>. | ||
De son œuvre, on retient d’abord le relèvement de la cathédrale de Coutances | De son œuvre, on retient d’abord le relèvement de la cathédrale de Coutances qui avait été ruinée par les envahisseurs scandinaves <ref name=Dico/>. Il ne s’agit bien sûr pas de la cathédrale actuelle mais de l’édifice roman dont il subsiste d’ailleurs de nombreux vestiges. | ||
Pour financer les gigantesques travaux entrepris par son prédécesseur Robert, Geoffroi de Montbray n’hésite pas à aller chercher des subsides auprès des barons normands d’Italie du Sud. Il en revient, dit-on, avec un énorme trésor qui lui sert aussi à doter le diocèse d’un patrimoine foncier considérable. La dédicace de la nouvelle cathédrale a lieu en [[1056]] en présence du duc [[Guillaume le Conquérant|Guillaume]] dont il devient un des plus fidèles compagnons. | Pour financer les gigantesques travaux entrepris par son prédécesseur Robert, Geoffroi de Montbray n’hésite pas à aller chercher des subsides auprès des barons normands d’Italie du Sud <ref name=Dico/>. Il en revient, dit-on, avec un énorme trésor qui lui sert aussi à doter le diocèse d’un patrimoine foncier considérable <ref name=Dico/>. La dédicace de la nouvelle cathédrale a lieu en [[1056]] en présence du duc [[Guillaume le Conquérant|Guillaume]] dont il devient un des plus fidèles compagnons <ref name=Dico/>. Robert Wace parle de lui dans sa chronique de Normandie, dans les vers 12 491 et suivants <ref name=Texier>René Le Texier, ''Coutances, histoire et description'', éd. Ocep, 1973, p. 66. </ref>. | ||
Dix ans plus tard, il est à ses côtés à la bataille d’Hastings. Avant le combat, il confesse les guerriers et célèbre la messe. Il réside ensuite en Angleterre durant plusieurs années et ne revient s’installer dans son diocèse qu’en [[1091]]. Peu après son retour, un tremblement de terre cause de graves dommages à sa cathédrale. Il fait venir des artisans anglais pour les réparer. Les historiens s’accordent aussi à reconnaitre que cet homme riche et puissant mène une vie austère et presque ascétique qui lui vaut une réputation de sainteté. | Dix ans plus tard, il est à ses côtés à la bataille d’Hastings <ref name=Texier/>. Avant le combat, il confesse les guerriers et célèbre la messe <ref name=Texier/>. Il réside ensuite en Angleterre durant plusieurs années et ne revient s’installer dans son diocèse qu’en [[1091]] <ref name=Dico/>. Peu après son retour, un tremblement de terre cause de graves dommages à sa cathédrale. Il fait venir des artisans anglais pour les réparer. Les historiens s’accordent aussi à reconnaitre que cet homme riche et puissant mène une vie austère et presque ascétique qui lui vaut une réputation de sainteté <ref name=Dico/>. | ||
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Version du 11 juillet 2011 à 12:10
Geoffroi de Montbray ou Geoffroi de Coutances, décédé à Coutances le 2 février 1093, est une personnalité religieuse de la Manche.
Bâtisseur de cathédrale
L’historien André Dupont présente Geoffroi de Montbray comme l’un des plus grands évêques du diocèse de Coutances.
Issu d'une illustre famille de barons normands du Cotentin et natif de la paroisse de Montbray, Geoffroi de Montbray est un baron anglo-normand [1].
Ce prélat du XIe siècle est aussi une des grandes figures historiques de la Manche. Sa vie est à la fois celle d’un aventurier, d’un homme d’église et d’un bâtisseur.
Un de se frères lui achète l'évêché de Coutances et est consacré à Rouen le 12 mars 1049 par monseigneur Mauger [1].
De son œuvre, on retient d’abord le relèvement de la cathédrale de Coutances qui avait été ruinée par les envahisseurs scandinaves [1]. Il ne s’agit bien sûr pas de la cathédrale actuelle mais de l’édifice roman dont il subsiste d’ailleurs de nombreux vestiges.
Pour financer les gigantesques travaux entrepris par son prédécesseur Robert, Geoffroi de Montbray n’hésite pas à aller chercher des subsides auprès des barons normands d’Italie du Sud [1]. Il en revient, dit-on, avec un énorme trésor qui lui sert aussi à doter le diocèse d’un patrimoine foncier considérable [1]. La dédicace de la nouvelle cathédrale a lieu en 1056 en présence du duc Guillaume dont il devient un des plus fidèles compagnons [1]. Robert Wace parle de lui dans sa chronique de Normandie, dans les vers 12 491 et suivants [2].
Dix ans plus tard, il est à ses côtés à la bataille d’Hastings [2]. Avant le combat, il confesse les guerriers et célèbre la messe [2]. Il réside ensuite en Angleterre durant plusieurs années et ne revient s’installer dans son diocèse qu’en 1091 [1]. Peu après son retour, un tremblement de terre cause de graves dommages à sa cathédrale. Il fait venir des artisans anglais pour les réparer. Les historiens s’accordent aussi à reconnaitre que cet homme riche et puissant mène une vie austère et presque ascétique qui lui vaut une réputation de sainteté [1].
C'est lui qui achève l'église abbatiale Sainte-Croix (Saint-Lô) [1].