Actions

Gare ferroviaire de Cherbourg (1858)

De Wikimanche

La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.
Ligne ferroviaire :
Paris-Cherbourg
MartinvastCherbourg (terminus)

La gare ferroviaire en 2020.


La gare ferroviaire de Cherbourg est une gare de la Manche, située à Cherbourg-en-Cotentin.

Histoire

La gare reçoit son premier train le 14 juillet 1858. La ligne Paris-Cherbourg est mise en service effectif trois jours plus tard. Le 4 août de la même année, la gare est inaugurée par Napoléon III.

En septembre 1911, la Compagnie de l'Ouest-État adresse au maire de Cherbourg un projet de reconstruction et d'agrandissement des bâtiments des voyageurs, l'augmentation du nombre des voies principales et l'allongement des quais à voyageurs pour un coût de 1 200 000 F [1]. Le conseil municipal approuve à l'unanimité le projet en septembre 1912. Il comprend la reconstruction de la gare de voyageurs, à la charge de la ville, la construction à la Talbotière d'une gare de remisage pour les trains transatlantiques et la construction d'un dépôt pour 26 machines dans la vallée de Quincampoix, « à l'emplacement de l'actuel moulin » [2]. Le coût de l'ensemble est chiffré à 3,628 millions de francs, dont 1,2 million à la charge de la ville, représentant le coût de la seule gare de voyageurs [1]. La façade aurait 33 mètres de long et une hauteur de 13 m [1]. Un crédit supplémentaire de 50 000 francs est voté pour les travaux d'embellissement [1].

Le hall d'accueil des voyageurs, entièrement réaménagé, est inauguré le 25 février 1971 [3].

À l'automne 2024, des travaux facilitant l'accessibilité des quais aux personnes à mobilité réduite seront entrepris pour un coût de 5,26 millions d'euros financés à 55 % par la région Normandie, à 30 % par l'État et à 15 % par la SNCF [4].  

Voies secondaires

En plus des voies aboutissant à la gare principale, d'autres voies desservent l'agglomération :
- la voie vers la gare maritime (déjà citée)
- la voie du Homet, qui dessert l'arsenal, et anciennement l'EDF, l'usine à gaz d'Équeurdreville, le dépôt des pétroles côtiers, l'entreprise Strac...
- la voie des Flamands, desservant la zone industrielle, les établissements Simon Frères, les Carrières de l'Ouest, et anciennement Babcock et Wilcox, le Comptoir cherbourgeois des matériaux, les établissements Laveyssière...
- les anciennes voies des quais Alexandre III et de l'Entrepôt, desservant les Constructions mécaniques de Normandie (CMN) et anciennement la base de Transit.

Trafic

Dans les années 1896-1900, Cherbourg est la deuxième gare bas-normande en termes de recettes. En 1917, la gare de Cherbourg demeure à la deuxième place régionale avec 694 806 passagers [5].

En 1973, la gare de Cherbourg voit transiter 559 048 voyageurs : 273 034 au départ et 286 014 à l'arrivée [6]. On y recense 9 836 trains. Le trafic marchandises s'établit à 135 364 tonnes [6].

Emploi

En 1960, le personnel de la Sncf réunit 617 employés : 220 pour l'exploitation, 355 pour la matériel et la traction et 42 pour l'entretien des voies et bâtiments [7].

Faits divers

Le 3 juillet 1873, vers 22 h, deux trains entrent frontalement en collision en gare, le train qui partait de Cherbourg et celui qui arrivait de Caen : les deux mécaniciens sont grièvement blessés, quatre conducteurs contusionnés et douze voyageurs légèrement blessés ; les deux locomotives sont très endommagées et le wagon de bagages « mis en pièces » [8].

Le 5 décembre 2010, le trafic ferroviaire est entièrement arrêté à la suite d'une importante inondation de la vallée de Quincampoix [9]. Il reprend en partie le 7 décembre.

La gare au cinéma

La gare de Cherbourg apparaît longuement dans la scène des adieux des Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy en 1963.

En 1978, Joseph Losey y tourne une scène de son drame Les Routes du sud.

En 2013, une scène du film Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, de Philippe de Chauveron, y est tournée avec Christian Clavier, Élodie Fontan, Pascal N'Zonzi.

Situation

Chargement de la carte...

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 « La nouvelle gare de l'Ouest », Cherbourg-Éclair, 23 septembre 1911.
  2. « Conseil municipal : la nouvelle gare de l'Ouest », Cherbourg-Éclair, 19 septembre 1912.
  3. « Nos années 70 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2012, p. 1512.
  4. Jean-Philippe Massieu, « Des travaux à plus de 5 millions d'euros à la gare de Cherbourg », La Presse de la Manche, 29 décembre 2023.
  5. « Paris – Cherbourg : 6 307 200 minutes d'arrêt », Le Didac'doc, service éducatif des archives municipales de la Manche, juin 2010.
  6. 6,0 et 6,1 La Presse de la Manche, 14 janvier 1974.
  7. Cherbourg économique, impr. Jacqueline, Cherbourg, juillet 1960.
  8. « Accident de chemin de fer », Le Bonhomme normand, n° 28, 11-17 juillet 1873.
  9. Christian Gauvry, « À Cherbourg, la fonte des neiges surprend les habitants avec des inondations », AFP, 5 décembre 2010, 17 h 07.

Liens internes

Lien externe