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Félix Cordoën

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Félix Siméon Jacques Cordoën, né à Mortain le 15 mars 1811 [1] et mort à Paris le 10 mars 1864, est une personnalité juridique et politique de la Manche.

Biographie

Il suit les cours de droits à l’École de Paris.

Magistrat à partir de 1835, il est successivement substitut à Saint-Calais (Sarthe), Mortagne (Orne) en 1838 et à Coutances le 29 octobre 1840, prenant ses fonctions le 22 janvier suivant.

Il est ensuite procureur du roi à Bayeux (Calvados) en 1841 jusqu'à sa révocation après les événements de 1848. Il reprend sa robe d'avocat à Bayeux et est élu capitaine de la garde nationale, conseiller municipal et membre du Conseil d'arrondissement.

Il est nommé procureur de la République à Caen le 1er mars 1849, puis le 26 octobre de la même année à Rouen. Il est nommé procureur général à Agen en 1852, et muté à Orléans en 1853. Procureur impérial à Paris en 1856, il devient conseiller à la Cour de cassation en 1861, et le 13 août 1862 procureur général près la Cour impériale de Paris et conseiller d'État [2].

Comme conseiller d'État et commissaire du gouvernement, il soutient avec succès devant le Corps législatif la loi du 20 mai 1863, sur l'instruction des flagrants délits devant les tribunaux correctionnels, loi qu'il avait préparée, en s'inspirant de l'Angleterre. Il organise pour cette catégorie de délits une justice rapide, abrégeant notablement la durée moyenne des détentions préventives. Il soutient également devant le Corps législatif, la loi du 1er juin 1863, portant modification de plusieurs articles du Code pénal [2].

Les papiers issus de son passage dans la magistrature et de ses travaux ont été publiés en 1864 par l'Imprimerie impériale sous le titre Le procureur général Cordoën, discours et réquisitoires recueillis et publiés par les soins de ses amis [2].

En 1855, il succède à son oncle, Siméon Leverdays (1783-1854), comme conseiller général du canton de Mortain. Il reste en poste jusqu'à sa mort, en 1864 [3].

Distinction

Il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 1861 [2].

Notes et références

  1. – Acte de naissance n° 24 – Page 116/403
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Larousse, 1869, p. 128.
  3. « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-11, 1987.