François-Gabriel Bertrand
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François-Gabriel Bertrand, né à Valognes le 15 décembre 1797, mort à Bellou-en-Houlme (Orne) le 24 avril 1875, est un universitaire et homme politique de la Manche.
Il est député du Calvados de mai 1863 à avril 1869 et maire de Caen de 1848 à 1870.
Biographie
Il est le fils d’un cordonnier et un oncle de l’abbé Alexandre Tollemer, l’inventeur du manuscrit du Journal du Sire de Gouberville [1].
En 1825, il commence une carrière d'enseignant par une chaire de régent au collège de Valognes, tandis qu'il s'occupe en parallèle de la bibliothèque municipale [2]. Il apprend rapidement les langues anciennes, ainsi que l’anglais et l’italien [2].
En décembre 1826, il est appelé au collège royal de Caen où il obtient la chaire de rhétorique l'année suivante [2]. Il entre en 1829 à la faculté des Lettres de Caen dont il est nommé doyen le 6 juillet 1840 [2]. Il passe sa thèse de doctorat en juillet 1829 intitulée « Du goût et de la beauté considérée dans la production de la nature et des arts » [2].
Connu et apprécié dans la région, il entame une brillante carrière politique qui le mène à la mairie de Caen le 19 août 1848 [2]. Ses mandats sont marqués par de très nombreux et importants travaux. C’est ainsi qu’il inaugure en 1857 le canal de Caen à la mer. Les Caennais de la seconde moitié du XIXe siècle lui doivent aussi le voûtement des Odons, la restauration des églises Saint-Étienne et Sainte-Trinité, le dégagement de l’église Saint-Pierre et de l’église du vieux Saint-Étienne, le réaménagement des cimetières, la création d’un service hydraulique et de magasins généraux, etc… [2]. En une vingtaine d’années, le Valognais François Bertrand fait de Caen une grande ville, ce qui vaut le surnom « Hausmann caennais » [1]. L'une de ses réalisations est l'actuel boulevard Bertrand à Caen (ancien boulevard de la Préfecture), qui prit son nom après sa mort [1].
Il est également conseiller général en 1852, jusqu'en 1870, député du Calvados, et membre d’innombrables associations dont la Société des antiquaires de Normandie [1].
Distinctions
Il est chevalier de la Légion d'honneur en 1849, puis officier en 1858 [2].