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'''François Morin''', {{date naissance|13|8|1906|Notre-Dame-du-Touchet}}, mort au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) {{date décès|19|9|1942}}, est un résistant déporté de la [[Manche]].
'''François Morin''', {{date naissance|13|8|1906|Notre-Dame-du-Touchet}} et mort au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) {{date décès|19|9|1942}}, est un résistant déporté de la [[Manche]].


==Biographie==
==Biographie==
Au moment de son arrestation, il est domicilié Route de Vaux à Bayeux (Calvados) et se déclare comme bûcheron. Marié, il est père de cinq enfants.
Au moment de son arrestation, il est domicilié Route de Vaux à Bayeux (Calvados) et se déclare comme bûcheron. Marié, il est père de cinq enfants.


Dans la nuit du [[1er mai|1{{er}}]] au [[2 mai]] 1942, François Morin est arrêté à son domicile par la police française. Figurant comme “communiste” sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen, à la suite du déraillement de Moult-Argences <ref> Dans la nuit du [[15 avril|15]] au [[16 avril]] 1942, le train quotidien Maastricht-Cherbourg transportant des permissionnaires de la Wehrmacht déraille à 17 kilomètres de Caen, à l’est de la gare de Moult-Argence, à la hauteur du village d’Airan, suite au déboulonnement d’un rail par un groupe de résistance. </ref> (Calvados), il est conduit à la Gendarmerie avec 17 autres habitants de la ville <ref>Selon le Comité local de Libération.</ref>. Il y reste deux jours.
Dans la nuit du [[1er mai|1{{er}}]] au [[2 mai]] [[1942]], François Morin est arrêté à son domicile par la police française. Figurant comme “communiste” sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen, à la suite du déraillement de Moult-Argences <ref> Dans la nuit du [[15 avril|15]] au [[16 avril]] 1942, le train quotidien Maastricht-Cherbourg transportant des permissionnaires de la Wehrmacht déraille à 17 kilomètres de Caen, à l’est de la gare de Moult-Argence, à la hauteur du village d’Airan, suite au déboulonnement d’un rail par un groupe de résistance. </ref> (Calvados), il est conduit à la Gendarmerie avec 17 autres habitants de la ville <ref>Selon le Comité local de Libération.</ref>. Il y reste deux jours.


Le [[3 mai]], François Morin est transféré en camion à Caen. Remis aux autorités d’occupation, il est conduit au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le [[4 mai]] au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise).
Le [[3 mai]], François Morin est transféré en camion à Caen. Remis aux autorités d’occupation, il est conduit au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le [[4 mai]] au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise).
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Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande<ref>En application d’un ordre de Hitler.</ref>.
Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande<ref>En application d’un ordre de Hitler.</ref>.


Le [[6 juillet]] 1942, il est déporté à bord du convoi qui gagne le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne). [[Roger Aumont|Aumont]], [[Roger Bonnifet|Bonnifet]], [[Henri Breton|Breton]], [[Pierre Cadiou|Cadiou]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Jules Datin|Datin]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[René Fouquet|Fouquet]], [[Louis Hamel (1904)|Hamel]], [[Marcel Hodiesne|Hodiesne]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Édouard Lechevalier|Édouard]] et [[Maurice Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[René Longle|Longle]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[Charles Passot|Passot]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Pierre Picquenot|Picquenot]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]] font aussi partie de ce convoi.
Le [[6 juillet]] 1942, il est déporté à bord du convoi qui gagne le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne). [[Roger Aumont|Aumont]], [[Roger Bonnifet|Bonnifet]], [[Henri Breton|Breton]], [[Pierre Cadiou|Cadiou]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Lucien Colin|Lucien]] et [[Marcel Colin]], [[Jules Datin|Datin]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[René Fouquet|Fouquet]], [[Louis Hamel (1904)|Hamel]], [[Marcel Hodiesne|Hodiesne]], [[Edmond Laisné|Laisné]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Édouard Lechevalier|Édouard]] et [[Maurice Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[René Longle|Longle]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[Charles Passot|Passot]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Pierre Picquenot|Picquenot]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]] font aussi partie de ce convoi.


Le [[8 juillet]] 1942, François Morin est enregistré au camp souche d’Auschwitz. Il y meurt le 19 septembre 1942 <ref> Alors qu’a lieu une grande sélection des “inaptes au travail” à l’intérieur du camp au cours de laquelle 146 des “45 000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours probablement gazés.</ref> comme Henri Breton et Léon Leriche.  
Le [[8 juillet]] 1942, François Morin est enregistré au camp souche d’Auschwitz. Il y meurt le 19 septembre 1942 <ref> Alors qu’a lieu une grande sélection des “inaptes au travail” à l’intérieur du camp au cours de laquelle 146 des “45 000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours probablement gazés.</ref> comme Henri Breton et Léon Leriche.


==Hommage==
==Hommage==
Le nom de François Morin est gravé sur le monument aux déportés et fusillés de Bayeux.
Le nom de François Morin est gravé sur le monument aux déportés et fusillés de Bayeux.
{{Notes et références}}


==Sources==
==Sources==
* Fondation pour la mémoire de la déportation.
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation]..
* [http://old.memoirevive.org/spip.php?article289 Convoi des 45000 sur Mémoire vive]
* [http://www.memoirevive.org/francois-morin-45899/ François Morin sur ''Mémoire vive'']


==Notes et références==
== Articles connexes==
<references />
* [[Morin]]
* [[Résistance dans la Manche]]


==Lien interne==
{{CLEDETRI:Morin, Francois}}
* [[Résistance dans la Manche]]


{{DEFAULTSORT:Morin, Francois}}
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à 36 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Dernière version du 8 août 2022 à 15:39

François Morin, né à Notre-Dame-du-Touchet le 13 août 1906 et mort au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) le 19 septembre 1942, est un résistant déporté de la Manche.

Biographie

Au moment de son arrestation, il est domicilié Route de Vaux à Bayeux (Calvados) et se déclare comme bûcheron. Marié, il est père de cinq enfants.

Dans la nuit du 1er au 2 mai 1942, François Morin est arrêté à son domicile par la police française. Figurant comme “communiste” sur une liste d’arrestations demandées par la Feldkommandantur 723 de Caen, à la suite du déraillement de Moult-Argences [1] (Calvados), il est conduit à la Gendarmerie avec 17 autres habitants de la ville [2]. Il y reste deux jours.

Le 3 mai, François Morin est transféré en camion à Caen. Remis aux autorités d’occupation, il est conduit au “petit lycée” de Caen où sont rassemblés les otages du Calvados. Le 4 mai au soir, il fait partie du groupe de détenus conduits à la gare de marchandise de Caen pour être transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise).

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande[3].

Le 6 juillet 1942, il est déporté à bord du convoi qui gagne le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne). Aumont, Bonnifet, Breton, Cadiou, Cardin, Cariou, Lucien et Marcel Colin, Datin, Doucet, Fouquet, Hamel, Hodiesne, Laisné, Lebreton, Édouard et Maurice Lechevalier, Lecrées, Leriche, Levaufre, Longle, Marie, Mauger, Michel, Passot, Paouty, Picquenot, Richard, Siouville, Truffert font aussi partie de ce convoi.

Le 8 juillet 1942, François Morin est enregistré au camp souche d’Auschwitz. Il y meurt le 19 septembre 1942 [4] comme Henri Breton et Léon Leriche.

Hommage

Le nom de François Morin est gravé sur le monument aux déportés et fusillés de Bayeux.

Notes et références

  1. Dans la nuit du 15 au 16 avril 1942, le train quotidien Maastricht-Cherbourg transportant des permissionnaires de la Wehrmacht déraille à 17 kilomètres de Caen, à l’est de la gare de Moult-Argence, à la hauteur du village d’Airan, suite au déboulonnement d’un rail par un groupe de résistance. 
  2. Selon le Comité local de Libération.
  3. En application d’un ordre de Hitler.
  4. Alors qu’a lieu une grande sélection des “inaptes au travail” à l’intérieur du camp au cours de laquelle 146 des “45 000” sont inscrits sur le registre des décès en deux jours probablement gazés.

Sources

Articles connexes