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François Le Clerc

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François Le Clerc, aussi François Leclerc, dit Jambe de Bois mais on le surnomme aussi La terreur des Antilles à cause des méfaits (ou exploits ?) dont il est l’auteur de l’autre côté de l’Atlantique, né à Réville vers 1520 [1] et mort au large des Açores en 1563, est un corsaire de la Manche.

Biographie

François Le Clerc est le fils de Guillaume et du premier mariage de Jehanne Gille. Il grandit au manoir de Crasville.

Basé à Cherbourg, il organise à partir de là des expéditions lointaines, au Brésil, au Pérou. Au passage, il aime attaquer les navires ennemis qu'il rencontre, avec une affection particulière pour ceux battant pavillon espagnol [2].

Sa devise est : « Toujours les premiers à l'abordage ».

Il prend Sercq en 1549. C’est lors de cette bataille qu’il aurait eu une jambe arrachée par un boulet et un bras mutilé.

Le roi Henri II l’anoblit en septembre 1551 et rend hommage à sa hardiesse. « Il a exposé sa personne en infinis dangers et peines, et avecques telle hardiesse et vaillance qu'il en est digne de louange et singulière recommandation, avec ce que, ez combats et conflicts esquels, pour nostre service il s'est toujours des premiers rencontré et offert à l'encontre de nos ennemys, il a esté grandement mutilé de ses membres, y ayant perdu une jambe et un de ses bras grandement endommagé, ne laissant pour cela son dit service, et exploite sa personne et telle et aussi grande volonté, hardiesse et vaillance qu'il a jamais fait. »

En 1553, il est à la tête d'une division royale de bateaux de haute mer, six galions, huit caravelles et quatre pataches, armés par 800 marins [2]. Il commande personnellement le Claude. Les Espagnols, qui l'ont surnommé Pié de Palo, s'affolent dès qu'ils aperçoivent sa marque. Et ils ont raison car ce marin, en plus d'être courageux, est un remarquable stratège. Lors de cette expédition, il met à mal la flottille de l'amiral Alonso de Maldonando et pille San German à Porto Rico, les îles Mona et Saona, ainsi que Yaguana, futur Port-au-Prince (Haïti), puis La Palma aux Canaries [2].

En 1554, il appareille de nouveau de Cherbourg pour les Caraïbes. Cette fois, il va à Cuba, saccage et rançonne Santiago de Cuba, et patrouille autour de l'archipel des Açores.

François Le Clerc se range du côté de la réforme. Il rejoint Le Havre et se range du côté des Anglais. En 1562, il part de nouveau pour les mers lointaines, à la tête de douze vaisseaux. C'est au retour d'une de ses expéditions pour combattre les espagnols, au large des Açores, qu'il meurt en 1563, sur son bateau, âgé de quarante-trois ans [2].

Contemporain de Gilles de Gouberville, celui-ci en parle plusieurs fois dans son Journal du livre de raison.

Bibliographie

Livres
  • Robert Lerouvillois, Jambe de Bois, marins du Cotentin et grandes découvertes, éditions Eurocibles, 2008.
Articles
  • Charles de La Roncière, « Le premier corsaire de Cherbourg : Jambe-de-Bois », Revue d'études normandes, 1907-1908
  • Michel Leclerc, « Un contemporain de Gilles de Gouberville : le capitaine François Le Clerc », Revue du département de la Manche, n° 81, janvier 1979

Notes et références

  1. ou Gréville-Hague selon Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, dans le Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 1, Éditions Eurocibles, Marigny, 2001, ISBN 2914541090
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Claude Blanguernon, Gilles de Goubeville, gentilhomme du Cotentin 1522-1578, impr. Bellée, 1969.

Article connexe

Lien externe