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François Deuve

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François Deuve, né né à Cherbourg le 13 juin 1892, mort à Granville le 10 novembre 1959, est un militaire et marin de la Manche.

Biographie

François Léonor Ernest Marie Gaud Deuve nait du mariage du marin Ernest Deuve et de Marguerite Couraye du Parc, peintre paysagiste élève de son père, Léonor Charles Julien Couraye du Parc. Il n'a que huit ans quand son père meurt, et embrasse comme lui une carrière maritime[1].

Entré à l’École navale de Brest à dix-sept ans, il fait ses premières armes sur les navire-école d'application Borda et Duguay-Trouin. Aspirant de marine en 1911, puis enseigne de vaisseau, il embarque pour la première fois sur le Du Chayla en 1912 au Maroc, avant d'être affecté en 1914 sur le cuirassé Paris qui participe à l'affrontement contre la marine austro-hongroise au large du Montenegro[1].

Il intègre la Brigade de marche des fusiliers marins sur le front de l'Yser, comme commandant d'un peloton de mitrailleurs. Il est blessé le 25 octobre 1915 et reste à terre au sein des fusiliers marins[1].

Il épouse le 18 février 1916 Geneviève Le Monnier de Gouville, fille du châtelain et maire d'Amigny, Léon Le Monnier de Gouville, arrière petit-fils de Charles Gaud Couraye du Parc comme François Deuve. Leur fils, Jean, nait le 6 mars 1918[1].

Blessé en 1917, nommé lieutenant de vaisseau hors tour en septembre, il est évacué en septembre 1918 après une troisième blessure. Il finit la guerre en convalescence à Granville[1].

En 1919, il est muté tour à tour à l’École des officiers canonniers de Toulon et à l'état-major de Brest. Deux enfants, Françoise en septembre 1920 et Charles en décembre 1921, naissent. Le couple aura 12 enfants[1].

En septembre 1922, François Deuve est nommé chef du 4e bureau (ports et bases, transports, approvisionnements, communications) de la Préfecture maritime de Cherbourg. La famille achète une maison Rue Deshameaux où ils vivent une petite décennie. Mais dès la fin de l'année 1923, il prend le commandement de la canonnière l'Inconstant qui part en mission en mer de Chine et sur le Mékong. Il revient à Cherbourg en décembre 1925, est nommé capitaine de corvette en avril, et retrouve un bureau à l'état-major[1].

Il devient capitaine de frégate en 1930, est nommé à Toulon second du croiseur Colbert l'année suivante. Puis, à Lorient, il commande les contre-torpilleurs Maillé-Brézé (1932) et Lion (1934)[2]

En 1936, il est nommé sous-directeur du port militaire de Brest, puis chef du 2e Bureau à Brest en 1939, après avoir été second sur le cuirassé Lorraine en 1937[2].

Capitaine de vaisseau à partir du 1er janvier 1940, il embarque en juin 1940 pour Liverpool à bord du torpilleur Mistral puis est envoyé au Maroc, où il commande le camp de Sefrou en juillet et août. Il est commandant d'armes sur le Massilia en septembre, puis est élégué de l'Amirauté à Safi (Maroc) jusqu'à l'été 1943. Entre septembre 1943 et juin 1945, il est commandant du front de Mer d'Alger, faisant office préfet maritime[2].

Il est nommé capitaine de vaisseau de réserve en 1947[2].

Décorations

  • Croix de guerre 1914-1918 avec 5 étoiles
  • Ordre royal du Cambodge
  • Officier (1931) puis commandeur (1946) de la Légion d'honneur

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Christophe Carichon, Jean Deuve, éd. Artège, 2012.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 « Officiers célèbres : François Deuve », ecole.nav.traditions.free.fr. (Lire en ligne.