Actions

François Énault

De Wikimanche

La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.
François Énault.

François Frédéric Auguste Énault, né à Varenguebec le 28 mai 1869 et mort à Paris le 24 novembre 1918, est un poète, écrivain de langue normande, dessinateur et peintre de la Manche.

Biographie

La Foire de Lessay

Il naît à l'école de Varenguebec, où son père est instituteur, dans une famille de douze enfants, dont il est l'aîné [1]. Selon le désir de son père, instituteur, il fait des études au collège de Valognes, qui le mènent en 1887 à Paris pour étudier le droit. Mais il délaisse ses études et se consacre à la peinture, sa passion [1]. Il fréquente l'Académie Julian (du nom de Rodolphe Julian (1839-1907), peintre de genre, graveur et illustrateur), dans le faubourg Saint-Denis, et y reçoit notamment l'enseignement de Tony Robert-Fleury (1837-1912). Pour subvenir à ses besoins, il entre à la Maison de la Bonne Presse, à Paris, et collabore à Cosmos, sa revue scientifique.

Après son service militaire, accompli à Saint-Lô [1], il revient à Paris en 1890, où il gagne sa vie en illustrant des journaux ou des livres, sous le pseudonyme de Mob, de Mondet-Tenclin, Jean Frinot, ou encore Cathreine. Il collabore tour à tour au Pèlerin, à La Croix, à l' Almanach du Pèlerin et à l'Almanach Vermot. En tant que journaliste, il met sa plume au service de la revue Arts, lettres, sciences, et, à partir de 1900, travaille régulièrement pour l'hebdomadaire catholique La France illustrée, dont il devient le rédacteur en chef en 1911. Il le restera jusqu'à la fin de sa vie.

Ses peintures sont inspirées de son pays natal : scènes de marchés, vie quotidienne aux champs, intérieurs normands, marines, vieux manoirs de Coutances), environs de Cherbourg, de Barneville, à Saint-Vaast-la-Hougue... Rien n'échappe à son regard acéré lors de ses randonnées manchoises. Charles Frémine disait qu' « il peignait en patois ».

À partir de 1903, plusieurs de ses œuvres sont reçues au Salon des Artistes français, au Grand Palais des Champs-Élysées.

Il fonde, avec Louis Beuve (qu'il avait rencontré à Paris) la revue régionaliste Le Bouais-Jan, qu'il illustre.

Il meurt d'une rupture d'anévrisme dans sa Villa Michel-Ange d'Auteuil. Il est inhumé au cimetière de Billancourt après une cérémonie à l'église Notre-Dame d'Auteuil. Plus tard, son cercueil sera transféré à Varenguebec.

François Énault fut un artiste complet. Outre ses huiles, il réalisa de nombreuses aquarelles, lithographies, eaux-fortes, dessins humoristiques, qui furent transcrits sur des assiettes, tasses ou « moques ».

Un de ses frères, Émile Énault, a été maire de Saint-Lô, et directeur du Journal de la Manche.

Œuvres littéraires

  • Les Propos de Jean Frinot (du moulin d'Angonnet), contes en patois, illustrés, 1930
  • Histoires normandes, éd. Notre-Dame

Œuvres picturales

  • Autour des inventions modernes, 1906
  • Le dernier prix, 1908
  • Ramasseurs de pommes, 1910
  • Repos des moissonneurs à La Pernelle, 1910
  • Après-midi d'été au Moulinet de Morsalines, 1911 (exposé au musée de Valognes)
  • Moisson à Épinay-sur-Orge
  • La ferme dans le lointain
  • La foire de Lessay

...

Hommages

Une rue de Cherbourg-Octeville porte son nom.

  • En 1920, Edmond-Marie Poullain fait une conférence sur François Énault à la Société d'archéologie de Saint-Lô.
  • En 1926, Émile Vivier, professeur au lycée de Coutances, donne une conférence sur Énault, Mariette et Beuve.
  • En 1933, les amis de Joseph Quesnel interprètent les Propos de Jean Frinot à l'occasion du Millénaire coutançais.
  • Le 29 août 1948, la commune de Varenguebec fête le 30e anniversaire de sa disparition en présence de nombreuses personnalités locales. Une médaille sculptée est apposée sur sa maison natale.
  • En 1968, l'Assemblée normande se réunit à Varenguebec pour le cinquantenaire de sa mort.
  • En 1969, pour le centenaire de sa naissance, le comité des fêtes de Varenguebec fait éditer Silhouettes villageoises, à l'initiative de Claude Godefroy.
  • En septembre 1982, Yves Vildier, président de l'amicale laïque de Marigny, organise deux jours d'exposition de trente-huit œuvres d'Énault à Marigny.
  • En août 2004, quarante peintures à l'huile, une vingtaine d'aquarelles et de nombreux pastels, dessins, encres de Chine et lithogravures sont présentées à Barneville-Carteret.
  • En septembre 2004, vingt-cinq toiles, gravures et dessins sont exposés dans la galerie de l'agence du Crédit Agricole de Valognes.
  • En juillet 2005, l'agence du Crédit Agricole de La Haye-du-Puits accueille une exposition de ces œuvres.

Pour le centenaire de la mort de François Énault, la commune de Varenguebec organise plusieurs événements.

  • Céline Guénolé anime une conférence le 21 novembre consacrée à la relation amicale avec Louis Beuve.
  • Claude Godefroy organise une ou deux journées, les 23  et 24 novembre, avec un périple de la maison natale, à l’église où il fut baptisé, sa tombe, la mairie pour voir un tableau exposé au mur. Une exposition de nombreuses choses, de la documentation.
  • Les Amis du donjon présentent des saynètes de François Énault.

Bibliographie

  • Céline Guénolé et Philippe Duval, « François Énault (1869-1918) », Le Viquet, n° 149, Saint-Michel 2005.
  • Céline Guénolé, « François Énault », Le Viquet, n° 189, Noël 2018.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Jean-Louis Vaneille, Les Patoisants bas-normands, 1re série, éd. de Scripta, sd.

Liens internes

Lien externe