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'''François-Lambert Bourneuf''', né à [[Regnéville-sur-Mer|Regnéville]] le [[20 octobre]] [[1787]], mort à Grosses-Coques (Baie-Sainte-Marie, Nouvelle-Écosse, Canada), le [[16 mai]] [[1871]], est une personnalité politique liée à la [[Manche]].
'''François-Lambert Bourneuf''', {{date naissance|20|10|1787|Regnéville-sur-Mer}}, mort à Grosses-Coques (Baie-Sainte-Marie, Nouvelle-Écosse, Canada) {{date décès|16|5|1871}}, est une personnalité politique liée à la [[Manche]].


Fils de François Bourneuf et de Michelle Énolle, il s'engage trois ans dans la marine impériale<ref name=dicocanada>Gérald G. Ouellet, [http://www.biographi.ca/009004-119.01-e.php?&id_nbr=4851 « Bourneuf, François-Lambert »], ''Dictionnaire biographique du Canada en ligne'', Volume X (1871-1880), University of Toronto/Université Laval, 2000.</ref>. En [[1808]], il embarque sur la frégate marchande armée ''la Furieuse'' qui commerce avec les Indes occidentales françaises. En [[1809]] près des Grands bancs, les Britanniques la prennent en chasse pendant 30 heures, tuant 19 hommes d'équipage en en blessant 60 autres, dont Bourneuf qui est touché par une balle à la jambe et est prisonnier<ref name=escape>Clarence d’Entremont, « The escape of François L. Bourneuf », ''Yarmouth Vanguard'', 9 janvrier 1990 [Trad. Michel Miousse]</ref>.
Fils de François Bourneuf et de Michelle Énolle, il s'engage trois ans dans la marine impériale <ref name=dicocanada>Gérald G. Ouellet, [http://www.biographi.ca/009004-119.01-e.php?&id_nbr=4851 « Bourneuf, François-Lambert »], ''Dictionnaire biographique du Canada en ligne'', Volume X (1871-1880), University of Toronto/Université Laval, 2000.</ref>. En [[1808]], il embarque sur la frégate marchande armée ''La Furieuse'' qui commerce avec les Indes occidentales françaises. En [[1809]] près des Grands bancs, les Britanniques la prennent en chasse pendant 30 heures, tuant 19 hommes d'équipage en en blessant 60 autres, dont Bourneuf qui est touché par une balle à la jambe et est prisonnier <ref name=escape>Clarence d’Entremont, « The escape of François L. Bourneuf », ''Yarmouth Vanguard'', 9 janvrier 1990 [trad. Michel Miousse].</ref>.


Emmené à Halifax, il est soigné à l’hôpital Dock Yard quelques semaines, puis envoyé sur l’Île Melville. Après une première tentative d'évasion ratée en [[1811]], il s'échappe avec deux autres prisonniers en [[1812]] en navigant sur un bateau volé jusqu'à Port Hébert, où ils sont arrêtés et envoyés en prison à Shelburne. Au cours de son transfert vers Halifax, il s'échappe à bord d'une chaloupe et débarque à Barrington d'où il rejoint Pombcoup (Pubnico)<ref name=escape/> où il devient instituteur. Contraint de déménager, il prête serment d’allégeance à la couronne britannique le [[20 mai]] [[1813]], devant le père Jean-Mandé Sigogne à Baie-Sainte-Marie où il enseigne un an puis devient cultivateur<ref name=dicocanada/>.  
Emmené à Halifax, il est soigné à l’hôpital Dock Yard quelques semaines, puis envoyé sur l’Île Melville. Après une première tentative d'évasion ratée en [[1811]], il s'échappe avec deux autres prisonniers en [[1812]] en navigant sur un bateau volé jusqu'à Port Hébert, où ils sont arrêtés et envoyés en prison à Shelburne. Au cours de son transfert vers Halifax, il s'échappe à bord d'une chaloupe et débarque à Barrington d'où il rejoint Pombcoup (Pubnico) <ref name=escape/> où il devient instituteur. Contraint de déménager, il prête serment d’allégeance à la couronne britannique le [[20 mai]] [[1813]], devant le père Jean-Mandé Sigogne à Baie-Sainte-Marie où il enseigne un an puis devient cultivateur <ref name=dicocanada/>.  


Il reprend la mer, second d'une goélette en novembre [[1815]], et acquiert la sienne en [[1817]] pour faire du commerce entre Saint-Jean, dans le Nouveau-Brunswick, et la Nouvelle-Écosse. Il épouse en [[1818]] Marie Doucet, qui lui donne dix enfants<ref name=dicocanada/>.
Il reprend la mer, second d'une goélette en novembre [[1815]], et acquiert la sienne en [[1817]] pour faire du commerce entre Saint-Jean, dans le Nouveau-Brunswick, et la Nouvelle-Écosse. Il épouse en [[1818]] Marie Doucet, qui lui donne dix enfants <ref name=dicocanada/>.


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Version du 25 janvier 2019 à 11:16

François-Lambert Bourneuf, né à Regnéville-sur-Mer le 20 octobre 1787, mort à Grosses-Coques (Baie-Sainte-Marie, Nouvelle-Écosse, Canada) le 16 mai 1871, est une personnalité politique liée à la Manche.

Fils de François Bourneuf et de Michelle Énolle, il s'engage trois ans dans la marine impériale [1]. En 1808, il embarque sur la frégate marchande armée La Furieuse qui commerce avec les Indes occidentales françaises. En 1809 près des Grands bancs, les Britanniques la prennent en chasse pendant 30 heures, tuant 19 hommes d'équipage en en blessant 60 autres, dont Bourneuf qui est touché par une balle à la jambe et est prisonnier [2].

Emmené à Halifax, il est soigné à l’hôpital Dock Yard quelques semaines, puis envoyé sur l’Île Melville. Après une première tentative d'évasion ratée en 1811, il s'échappe avec deux autres prisonniers en 1812 en navigant sur un bateau volé jusqu'à Port Hébert, où ils sont arrêtés et envoyés en prison à Shelburne. Au cours de son transfert vers Halifax, il s'échappe à bord d'une chaloupe et débarque à Barrington d'où il rejoint Pombcoup (Pubnico) [2] où il devient instituteur. Contraint de déménager, il prête serment d’allégeance à la couronne britannique le 20 mai 1813, devant le père Jean-Mandé Sigogne à Baie-Sainte-Marie où il enseigne un an puis devient cultivateur [1].

Il reprend la mer, second d'une goélette en novembre 1815, et acquiert la sienne en 1817 pour faire du commerce entre Saint-Jean, dans le Nouveau-Brunswick, et la Nouvelle-Écosse. Il épouse en 1818 Marie Doucet, qui lui donne dix enfants [1].

Il ouvre un chantier naval en 1830, livrant jusqu'en 1855, une trentaine de navires [1].

Il est élu député réformiste du comté de Digby en 1843, et réélu en 1847, 1851 et 1855. Il siège à la première commission scolaire de Clare (Church Point), et devient maire de cette localité [1].

La faillite en novembre 1855 de la la maison Allison and Spur de Saint-Jean, avec laquelle il travaille dans le Nouveau-Brunswick, ruine Bourneuf qui quitte la politique provinciale et locale à l'issue de son mandat de député, en 1859 [1].

Il meurt avant de finir l'écriture de ses mémoires [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Gérald G. Ouellet, « Bourneuf, François-Lambert », Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Volume X (1871-1880), University of Toronto/Université Laval, 2000.
  2. 2,0 et 2,1 Clarence d’Entremont, « The escape of François L. Bourneuf », Yarmouth Vanguard, 9 janvrier 1990 [trad. Michel Miousse].