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Fort de Chausey

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L'entrée du fort.

Le fort de Chausey est une ancienne forteresse de la Manche située à Chausey.

Histoire

La fortification de la Grande Île de Chausey est ordonné en 1859 par Napoléon III alors que le conflit entre la France et le Royaume-Uni s'accentue.

Construit à l'emplacement d'un premier fort bâti en 1756, le fort est achevé en 1866 [1]. Creusé dans le granit, le fort forme un pentagone de 500 mètres de périmètre, entouré de douves de 7,5 mètres de profondeur.

Afin d'abriter la centaine de soldats logés dans une vingtaine de casemates, un système de récupération de l'eau de pluie, filtrée à travers le toit végétalisé et stockée dans une immense citerne enterrée, permet l'autosuffisance.

En 1871, 130 communards y sont emprisonnés [2].

À la fin du XIXe siècle, le 2e régiment d'infanterie de Granville y détache une compagnie [2].

En 1904, le fort est abandonné et déclassé après la conclusion de l'Entente cordiale avec l'Angleterre et la Russie [2] et à cause de l'évolution de l'artillerie marine qui le rend obsolète.

Il est mis en adjudication le 1er décembre 1913 [3].

Camp d'internement en 1916.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est utilisé comme lieu d'internement de 300 prisonniers allemands et d'étrangers suspects [2]. Ces prisonniers restaurent la grande cale, l'école, la fontaine et l'escalier descendant vers l'appontement.

Après la Première Guerre mondiale, le Fort accueille des pêcheurs et leurs familles puis, dans les années 1930, est rénové par Louis Renault.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Ville de Granville reprend la gestion du fort. Le Conservatoire du littoral acquiert le bâtiment en 2001, conservant sa vocation d'hébergement des pêcheurs mais aussi d'agents des services publics de l'île.

La citerne enterrée demeure la principale réserve d'eau potable de la Grande Île mais est approvisionnée par les navettes venant de Granville. Une partie des douves est ouverte au public. L'autre partie, inaccessible au public, accueille un système de phyto-épuration des eaux usées collectées sur la pointe du Phare et filtrées par des roseaux.

Situation

Vue sur les fossés.
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Notes et références

  1. Pierre Jourdan, Les Îles Chausey, Impr. R. Jacqueline, Saint-Lô, sd [1953].
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Michel Eude, « Les Îles Chausey », Annales de Normandie, 6e année, n° 1, janvier 1956, p. 103.
  3. Cherbourg-Éclair, 13 novembre 1913.

Lien interne