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* Albert Dauzat avait en son temps proposé, faute de mieux, un nom germanique hypothétique °''Flodman'' <ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, ''Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France'', Larousse, Paris, 1963, p. 293a.</ref>, dont le premier élément ''flod-'' serait dans ce cas une variante de ''hlod-'' « gloire ». Ce nom n'est attesté nulle part <ref>Il est inconnu de Ernst Förstemann, ''Altdeutches Namenbuch'', t. I, Personennamen, Nordhausen, 1858, et de Marie-Thérèse Morlet, ''Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VI{{e}} au XII{{e}} siècle'', Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968.</ref>, et cette explication est aujourd'hui abandonnée, en particulier par sa disciple Marie-Thérèse Morlet qui n'inclut pas Flottemanville dans son ouvrage consacré aux noms de personnes (transmis par le latin ou d'origine francique) dans les noms de lieux <ref>Marie-Thérèse Morlet, ''Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VI{{e}} au XII{{e}} siècle'', Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985.</ref>.
* Albert Dauzat avait en son temps proposé, faute de mieux, un nom germanique hypothétique °''Flodman'' <ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, ''Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France'', Larousse, Paris, 1963, p. 293a.</ref>, dont le premier élément ''flod-'' serait dans ce cas une variante de ''hlod-'' « gloire ». Ce nom n'est attesté nulle part <ref>Il est inconnu de Ernst Förstemann, ''Altdeutches Namenbuch'', t. I, Personennamen, Nordhausen, 1858, et de Marie-Thérèse Morlet, ''Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VI{{e}} au XII{{e}} siècle'', Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968.</ref>, et cette explication est aujourd'hui abandonnée, en particulier par sa disciple Marie-Thérèse Morlet qui n'inclut pas Flottemanville dans son ouvrage consacré aux noms de personnes (transmis par le latin ou d'origine francique) dans les noms de lieux <ref>Marie-Thérèse Morlet, ''Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VI{{e}} au XII{{e}} siècle'', Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985.</ref>.


* Jean Adigard des Gautries a expliqué ce toponyme de manière un peu plus vraisemblable par le nom de personne scandinave ''Flotamaðr'' <ref name = NPSN/>. Il est suivi dans cette voie par Ernest Nègre <ref>Ernest Nègre, ''Toponymie Générale de la France'', Droz, Genève, t. II, 1991, p. 1023, § 18426.</ref>. Ce nom cependant ne semble pas attesté en Scandinavie (il est absent de tous les ouvrages de référence), mais paraît plutôt représenter la forme scandinavisée d'un [[anthroponyme]] d'origine anglo-saxonne ''Floteman''.
* Jean Adigard des Gautries a expliqué ce toponyme de manière un peu plus vraisemblable par le nom de personne scandinave ''Flotamaðr'' <ref name = NPSN/>. Il est suivi dans cette voie par Ernest Nègre <ref>Ernest Nègre, ''Toponymie Générale de la France'', Droz, Genève, t. II, 1991, p. 1023, § 18426.</ref>. Ce nom cependant ne semble pas attesté en Scandinavie (il est absent de tous les ouvrages de référence), mais paraît plutôt représenter la forme scandinavisée d'un [[anthroponyme]] d'origine anglo-saxonne ''Floteman'', mieux représenté.


* François de Beaurepaire rattache directement Flottemanville à l'anglo-saxon ''Floteman'' <ref name=NCM/>, tout en établissant un parallèle avec le toponyme anglais Flotmanby (Yorkshire; ''Flotemanebi'' 1086, ''Flotemanby'' 1226), qu'Eilert Ekwall analyse par l'ancien anglais ''flotman(n)'' « marin, pirate », d'où « Viking » + ''by'' « établissement; village », soit « le village des Vikings » <ref>Eilert Ekwall, ''The Concise Oxford Dictionary of English Place-names'' (4<sup>th</sup> edition), Oxford University Press, Oxford, 1960, p. 182b.</ref>. De fait, Beaurepaire opte pour la solution de l'anthroponyme, et interprète donc Flottemanville par « la “ville” de Floteman », ce dernier nom étant à ses yeux l'indice d'une ascendance scandinave du personnage ainsi appelé.
* François de Beaurepaire rattache directement Flottemanville à l'anglo-saxon ''Floteman'' <ref name=NCM/>, tout en établissant un parallèle avec le toponyme anglais Flotmanby (Yorkshire; ''Flotemanebi'' 1086, ''Flotemanby'' 1226), qu'Eilert Ekwall analyse par l'ancien anglais ''flotman(n)'' « marin, pirate », d'où « Viking » + ''by'' « établissement; village », soit « le village des Vikings » <ref>Eilert Ekwall, ''The Concise Oxford Dictionary of English Place-names'' (4<sup>th</sup> edition), Oxford University Press, Oxford, 1960, p. 182b.</ref>. De fait, Beaurepaire opte pour la solution de l'anthroponyme, et interprète donc Flottemanville par « la “ville” de Floteman », ce dernier nom étant à ses yeux l'indice d'une ascendance scandinave du personnage ainsi appelé.

Version du 28 avril 2012 à 14:06

Flottemanville est une commune du département de la Manche.

Blason de la commune de Flottemanville Coordonnées géographiques de la mairie Logo-Mairie.png
49° 28' 30.00" N, 1° 27' 14.00" W (OSM)
Arrondissement Cherbourg-Octeville
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Canton Montebourg
Intercommunalité Région de Montebourg
Gentilé Flottemanvillais(es)
Population (2009) 195 hab.
Superficie 4,85 km²
Densité 40 hab./km2
Altitude 7 m (mini) - 43 m (maxi)
Code postal 50700
N° INSEE 50186
Maire Hubert Lemonnier

Le Cul-de-Fer

Le Cul-de-Fer


Toponymie

Attestations anciennes

  • Flotemanvilla 1147 [1], 1235 [2].
  • Flottemanvilla 1250 [3].
  • Flotemanvilla 1332 [4], 1351/1352 [5].
  • Flottemanville 1549 [6], 1553 [7], 1612/1636 [8].
  • Flotemanville pres Valongnes 1677 [9].
  • Flotemanville 1689 [10].
  • Flotemville 1695 [11].
  • Flotemanville près Valognes 1713 [12].
  • Flotemanville 1716 [13].
  • Flottemanville près Valognes 1718 [14].
  • Flottemainville 1719 [15].
  • Flotemanville prés Valognes 1735 [16].
  • Flotemanville 1736 [17].
  • Flottemanville près Valognes 1740 [14].
  • Flotemanville 1757 [18].
  • Flottemanville près Valognes 1778 [14].
  • Flottemanville 1753/1785 [19], 1793 [20], 1801 [21], 1804 [22].
  • Flottemanville-sur-Campion 1828 [23].
  • Flottemanville 1829 [24].
  • Flottemanville-à-la-Hogue 1830 [25], 1837 [26].
  • Flottemenville 1854 [27].
  • Flottemanville 1825/1866 [28], 1878 [29], 1880 [30], 1903 [31].
  • Flottemanville-Bocage 1954 [32].
  • Flottemanville 1962 [33].
  • Flottemanville-au-Bocâge [sic] 1972 [34].
  • Flottemanville 1978, 1993 [35].
  • Commune de Flottemanville 2007 [36].

Étymologie

Toponyme médiéval en -ville (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural »). L'identification du premier élément, un nom de personne d'origine germanique (francique, scandinave ou anglo-saxonne), ne fait pas l'unanimité parmi les spécialistes.

  • Albert Dauzat avait en son temps proposé, faute de mieux, un nom germanique hypothétique °Flodman [37], dont le premier élément flod- serait dans ce cas une variante de hlod- « gloire ». Ce nom n'est attesté nulle part [38], et cette explication est aujourd'hui abandonnée, en particulier par sa disciple Marie-Thérèse Morlet qui n'inclut pas Flottemanville dans son ouvrage consacré aux noms de personnes (transmis par le latin ou d'origine francique) dans les noms de lieux [39].
  • Jean Adigard des Gautries a expliqué ce toponyme de manière un peu plus vraisemblable par le nom de personne scandinave Flotamaðr [1]. Il est suivi dans cette voie par Ernest Nègre [40]. Ce nom cependant ne semble pas attesté en Scandinavie (il est absent de tous les ouvrages de référence), mais paraît plutôt représenter la forme scandinavisée d'un anthroponyme d'origine anglo-saxonne Floteman, mieux représenté.
  • François de Beaurepaire rattache directement Flottemanville à l'anglo-saxon Floteman [14], tout en établissant un parallèle avec le toponyme anglais Flotmanby (Yorkshire; Flotemanebi 1086, Flotemanby 1226), qu'Eilert Ekwall analyse par l'ancien anglais flotman(n) « marin, pirate », d'où « Viking » + by « établissement; village », soit « le village des Vikings » [41]. De fait, Beaurepaire opte pour la solution de l'anthroponyme, et interprète donc Flottemanville par « la “ville” de Floteman », ce dernier nom étant à ses yeux l'indice d'une ascendance scandinave du personnage ainsi appelé.

Deux remarques sont à faire ici :

  • D'une part, le nom anglo-saxon Floteman est effectivement bien attesté : on en rencontre, entre autres, une occurrence dans le Domesday Book (1086), une autre dans le cartulaire de l'abbaye d'Oseney, Oxfordshire (Walter Floteman 1215), et il est à l'origine du patronyme anglais actuel FLODMAN [42].
  • D'autre part, ce nom est généralement expliqué par l'ancien anglais flotman(n) qui signifie, nous l'avons vu, « marin » ou « pirate » : c'est un composé résultant de la combinaison des mots flota « bateau, navire » et man(n) « homme ». Or Reany, dans son célèbre dictionnaire, n'envisage que le sens de « marin, matelot » [42]. Même si l'interprétation par « pirate (scandinave) », « Viking » est tentante ici, elle n'est nullement la seule possible.

☞ Julie Fontanel fait état d'une forme Fodvilla ou Fovilla [43], qu'elle identifie à Flottemanville-Bocage. Ceci est pour le moins surprenant, et pour tout dire, douteux. Il a semblé plus prudent d'en faire abstraction ici.

Géographie

La commune s'inscrit dans le versant gauche du bassin du Merderet. Le territoire est bocager, pratiquement sans boisement et plat pour l'essentiel, à 35 m d'altitude, avec une déclivité prononcée aux abords du Merderet (situé à 9 m d'altitude et frontalier sur 900 m avec Colomby) et de l'autre cours d'eau, le ruisseau de Coisel, premier du nom avant le Coisel d'Écausseville, qui est constitué en amont de l'ancien moulin du Coisel par la jonction de deux ruisseaux anonymes provenant respectivement de Valognes et d'Huberville (à 18 m d'altitude et frontalier avec Sortosville vers l'aval), qui rejoint le Merderet à Hémevez. Situé en périphérie nord des marais de Carentan, Flottemanville n'a aucun marais.

La voie romaine 20 (VR20), pour sa section Alauna-Cosedia (Valognes-Coutances), traversait la commune de façon rectiligne et son itinéraire, bien visible, reste utilisé comme voies de circulation, en partie comme route départementale et en partie comme chemins privés.

Histoire

Elle est communément appelée Flottemanville-Bocage pour mieux la différencier de Flottemanville-Hague. Elle s'est appelée autrefois Flottemanville-près-Valognes. De 1716 à 1740, les registres paroissiaux sont intitulés "Paroisse de Flottmanville".

Les seigneurs de Flottemanville

Les premiers seigneurs de Flottemanville dont on trouve mention dans les généalogies sont des Pierrepont. Jean de Pierrepont, décédé en 1522, est 5e seigneur de Flottemanville et aussi seigneur d’Etienville et d’Urville.

La seigneurie passe dans la famille Dumoncel par le mariage, vers 1622, d’Elizabeth de Pierrepont, dite encore dame de Flottemanville en 1666, avec François Dumoncel. François Dumoncel était antérieurement sieur ou seigneur d’Estoubeville (terre située à Helleville).

Au mariage de Louise Madeleine Dumoncel, née en 1746, avec Georges Antoine Dancel, lui-même seigneur de Quinéville, en 1763, la seigneurie de Flottemanville passe dans la famille Dancel.

1858 : le chemin de fer

En 1858, la commune a été coupée en deux par le chemin de fer Paris-Cherbourg. L'église, le cimetière et le château se sont retrouvés à l'est des rails, la mairie, le presbytère et l'école à l'ouest, le hameau Pépin partagé. Toute la vie communale passe par le pont Cochon, seule connexion.

1910 : un soubresaut de la lutte République-Ancien Régime

La population de Flottemanville constata, début 1910, l’élévation, au flanc de l’église, d’un édicule destiné à abriter une tinette mobile pour le curé. Lors de la réunion du conseil municipal du 10 juin 1910, un conseiller demande la mise à l’ordre du jour d’un débat sur la tinette mobile de l’église. Le maire (Paul Huet 1844-1922) refuse, arguant que c’était inutile, qu’il avait déjà donné son autorisation, la construction n’ayant rien coûté à la commune. Alors commence une polémique qui conduira le préfet à dissoudre le conseil municipal, à placer la commune sous administration préfectorale directe pendant quelques mois et à convoquer à de nouvelles élections municipales [44].

Le prêtre (Albert Marescq, 1871-1950) avait fait savoir à certaines personnes que, le presbytère se trouvant à 700 m de l’église, lors des fêtes religieuses où se succédaient plusieurs offices, il manquait d’un lieu d’aisances privé à proximité. Le sujet était délicat car des prédécesseurs à la cure avaient essuyé un refus de la municipalité. La châtelaine (Marie Levieux, marquise de Caligny, 1826-1920), dont le domaine entourait l’église et son cimetière, offrit de fournir, à titre de libéralité, le bâtiment, pièces et main-d’œuvre. Avant la République, le château disposant du patronage de l’église, ce type d’opération était du domaine réservé des châtelains et l’habitude avait du mal à disparaître. Le maire, en concertation avec les intéressés susnommés, mais pas avec le conseil municipal, accepta cette proposition et la localisation fut établie à l’extérieur de l’église, contre le flanc nord.

Un groupe de conseillers (4 ou 5 sur 10, probablement pas majoritaires), mécontents de l’absence de débat, décida désormais de pratiquer la politique de la chaise vide au Conseil. Car le sujet, hors l’enceinte officielle, était activement discuté. Au-delà d’une reprise des positions idéologiques qui venaient de s’exacerber lors de Séparation de l’Église et de l’État en 1905, on évoqua l’aspect esthétique du bâtiment et sa localisation. Il aurait pu être en périphérie du cimetière, contre le mur d’enceinte ; on reprocha même au prêtre d’avoir établi un water-closet (qui, comme chacun sait, pollue le terrain sous-jacent) sur la tombe du seigneur qui reconstruisit l’église en 1480. Par ailleurs, l’héritier du château (Gustave de Kerguézec 1868-1955) – alors nu-propriétaire – était un député blocard (du Bloc des Gauches, anti-religieux) en conflit avec le curé pour une affaire de sable ; ainsi toutes les postures politiques étaient représentées.

Le conseil se réunissait donc avec 3, 4 ou 5 membres (un des conseillers avait quitté la commune) et, pour les débats budgétaires notamment, le quorum n’étant pas atteint, il fallait convoquer une seconde réunion qui décidait à la majorité simple. Comme la situation n’évoluait pas, le préfet prit un arrêté de dissolution du conseil. Un fonctionnaire, nommé par décret du président de la République du 6 septembre 1911, assura pendant quelques mois l’apurement de la situation juridique et toutes les opérations courantes dont l’établissement des actes d’état civil.

De nouvelles élections eurent lieu. Les électeurs envoyèrent une représentation peu modifiée, dont l’ancien maire. Mais une nouvelle majorité se constitua, avec un maire de consensus, issu des nouveaux conseillers (Louis Blandamour 1877-1932) avec 7 voix sur 10, l’ancien n’obtenant aucune voix. La première réunion ordinaire du conseil décida de déplacer la tinette mobile contre le mur du cimetière. Ce maire fut réélu par 9 voix sur 10, suite aux élections municipales générales qui intervinrent 5 mois plus tard.

L’ancien maire, après un second maire de transition, reprendra sa fonction en 1919.

Mme Poinso-Chapuis à Flottemanville.

1948 : visite ministérielle

Germaine Poinso-Chapuis, ministre (MRP) de la Santé publique et de la Population dans le premier cabinet Robert Schuman (première femme ministre de plein exercice en France), fait étape à Flottemanville début 1948. Elle prononce un discours, en réponse au maire Maurice Lucas, député MRP de la circonscription de Valognes, au cimetière, en présence de quelques flottemanvillaises.

Démographie

Évolution démographique depuis 1793 (Sources : Cassini [45] et INSEE [46])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
416 399 463 433 373 369 364 361 342 310
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
318 306 286 297 295 274 262 250 248 238
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
240 197 180 165 206 202 222 183 184 147
1982 1990 1999 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
149 181 176 201 199 197 195 {{{2 010}}} {{{2 011}}} {{{2 012}}}
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
{{{2 013}}} {{{2 014}}} {{{2 015}}} {{{2 016}}} {{{2 017}}} {{{2 018}}} {{{2 019}}} {{{2 020}}} {{{2 021}}} {{{2 022}}}
De 1962 à 1999 : Population sans doubles comptes. Depuis 2006 : Population municipale.
Notice communale de Flottemanville sur le site Cassini


Administration

Circonscriptions administratives avant la Révolution

Circonscriptions administratives depuis la Révolution

Les maires

Liste des maires[47]
Période Identité Lieu Qualité Mandat écourté Résidence
1792-1797 Jean Le Fauconnier ca 1743 Flottemanville . Décès Le Ruage
1803-1816 Jean Loriot 1742 . Cultivateur . La Navette
1817-1827 Louis Le Breton 1748 Flottemanville Cultivateur Décès .
1827-1835 Charles Le Neveu 1771 Benoistville Herbageur . .
1835-1848 Jean Louis Le Breton 1802 Flottemanville Propriétaire-cultivateur . Le Ruage
1848-1867 Georges Blandamour 1808 Magneville . . .
1867-1873 Charles Armand Lecacheux 1839 Valognes Avocat . La Londe
1873-1878 Jean Louis Le Breton 1802 Flottemanville Propriétaire-cultivateur . Le Ruage
1878-1884 Charles Armand Lecacheux 1839 Valognes Avocat . La Londe
1884-1887 Georges Auguste Blandamour 1833 Colomby Cultivateur Décès Le Ruage
1887-1888 Jean Le Breton . . . . .
1888-1892 Édouard Legoupil 1848 Saint-Floxel Cultivateur . .
1892-1900 Charles Armand Lecacheux 1839 Valognes Avocat, juge . La Londe
1900-1903 Louis Lepetit 1838 Sauxemesnil Cultivateur Décès .
1903-1911 Paul Huet 1844 Sortosville Propriétaire-cultivateur Dissolution Hameau Pépin
1911-1912 Administration préfectorale . . . . .
1912-1913 Louis Blandamour 1877 Saint-Sauveur Propriétaire Démission La Rue
1913-1919 Jules Noël 1872 Valognes Fermier . Savigny (Valognes)
1920-1922 Paul Huet 1844 Sortosville Propriétaire-cultivateur Décès La Vallée
1923-1925 Auguste Burnouf 1880 Flottemanville Cultivateur . Hameau Pépin
1925-1940 Jean Burnouf 1870 Flottemanville Cultivateur Suspension Hameau aux Brets[48]
1941-1978 Maurice Lucas 1896 Cherbourg Agriculteur, député MRP Démission La Cour
1978-2008 Victor Quesnel 1931 Lieusaint Agriculteur . Hameau aux Brets[48]
2008-..... Hubert Lemonnier . . Journaliste[49] . Hameau aux Brets[48]

Religion

Circonscriptions ecclésiastiques avant la Révolution

Patronage

  • Dédicace de l'église paroissiale : Saint-Clément et Saint-Claude.
  • Patron (présentation) : l'abbé de Montebourg [4], puis (?) patronage laïque, si l'on en croit l'abbé Lecanu [29].
  • Fête patronale : ?

Lieux et monuments

  • Église, inscrite à l'Inventaire des monuments historiques (IMH) : chœur construit en 1495, maître-autel, baldaquin, nombreuses statues...
  • La Cour de Flottemanville (15e/18e s.) : fenêtres à meneaux, loggia, trois tours, motifs sculptés.
  • Chapelle de La Cour (15e s.) : à pans coupés.
  • Les Portes (16e s.).
  • Manoir du Ruage (16e s.) : appartenait en 1575 à Jean Le Fauconnier (cité sieur ou seigneur du Ruage) et marié à Françoise de Verdun. Il reste propriété des Le Fauconnier jusqu'en 1797 (Jean Jacques François Le Fauconnier, né en 1743 (décès le 10/06/1797) et marié en premières noces à Jeanne Françoise Le Gay et en seconde noce à Jeanne Anne Maugis. Le manoir du Ruage entrera par mariage dans la famille Le Breton par succession du mariage de Michelle Jacqueline Le Fauconnier et François Le Breton. Les Le Fauconnier qui se sont succédé propriétaires du manoir du Ruage sont à trois reprises qualifiés capitaine de la paroisse de Flottemanville-Bocage.
  • Moulin de Campion.
  • Rives du Merderet.
  • Ruines du Cul-de-Fer (gallo-romaines) [50].
  • Hameau Aubret (18e) [51].

Personnalités liées à la commune

  • Famille Dumoncel, seigneurs de la Cour de Flottemanville.

Économie

  • Les Sablières du Cotentin, propriété de la Sabco.

Bibliographie

Articles
  • Yves Nédélec, « Le manoir de Flottemanville-Bocage », Monuments historiques, n° 159, octobre-novembre 1988.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Jean Adigard des Gautries, Les noms de personnes scandinaves en Normandie de 911 à 1066, Lund, 1954, p. 97.
  2. Léopold Delisle, Le cartulaire normand de Philippe-Auguste, Louis VIII, saint Louis et Philippe le Hardi, Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XVI (2e série, 6e vol.), Paris, 1852, p. 66b, § 412.
  3. Paul Le Cacheux, Essai historique sur l'Hôtel-Dieu de Coutances, Picard, Paris, 1895, t. II.
  4. 4,0 et 4,1 Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 293E.
  5. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, op. cit., p. 379G.
  6. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. I), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXI, Caen, 1892, p. 30.
  7. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXII, Caen, 1895, p. 8.
  8. Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BNF, ms. fr. 4620].
  9. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
  10. G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
  11. P. Mortier / H. Jaillot, Le Duché et Gouvernement de Normandie divisée en Haute et Basse Normandie, Amsterdam, 1695.
  12. Dénombrement des généralités de 1713 [BNF, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].
  13. Guillaume de l'Isle, Carte de Normandie, Paris, 1716.
  14. 14,0 14,1 14,2 et 14,3 François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 119.
  15. Bernard Jaillot, Le Gouvernement général de Normandie divisée en ses trois généralitez, Paris, 1719.
  16. Nouveau dénombrement du royaume par generalités, elections, paroisses et feux […], t. II, Impr. Pierre Prault, Paris, 1735.
  17. Bernard Jaillot, Carte topographique du diocèse de Bayeux, Paris, 1736 [BNF, collection d’Anville, cote 00260 B].
  18. L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes Maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte n° 9-15.
  19. Carte de Cassini.
  20. Site Cassini.
  21. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
  22. Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de la France, impr. Baudouin, libr. Laporte, vol. II (COA-H), an XIII (1804), p. 333a.
  23. Louis Du Bois, Itinéraire descriptif, historique et monumental des cinq départements de la Normandie, Mancel, Caen, 1828, p. 452.
  24. Annuaire de la Manche (1829), Statistique de l'arrondissement de Valognes, p. 166.
  25. J. G. Masselin, Dictionnaire universel de géographie physique, commerciale, historique et politique du Monde Ancien, du Moyen Age et des Temps Modernes comparées / Dictionnaire universel de géographie, t. I, Auguste Delalain, Paris, 1830, p. 491b.
  26. Dictionnaire géographique universel ou description de tous les lieux du globe sous le rapport de la géographie physique et politique, de l’histoire, de la statistique, du commerce, de l’industrie, etc., etc., Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles pour les publications littéraires, Bruxelles, 1837, t. I, p. 707b.
  27. V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.
  28. Cartes d’État-Major (relevés de 1825 à 1866, mises à jour jusqu’à 1889).
  29. 29,0 et 29,1 Abbé Auguste Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours; suivie des actes des saints et d'un tableau historique des paroisses du diocèse, impr. de Salettes, Coutances, t. II, 1878, p. 424.
  30. Adolphe Joanne, Géographie du département de la Manche, Hachette, Paris, 1880, p. 59a.
  31. Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903.
  32. Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Manche, INSEE, 1954.
  33. Atlas de Normandie, Caen, 1962.
  34. Anne Vallez, Pierre Gouhier, Jean-Marie Vallez, Atlas Historique de Normandie II (économie, institutions, comportements), Université de Caen, Caen, 1972.
  35. Annuaire officiel des abonnés au téléphone.
  36. Carte IGN au 1 : 25 000.
  37. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963, p. 293a.
  38. Il est inconnu de Ernst Förstemann, Altdeutches Namenbuch, t. I, Personennamen, Nordhausen, 1858, et de Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968.
  39. Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, t. III (les noms de personnes contenus dans les noms de lieux), 1985.
  40. Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, p. 1023, § 18426.
  41. Eilert Ekwall, The Concise Oxford Dictionary of English Place-names (4th edition), Oxford University Press, Oxford, 1960, p. 182b.
  42. 42,0 et 42,1 Percy Hide Reaney & R. M. Wilson, A dictionary of English Surnames, Oxford University Press, Oxford, 3rd ed., 1995, p. 172a.
  43. Ainsi, in Haia, Fodvillam 1223/1236 dans Julie Fontanel, Le cartulaire du chapitre cathédral de Coutances, Archives départementales de la Manche, Saint-Lô, 2003, p. 411, § 273.
  44. Sources : procès verbaux des réunions du conseil municipal et des élections et copie de lettre du curé de Flottemanville au vicaire général du diocèse (septembre 1910) aux archives de l’évêché de Coutances.
  45. Population avant le recensement de 1962
  46. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  47. Les alternances répétées, entre 3 personnes principalement, au cours du XIXe siècle, se comprennent mieux lorsqu'on rappelle que c'était l'autorité politique qui désignait le maire parmi les conseillers municipaux élus au suffrage populaire et que l'élection du maire par les conseillers municipaux s'est appliquée pour la première fois sous la Seconde République et à nouveau à partir de 1884 seulement. Par ailleurs entre 1940 et 1944, l'État français n'a pas eu recours aux élections pour les changements de titulaire.
  48. 48,0 48,1 et 48,2 Le nom de ce hameau a subi des variations orthographiques : il se référait aux familles Le Bret ou Lebret qui s'y sont succédé.
  49. à La Presse de la Manche.
  50. Encore appelé Quettefer dans acte notarié de 1792. Étymologie proposée par l'archiviste Georges Le Barbanchon : gué de fer ou gué ferré (Bibliothèque de Valognes).
  51. Le nom de ce hameau a subi des variations orthographiques: il se référait aux familles Le Bret ou Lebret qui s'y sont succédé.