Actions

Famille Bouffay

De Wikimanche

Révision datée du 19 octobre 2016 à 21:22 par Momo50 (discussion | contributions) (modèle biographie)

Félix Bouffay (1894-1942), Léontine Bouffay née Groult et Félix-Adrien Bouffay (fils) (1926) appartiennent à une même famille de résistants de la Manche.

Félix Bouffay, est né à Bellengreville (Calvados) le 11 juillet 1894 et mort à Saint-Lô le 1er octobre 1942, fusillé par les nazis.

Félix Bouffay est chef de canton à la gare de Coutances et domicilié dans cette ville, rue Geoffroy de Montbray. Au début de 1941, il reconstitue une cellule Parti communiste clandestin à Coutances suite à l’appel lancé dans la Manche par André Defrance. Avec sa femme Léontine, il organise des mouvements de protestation contre les difficultés d’approvisionnement en aliments, diffuse des écrits patriotiques. Il adhère au mouvement de Résistance Front national, dès le début de sa création. Résistant actif, il crée un groupe de FTP constitué de cheminots de la région de Coutances, comme Fernand Charpentier, Pierre Tirel, Yves Dubosq, Joseph Scelles, Léon Theil, Stéphane Contesse, Philibert Daireaux… Sa qualité de chef de canton lui permet de fournir des renseignements précieux sur les points névralgiques du réseau ferroviaire, il travaille en liaison avec son camarade Marius Sire, dit « Kléber », responsable du groupe SNCF de Caen (Calvados), dans le cadre d'un plan de sabotages systématiques et de déraillements de trains. Avec les FTP de son groupe, il arrose de pétrole et d’essence des marchandises et denrées destinées à l'armée d'occupation, transportées par wagons. Le 25 juin 1942, il participe à la destruction sur la «Croûte» à Coutances de plusieurs hangars contenant du matériel et des véhicules allemands.

Il est arrêté le 6 juillet 1942 par des policiers français, interrogé, puis livré à la Gestapo. Jugé par le tribunal militaire allemand de Saint-Lô, il est condamné à mort et fusillé.

Après la mort de Félix Bouffay, son épouse continue d'assurer les liaisons avec les Francs-Tireurs et Partisans Français et de recevoir chez elle les militants illégaux. Comme du vivant de son mari, elle offre asile et aide matérielle aux patriotes, contribuant ainsi, efficacement, à la lutte entreprise contre l’occupant.

Leur fils, Félix-Adrien, né le 22 avril 1926 à Saint-Planchers, participe lui aussi à la Résistance. Dès le début de 1942, il aide son père à distribuer des publications patriotiques et à transporter du matériel destiné aux FTPF, chez Alexandre Avoyne de Trelly. En outre, il détériore du ciment destiné à la construction de blockhaus. Il est arrêté au mois de janvier 1943, après déraillement d’un train de troupes allemandes entre Folligny et Vire (Calvados).

En septembre 1944, il s’engage pour une durée de trois ans dans l’armée française.

Sources

  • André Defrance, attestations d'activité dans la Résistance (juin 1946, mai 1948)
  • André Debon et Louis Pinson, La Résistance dans le Bocage normand, Paris, éd. Tirésias, 1994, 342 p.