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Félix Bouffay

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Félix Aimé Henri Bouffay, né à Bellengreville (Calvados) le 11 juillet 1894 [1] et mort à Saint-Lô le 1er octobre 1942, fusillé par les nazis, est un résistant de la Manche, « Mort pour la France ».

Il est membre de la famille Bouffay entrée en résistance à Coutances.

Biographie

Félix Bouffay est le fils de Gaston Bouffay, journalier, trente ans, et de Marie Hoguais, perleuse, vingt-trois ans, domicilés à Bellengreville [1]. Il est l'ainé d'une fratrie de onze enfants.

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il a été fait prisonnier à Munster (Westphalie, Allemagne) en 1917 [2].

Il se marie avec Léontine Groult et sont parents de deux enfants.

Employé SNCF, il est chef de canton à la gare de Coutances et domicilié dans cette ville, rue Geoffroy de Montbray. Au début de 1941, il reconstitue une cellule Parti communiste clandestin à Coutances suite à l’appel lancé dans la Manche par André Defrance. Avec sa femme Léontine, il organise des mouvements de protestation contre les difficultés d’approvisionnement en aliments, diffuse des écrits patriotiques. Il adhère au mouvement de Résistance Front national, dès le début de sa création. Résistant actif, il crée un groupe de FTP constitué de cheminots de la région de Coutances, comme Fernand Charpentier, Pierre Tirel, Yves Dubosq, Joseph Scelles, Léon Theil, Stéphane Contesse, Philibert Daireaux… Sa qualité de chef de canton lui permet de fournir des renseignements précieux sur les points névralgiques du réseau ferroviaire, il travaille en liaison avec son camarade Marius Sire, dit « Kléber », responsable du groupe SNCF de Caen (Calvados), dans le cadre d'un plan de sabotages systématiques et de déraillements de trains. Avec les FTP de son groupe, il arrose de pétrole et d’essence des marchandises et denrées destinées à l'armée d'occupation, transportées par wagons. Le 25 juin 1942, il participe à une tentative d'incendie sur la « Croûte » à Coutances d'un hangar contenant du matériel allemand.

Il est arrêté le 6 juillet 1942 par des policiers français, interrogé, puis livré à la Gestapo. Jugé par le tribunal militaire allemand de Saint-Lô, il est condamné à mort et fusillé.

Après sa mort, son épouse et son fils Félix-Adrien continuent d'assurer leurs actions.

Distinction

  • Médaille de la résistance (1953)

Hommages

Son nom apparaît sur les monuments commémoratifs suivants [3]:

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 « Acte de naissance n° 5 », Archives du Calvados, archives communales de Bellengreville, registre de l'état-civil des naissances (1893-1907), 4 E 10774, page 8/224.
  2. « Bouffay Félix, Henri », Le Maitron, site internet, 2020 (lire en ligne).
  3. « Bouffay Félix Aimé Henri, 1939-1945 », MémorialGenWeb, site internet (lire en ligne).

Sources

Article connexe