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Eugène Langevin

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Eugène Charles Joseph Langevin, né à Saint-Lô le 17 mars 1878 et mort à Paris le 22 juin 1956, est un journaliste, critique d'art et intellectuel de la Manche.

Premières années parisiennes et Première Guerre mondiale

En 1898, il est élève ecclésiastique et réside à l'Haÿ-les-Roses. Étant l'aîné de sept enfants, il est dispensé de service militaire. Mais en 1901, il est incorporé au 104e régiment d'infanterie, et dans les années suivantes, à la 10e section territoriale d'infirmiers.

Rappelé au moment de la mobilisation générale de 1914, il sert notamment comme infirmier sur l'ambulance 1/60, et se fait remarquer par son « dévouement et [son] abnégation » , particulièrement le 19 octobre 1915 à Choisy lors d'attaques par gaz lorsqu'il conduit des blessés vers l'ambulance sous un violent bombardement et le 3 juin 1918 à Laversine, où il reste à son poste dans des conditions difficiles « jusqu'à la dernière extrémité » [1]. Il termine la guerre avec le grade de caporal. Il se retire à Paris, 33 rue de l'Abbé Grégoire, dans le 6e arrondissement.

Carrière journalistique engagée

Il écrit pour le journal d'extrême-droite L'Action française, sous le pseudonyme de René Brécy, spécialisé dans la critique d'art [2].

En 1924, il dit à propos de l' Histoire de France de l'écrivain royaliste Jacques Bainville que « c'est un livre d'un immense intérêt, très neuf, très hardi, très brillant, comme très profitable. [...] Il fait comprendre particulièrement qu'aujourd'hui était dans hier et que demain est dans aujourd'hui.» [3][4]

En 1925, il accompagne les Scouts de France dans un pèlerinage à Rome [5] et assiste avec eux le 6 septembre à une messe présidée par le pape Pie XI en la basilique Saint-Pierre.

En 1926, il donne des cours à l'Institut Catholique de Paris, notamment sur le journaliste catholique Louis Veuillot [6]. La même année, il rend hommage dans la Revue Française à Léopold Delisle, à l'occasion du centenaire de sa naissance : « Ses qualités intellectuelles se confondent avec ses vertus morales qui en font la base ; elles imposent la vénération. » [7]. En 1926 encore, il participe à la rédaction d'un ouvrage collectif intitulé Léon Daudet.

En novembre 1927, il couvre le mariage d'Anne d'Orléans à Naples [8].

Il écrit en août 1930 sur l'abbaye de Cerisy-la-Forêt [9].

De sa plume paraît le 10 février 1936 en une de l' Action française une nécrologie de Jacques Bainville, décédé la veille [10].

Le 15 février suivant, il assiste à ses obsèques à Marigny, au cours desquelles il prononce un discours : « [...] C'est un immense deuil, unanime, comme aucun écrivain français peut-être depuis un demi-siècle n'en avait soulevé. [...] il n'a cessé de prodiguer à l'opinion publique et aux gouvernants des avis incroyablement clairs, justes, prophétiques, a t-on pu dire, puisqu'ils s'appuyaient sur la raison et sur l'expérience des peuples consignée dans l'histoire. [...] » [11]

En 1937, il participe à un voyage organisé par le Bureau de Tourisme de l'Action française dont les étapes sont Munich, Salzbourg, Linz, Vienne et Innsbruck [12]. Il instruit ceux qui l'écoutent sur l'histoire de ces villes.

En avril 1938, il part en croisière dans les Balkans avec l' Action Française à bord du Princesse-Olga et donne des conférences sur l'art grec. Le paquebot longe Venise, Split, les Bouches de Kotor, Corfou, Itea, Santorin, Le Pirée, Nauplie, Épidaure, Délos, Mykonos, Héraklion et Dubrovnik [13].

Le 2 mai 1938, il retrace dans l' Action la vie d'Alexandre Le Roy [14].

Le 26 décembre 1942, Charles Maurras met en avant dans son édito politique son livre Portraits de rois et reines de France, édité par les Documents d'Art de Monaco [15].

En 1943, il signe avec Maurras, Pujo et douze autres Le souvenir de Léon Daudet, édité à 1 750 exemplaires [16].

Le 2 août 1944, il consacre un long article à Coutances et sa cathédrale [17].

Eugène Langevin est membre du comité des Amis des Cathédrales [18].

Décorations

  • Croix de guerre, étoile de bronze

Article connexe

Notes et références

  1. Fiche matricule n°1331 de la classe 1898 de Saint-Lô.
  2. L'Action française, 25 décembre 1931.
  3. L'Action française, 15 mai 1924.
  4. Bien sûr, cet ouvrage, qui donne à voir une vision téléologique de l'histoire et dont l'auteur s'inscrit dans la lignée des écrivains du roman national, est complètement dépassé aujourd'hui.
  5. L'Action française, 25 novembre 1925.
  6. L'Action française, 22 février 1926.
  7. L'Action française, 16 novembre 1926.
  8. L'Action française, 11 novembre 1927.
  9. « Une abbaye de neuf siècles : Cerisy-la-Forêt », L'Action française, 26 août 1930.
  10. « Jacques Bainville est mort », L'Action française, 10 février 1936.
  11. « Les obsèques de Jacques Bainville à Marigny », L'Action française, 16 février 1936.
  12. L'Action française, 3 juillet 1937.
  13. L'Action française, 10 février 1938.
  14. « Un grand missionnaire français : Mgr Leroy », L'Action française, 2 mai 1938.
  15. L'Action française, 26 décembre 1942.
  16. L'Action française, 1er juillet 1943.
  17. L'Action française, 2 août 1944.
  18. L'Action française, 4 mai 1938.